Commentaires sur les 10 contre-vérités de « l’atelier citoyen »

Les « 10 vérités qui dérangent » mises en avant par l’Atelier Citoyen ne reposent sur aucune expertise technique ni aucune réalité financière

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Les « 10 vérités qui dérangent » mises en avant par l’Atelier Citoyen ne reposent sur aucune expertise technique ni aucune réalité financière

A C S A N

Association Contre le Survol de l’Agglomération nantaise

10 « CO N T RE » VÉRI T ÉS

QUI NE DÉRANGENT . . . QUE LEURS AUTEURS !

FAUX !

Bien entendu, ex-nihilo, une plate-forme roportuaire de 340ha avec une piste de 2900m de long, peut en théorie être conservée et améliorée pour accueillir plus que les 4,4 millions de passagers et les 49 250 mouvements commerciaux que Nantes-Atlantique a traités en 2015.

Mais l’exemple de Genève mis en avant par l’atelier citoyen, constitue une exception dans les grands roports européens ; les commentaires faits par un responsable de cet roport devant Des Ailes pour l’Ouest sur les contraintes logistiques, financières, techniques et environnementales dune telle situation, amènent logiquement

à sa conclusion, « si on avait une opportunité de transfert sur un site moins contraint, on la mettrait en œuvre au plus vite ».

La contrerité de l’assertion des opposants tient dans le « pour un coût très raisonnable » ; que ce soit en matière d’investissement de réaménagement, intégrant les coûts ou indemnités dexploitation sous chantier, ou dexploitation future de la plate-forme, les coûts seraient largement du niveau de ceux du transfert à NDDL. Et s’exonérer dans une telle affirmation, de l’environnement urbain de l’roport et de la question du survol de l’agglomération nantaise, notamment des bourgs sits en « bout de piste », constitue une contrerité par omission.

FAUX !

Le « spécialiste ! » de l’atelier citoyen est certainement un bon technicien, mais il ignore visiblement les enjeux, coûts et contingences dun chantier de réfection complète dune piste droport sous exploitation, et les règlements internationaux dont le respect cessite des niveaux de travaux conséquents. La structure de l’ensemble des chaussées ronautiques nest plus suffisante pour assurer un niveau de portance adapté à la croissance du trafic. Un simple surfaçage nest pas à même de restituer ce niveau de portance par essence même car cest le résultat du travail sur la superposition des différentes couches en profondeur qui y contribuent. Corroboré par des exemples extérieurs de travaux de construction, rénovation ou entretien dautres roports, le chiffrage présenté par la DGAC, sur le long terme et en trois phases, et intégrant les cts ou indemnités dexploitation sous chantier, est le seul qui puisse être pris en compte et tenir la comparaison avec dautres travaux réalisés sur des plate-formes de même type, même si, bien évidemment comme dans toutes les estimations de ce niveau, elle nécessiterait des adaptations et précisions.

FAUX !

Latelier citoyen réinvente les règles et procédures et cest rafraîchissant. Mais faire croire à l’aide dun schéma trompeur quon pourrait plus que doubler l’altitude audessus de Nantes est proprement scandaleux.

Les trajectoires dores et jà appliquées à Nantes-Atlantique se font en descente en continu avec une pente denviron 3,1° (environ 5,4%), contrairement au scma présenté par l’atelier citoyen ; la DGAC précise que les descentes en continu nont deffet quau-delà de 10km de l’roport.

À ce jour, la trajectoire théorique fait passer les avions 400m au-dessus de la gare de Nantes, 200m audessus du secteur de Trentemoult et moins de 150m audessus du bourg de Saint-Aignan.

LAtelier citoyen préconise également une augmentation de la pente de descente de référence.

Certes dans des cas très particuliers, comme à LondonCity-Airport, les avions pratiquent une pente plus importante (5,4 au lieu de 3,1), mais avec des appareils très spécifiques.

