Les risques de Nantes-Atlantique

Répartition des accidents selon les phases de vol

De nombreuses grandes villes ont un survol urbain, mais Nantes est la seule métropole française dont on survole le centre en « finale ». 50 % des atterrissages à Nantes– soit près de 13 000 avions par an – conduisent au survol à basse altitude du centre-ville, une minute seulement avant le « touchdown », ou contact des roues avec le sol. Avec, en plus, un obstacle majeur dans l’axe de la piste: la Tour Bretagne. Les contrôleurs aériens nantais relèvent d’ailleurs que beaucoup trop d’avions volent trop bas par rapport à la procédure, ainsi que des erreurs d’axe de percée (rapport du BEA sur l’incident grave du vol de la Louxor…). La plupart des accidents aériens sont dûs à des erreurs humaines. Nantes en serait-elle miraculeusement à l’abri? Des accidents ont déjà eu lieu:

  • Le 21 mars 2004, un MD 83 de la compagnie Luxor Air survole la ville à très basse altitude. L’enquête a établi qu’au lieu de suivre la trajectoire réglementaire, l’équipage s’en est délibérément écarté à la suite d’une interprétation erronée des données du radar météorologique à bord de l’avion et des zones de protection associées à la procédure d’approche. Pendant environ une minute et demi, le stress et le manque de communication au sein de l’équipage ont conduit celui-ci à survoler à très basse altitude l’agglomération nantaise.

  • Le 28 Mars 2008, un Boeing 757-200SF, est contraint de faire un atterrissage d’urgence lors de son arrivée à Nantes suite à un problème sur le train d’atterrissage. L’avion-cargo de la compagnie aérienne de transport de fret belge European Air transport, qui effectuait un vol pour le compte de la société de fret DHL, survole l’agglomération pendant une heure afin de consommer du carburant et se poser plus léger.

  • Le 9 avril 2008, un Boeing 737-800 est affecté par de multiples problèmes techniques laissant au sol une journée entière plusieurs passagers qui devaient se rendre en Tunisie. L’appareil de la compagnie aérienne charter tunisienne Karthago Airlines n’était pas arrivé à l’heure de son départ, bloqué par un problème de fermeture de porte que les techniciens de l’aéroport de Djerba avaient mis plusieurs heures à résoudre.

  • Le 19 mai 2009, un Super-Étendard doit atterrir de toute urgence et sort de piste. L’ avion d’attaque et de chasse français, qui volait dans le cadre d’un exercice, a été victime d’une avarie sur son système hydraulique.

  • Le même 19 mai 2008, un avion léger DR 400 doit se poser d’urgence dans un champ à l’ouest de Nantes
  • Le 7 novembre 2009 , Onur Air, un mardi vers 21h40, compagnie turque en provenance de Paris Charles De Gaulle, MD80, vol bas au-dessus de Nantes.
  • Le 14 août 2011, Europe Airpost 50234, B737 approche interrompue, nouvelle tentative et déroutement sur Paris Roissy.

  • Le 6 septembre 2014, le SPLIT Nantes.

    (sources: www.airdisasters.com et www.crash-aerien.com)

L’augmentation des incidents graves ces dernières années est-elle un hasard?

NON!

Augmentation du traffic et augmentation du danger vont de pair!

Près de 70% des crashes se produisent en ZVA (Zone Voisine Aéroportuaire), soit dans les 1200m de l’axe des pistes. 60% d’entre eux dans un couloir de 1000m le long des installations. (http://www.airsafe.com et http://aviation-safety.net)

Dans l’axe d’approche de la piste 21, le collège de la neustrie. Il suffit d’une fois.

La zone potentiellement dangereuse et survolée quotidiennement est immense, et concerne pas moins de 200000 personnes. D’autres documents tout aussi instructifs sont disponibles dans la section « documents »