Dans le cas dune telle procédure, les bruits rodynamiques (prédominants sur ceux des moteurs en phase datterrissage) seraient plus importants du fait de la traîe complémentaire des avions volets sortis.

Des roports européens ont envisagé daugmenter leurs pentes de descente, mais nenvisagent que des adaptations très mineures sans effet sur les altitudes de survol des secteurs proches des pistes ; les expérimentations en cours à Francfort et à Heathrow sont en fait limitées à 3,2° pour des raisons environnementales.

FAUX !

Le cahier de l’atelier citoyen, production de type « yakafoquon », montre l’absence en son sein, de toute réflexion déconomie des transports et s’exonère de toute justification financière, voire environnementale.

Dans un cas comme celui de Nantes-Atlantique, toute desserte ne peut fonctionner que dans une logique de navette cadencée à partir du centre ville et de la gare ferroviaire.

Une extension du réseau tramway, sur les 2km qui séparent le terminus de Neustrie de l’rogare, représenterait un coût d’investissement élevé (15 à 25M /km), avec des difficultés techniques liées à un ouvrage de traversée du riphérique juste en dessous de lignes électriques haute tension (abaissées pour des raisons ronautiques) et à la nécessité de traverser la zone humide du Chaffault en contact direct avec la zone Natura 2000 de la Loire.

Mais les résultats dexploitation dun tel équipement ne deviendraient acceptables (cf évaluation socio

économique réglementaire pour ce type déquipements) que bien audelà des 2 000 voy/j actuels.

Et quand à l’aménagement du réseau ferroviaire, pour une telle navette cadençable à 20, cela cessiterait le doublement et l’électrification de la ligne entre l’Ile de Nantes et l’rogare, notamment dans la traversée du centre urbain de Rezé (qui compte six passages à niveau), pour une ligne jà fortement occupée par les TER desservant le Pays de Retz.

Les coûts d’investissement et dexploitation dun tel système ne seraient justifiés quen cas de forte densification de l’ensemble du secteur. Par ailleurs, les trains intercités en provenance des villes de l’hinterland de l’roport ne desserviront que la gare de Nantes, et il est inimaginable, pour des raisons dexploitation et déquilibre

économique, quelles aillent sur un terminus isolé avec des contraintes de capacité daccès.

FAUX !

Latelier citoyen, très attentif à la maîtrise des rapages financiers (sauf pour les solutions qu’il préconise !) affecte à l’roport du Grand Ouest des opérations complémentaires dont le coût nest pas, ou que très peu, lié à la fonction roportuaire :

. la ligne Tram-train, dont seulement 20% du trafic est lié à l’roport (80% de riurbain) et seulement 30% des coûts d’investissement (la section terminale Treillières-rogare) ; les charges dexploitation de ce réseau seraient quasiment équilibrées du fait dune tarification spécifique pour l’accès à l’roport.

. la ligne ferroviaire Nantes-Rennes et son raccordement à l’roport, intégré au projet daménagement du territoire interrégional des Liaisons Nouvelles Bretagne Pays de la Loire (un peu plus de 3 milliards deuros, dont

1 Milliard pour la branche NantesRedon), alors que les trafics liés à l’roport en amélioreraient fortement les résultats dexploitation.

. un nouveau franchissement de Loire (476M affics pour un projet inexistant !), sujet sans aucun rapport avec l’roport puisque plus de 75% du trafic lié à l’roport concerne le nord Loire et que son transfert se traduira par une réduction arithmétique des franchissements de Loire

Latelier prend en compte dans ses calculs une hypotse de dépassement des coûts de construction de NDDL de 45%, ce qui est irréaliste puisque le contrat de concession met ces éventuels surcoûts aux risques et rils du concessionnaire, et que celui-ci a eu tout intérêt à maîtriser ces dépenses dans son offre. Il affiche un engagement financier des Collectivités sur le projet de 868M, alors que cet engagement est contractuellement limité à

115,5M.

Par ailleurs, il sous-évalue totalement les coûts de rénovation de Nantes Atlantique (175M), en les limitant aux extensions, sans prendre en compte la rénovation lourde de l’existant (objectifs déconomie dénergie volontaristes), aussi onéreuse quune construction neuve, et les coûts logistiques dun chantier sous exploitation.

Enfin, l’évocation des « gains des banques » semble purement dogmatique et oublie que toute opération cessitant des emprunts s’avère onéreuse si on cumule les intérêts sur du long terme ; en l’occurrence ce terme est de 55ans pour NDDL et serait du même ordre s’il fallait financer dans le long terme des évolutions de NantesAtlantique !

Lensemble de ces assertions montrent clairement que l’atelier citoyen cherche dune part à sous-évaluer systématiquement les coûts dune hypottique évolution de NantesAtlantique, et dautre part à intégrer au financement de l’roport de NDDL des opérations qui ne relèvent pas de son économie.

Financement public du

transfert aéroport

Subvention d’investissement à la construction de NDDL

. Etat 55M

. Collectivis 75M

Total 130M

Voirie de desserte Etat

. Etat 40,5M

. Collectivis 40,5M

Total 81MHT

Equipements aéronautiques (tour de contrôle, ) : État 34M

Il a de plus beaucoup de difficultés à comprendre le cadre économique d’un dossier de concession signé aux risques et périls de l’exploitant, excluant tout financement public d’équilibre à l’exploitation de la concession, ce qui la amené à faire des

évaluations « prudentes » de ses recettes. L’atelier citoyen oublie par ailleurs que les financeurs publics ont assorti leur subvention d’investissement de 130M d’une clause de retour à meilleure fortune qui les fera bénéficier d’un reversement d’une partie des plus que probables excédents d’exploitation (40% la 6ème année, 50% la 11ème et 60% à partir de la 16ème). Le financement public de ce projet est maîtrisé et bien inférieur à celui des plus récentes lignes TGV (pour la LGV Bretagne Pays de la Loire, d’un coût supérieur à 3 millions d’euros, plus d’un milliard d’euros pour les collectivités, et là, sans espérance de retour à meilleure fortune !)

FAUX !

Latelier citoyen affirme « Nantes Atlantique maintenu ne signifiera pas plus de personnes soumises aux nuisances sonores, au contraire » ; c’est totalement faux, et insupportable pour les habitants concers. Il affirme que la DGAC ne prend en compte les avions en cours de développement quaprès 2037.

Il s’agit là dune affirmation fallacieuse, le rapport DGAC de septembre 2013 affirmant quà l’horizon 7M de passagers, tous les avions seraient de nouvelle génération, mais que, s 2030, il est tenu compte dune évolution progressive de la flotte. Il affirme par ailleurs que les prévisions de la DGAC en matière de trafic, passagers et mouvements davion, sont surévaluées. Les opposants au projet ont toujours minimisé la réalité des évolutions, alors que les trafics 2015 (4.400.000 passagers) sont bien supérieurs aux prévisions les plus optimistes.

Les mouvements commerciaux, passés de moins de 40.000 à plus de 49.000 depuis 2010, continueront à augmenter et la prévision DGAC de 65400 mouvements commerciaux à l’horizon 2030 constitue une hypotse de travail réaliste, compatible avec un objectif de précaution qui doit servir de logique aux réglementations de protection contre les nuisances sonores.

Latelier citoyen semble consirer que la modernisation des avions et l’évolution des trajectoires impliqueront uniformément la réduction des zones impactées par les nuisances sonores. Cela vaut pour les trajectoires de décollage, le bruit étant alors directement fonction des moteurs. Mais cela ne vaut en aucune façon pour les trajectoires datterrissage pour lesquelles ce sont les bruits rodynamiques qui prédominent.

Les zones de nuisances sonores se réduiront donc en épaisseur, mais s’allongeront sous les alignements datterrissage, ce qui, avec la mise en place iluctable dun dispositif d’ILS té nordest et le rééquilibrage des mouvements entre les deux tés de la piste, mettrait le cœur de la métropole nantaise (survol de la Tour Bretagne) en zone C du PEB. Cette problématique est spécifique à Nantes, dont le centre ville est à moins de

7km de l’entrée de piste, et non comparable à celles de Londres dont le centre est à plus de 20km des pistes dHeathrow, ou à celles de Genève, Toulouse ou Bordeaux, dont les centres villes ne sont pas sous les trajectoires.

De l’autre té, le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu se retrouverait en grande partie en zone B du PEB, zone dans laquelle aucune nouvelle habitation, ni réhabilitation, ne serait autorisée ! (que dire aux habitants jà présents !). A noter que le sentiment d’insécurité des populations va de pair avec l’augmentation des survols à basse altitude de notre agglomération.

La maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants :

ð les zones de bruit dun nouveau PEB réglementaire (simulation DGAC cijointe) incluraient ainsi de nouveaux secteurs en zone B (centre de SaintAignan de Grand Lieu) ou en zone C (centre historique de Nantes)

ð le nombre dhabitants concers évoluerait de façon importante : 200 =>

1.300 en zone B, 5.900 => 18.300 en zone C, 45.800 => 71.100 en zone D (pour mémoire, les zones de bruit de NDDL avec 9MPax concerneraient 50 habitants en zone B, 600 en zone C et 2.700 en zone D)

Il est indécent de se moquer ainsi du « devenir durable » des habitants de l’agglomération impactés aujourdhui, ou à plus long terme, par le bruit et l’insécurité de l’roport, alors même qu’ils attendent la réalisation dun transfert protecteur des habitants proches et claré dutilité publique depuis plus de 7 ans.

FAUX !

Latelier citoyen met en exergue la « perte » pour le sud Loire de l’agglo nantaise des 1.850 à 2.000 emplois liés au transfert de l’roport, et souligne le ficit en emploi de ce secteur de l’agglo.

Il sous-entend aussi que le transfert de l’roport pourrait impliquer la suppression à terme de l’usine Airbus qui serait fragilisée en soulignant la question cruciale pour Airbus du maintien de la piste, pour l’accueil des Beluga (nota : futurs Beluga XL à l’horizon 2019, aptes à transporter des tronçons de A350).

Mais en fait l’activité dAirbus na aucun lien avec l’activité de l’roport commercial, seulement avec la piste, et serait la première à bénéficier de la liration despaces autour de ses implantations actuelles.

Le maintien de la piste, et dune exploitation répondant aux attentes économiques du le industriel proche, est prévu dans l’opération de transfert et dans le contrat de concession.

Latelier citoyen évoque, mais ne reprend pas dans ses conclusions, les informations données par Nantes Métropole et la Région sur le veloppement de l’IRT Jules Verne et le réaménagement du secteur bénéficiant des espaces lirés par le transfert de l’roport commercial, qui permettra daccueillir 5.000 nouveaux emplois dont 1.000 chercheurs.

Schéma détude Nantes Métropole sur le devenir du secteur de Nantes Atlantique après transfert de l’roport

Vocation indicative des espaces libérés à Nantes Atlantique

Développement économique et technologique sur le le

de Nantes Atlantique

1. Airbus

2. Zone d’activités D2A

3. Zone d’activités du Chaffault

4. Technocampus EMC2

5. Zone dédiée de Croix Rouge et

Technocampus Océan

6. Zone dédiée de Moulin Cassé

Devenir de la plateforme de Nantes Atlantique

7. Plateforme à usage restreint

8. Zone verte nord-ouest (en lien avec

la forêt urbaine déjà programmée)

9. Emprises rendues disponibles pour le développement du pôle industriel

10.Secteur aérogare : tertiaire/IRT

1

Par ailleurs, il naborde pas le problème de l’emploi dans la CCEG qui est nettement plus en ficit que le sudLoire de l’agglo nantaise et pour laquelle l’arrie des emplois de l’roport constituerait un rééquilibrage appréciable.

En matière demploi, les effets du transfert de l’roport ne se traduiront pas par la perte sèche de 2000 emplois pour le sud Loire, mais se résument à une soustraction :

2.000 emplois transférés pour l’roport et 5.000 emplois créés dans le cadre de l’IRT

=> 2.000 emplois de plus pour la CCEG

=> 3.000 emplois de plus pour le sud Loire de l’agglomération nantaise

FAUX !

Les architectes « très scialisés en réfection de grands timents publics » de l’atelier citoyen semblent ignorer quune rénovation énertique et thermique dun équipement de la taille dune rogare, réalisée sous exploitation, coûtera quasiment aussi cher que la construction dune rogare neuve hors exploitation.

Et que le bilan carbone dun tel chantier serait strictement équivalent !

FAUX !

Pourquoi pas 1 symbolique ou 1 milliard dEuros !!!

Le montant potentiel de frais de résiliation annoncé par l’atelier citoyen est une pure invention, s’agissant déléments qui ne pourraient relever que dune négociation entre l’Etat et le concessionnaire.

Le raisonnement de l’atelier citoyen, qui a cherché à maximiser outrageusement les charges liées au transfert de l’roport tout en minimisant honteusement les supposées charges dun maintien hypottique de NantesAtlantique, montre là sa totale incomtence pour juger de l’économie à long terme dun tel projet.

Le recours à un concessionnaire privé dans le cadre dune exploitation à ses risques et rils, et la maîtrise des financements publics apportés à sa réalisation initiale, constituent la marche logique pour la réalisation dun tel projet.

Le transfert à NDDL constitue une opération daménagement de long terme profitable à l’ensemble du grand ouest, qui justifie largement les engagements financiers publics qui l’accompagnent.

Quant au maintien de NantesAtlantique, il est exclu non pour des raisons financières, mais bien pour des raisons de saturation, de nuisances aux habitants et de réglementation environnementale.

C’est totalement faux.

Avec les survols à basse altitude pour tous les mouvements té St Aignan de Grand Lieu, les avions agressent le Lac de GrandLieu, et ont des effets sur la faune protégée de cette zone Natura 2000. De plus, la présence de nombreux oiseaux dans les zones dapproche ou de décollage des avions aggrave le risque aviaire, de nature à provoquer des incidents sinon des accidents de vol ; l’étude de sécurité réalisée sur le survol du Lac de Grand Lieu fait état dun risque accru.

La situation de 2007 à laquelle il est fait référence est totalement dépassée. Et il est quasi-certain quen cas denquête sur le maintien de l’roport avec augmentation de ses trafics, un tel projet se trouverait dans une impasse juridique de ce seul fait.

Ce qui protège le lac, c’est la Loi Littoral qui s’applique qu’il y ait ou non l’roport, et elle est traduite dans la DTA de l’estuaire, dans le SCoT de la métropole et dans les PLU de Nantes Métropole.

Certes Nantes Atlantique a été un excellent roport en 2011 ; à l’époque ses performances étaient adaptées à son niveau de trafic, avec 3.250.000 passagers ; le seuil de saturation de l’rogare à 14.000 passagers/jour navait alors été dépassé que sur 6 journées.

Ce nest plus le cas aujourdhui et ça le sera de moins en moins à l’avenir.

Avec aujourdhui 4.400.000 passagers (+35% en 4 ans), ses performances dans l’accueil des voyageurs se sont fortement dégradées : le seuil de saturation de l’rogare à 14.000 passagers/jour a été dépassé en 2015 sur 135 journées.

FAUX !

Lanalyse économique dun tel projet est basée sur le gain global quapportera une nouvelle plate-forme roportuaire, plus performante en exploitation, mieux positionnée par rapport à sa zone de chalandise et présentant un bilan environnemental amélioré.

Il est toujours possible techniquement daugmenter la capacité dune plate-forme roportuaire. Mais comme le montrent les exemples cités, cela a un coût et l’hypotse dun transfert peut s’avérer plus efficiente.

Et dailleurs, l’immense majorité des grands roports européens disposent, lorsque c’est possible, de deux pistes pour les raisons même qui ont conduit à en prévoir 2 à NDDL (cf Le Monde 01/03/2014).

Dans le cas de Nantes, la réglementation concernant les nuisances aux populations constitue l’élément limitant, du fait de l’évolution iluctable des survols et tout particulièrement des atterrissages audessus du bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, de Bouguenais, de Rezé et du cœur de la Ville de Nantes.

Et une vérité qui dérange… les opposants,

au point qu’ils évitent soigneusement de l’évoquer

Le transfert de l’roport lire des espaces permettant daccueillir 15 000 habitants en milieu urbain

Le transfert de l’roport de Nantes Atlantique s’accompagnera de la disparition des règles du Plan dExposition au Bruit des ronefs, le maintien du trafic industriel (Airbus, ) à raison de quelques avions par semaine nétant pas de nature à nécessiter une réglementation équivalente.

Les espaces les plus proches de la plate-forme pourront être utilisées pour le développement des activités industrielles et de recherche liées à l’IRT Jules Verne.

Le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, liré des contraintes réglementaires du PEB et des nuisances constantes subies par les habitants, pourra s’organiser dans le respect des dispositions de la Loi Littoral, et donc sans grande capacité daccueil de nouveaux logements mais avec une qualité de vie retrouvée.

Mais à l’intérieur du riphérique nantais, ce sont 350ha de zones urbaines qui ne seront plus contraintes par la réglementation de la zone C du PEB qui exclut actuellement toute création dhabitat collectif.

Ces zones sont actuellement soit en attente durbanisation, soit urbanisées avec une très faible densité alors quelles disposent, avec une ligne de tramway, des équipements collectifs importants et la proximité des zones demploi de l’agglomération, dune capacité à évoluer sur le long terme comme les autres quartiers comparables de l’intra-riphérique.

Ce sont à terme 6.000 nouveaux logements, soit environ 15.000 habitants, qui pourraient ainsi être accueillis dans des conditions optimales conformément aux orientations de développement durable de la métropole.

A faut de transfert, ces habitants qui seront quoi qu’il arrive à accueillir de fait de la dynamique de la métropole devraient s’implanter en milieu riurbain éloigné, avec des enjeux de consommation despaces naturels et de déplacements quotidiens favorables, que le projet de la métropole s’efforce de limiter.

La structure des chaussées aéronautiques n’est plus suffisante pour assurer un niveau de portance adapté

Le « spécialiste ! » de l’atelier citoyen est certainement un bon technicien, mais il ignore visiblement les enjeux, coûts et contingences dun chantier de réfection complète dune piste droport sous exploitation, et les règlements internationaux dont le respect cessite des niveaux de travaux conséquents. La structure de l’ensemble des chaussées ronautiques nest plus suffisante pour assurer un niveau de portance adapté à la croissance du trafic. Un simple surfaçage nest pas à même de restituer ce niveau de portance par essence même car cest le résultat du travail sur la superposition des différentes couches en profondeur qui y contribuent. Corroboré par des exemples extérieurs de travaux de construction, rénovation ou entretien dautres roports, le chiffrage présenté par la DGAC, sur le long terme et en trois phases, et intégrant les cts ou indemnités dexploitation sous chantier, est le seul qui puisse être pris en compte et tenir la comparaison avec dautres travaux réalisés sur des plate-formes de même type, même si, bien évidemment comme dans toutes les estimations de ce niveau, elle nécessiterait des adaptations et précisions.

Les descentes en continu n’ont d’effet qu’au-delà de 10km de l’aéroport

Latelier citoyen réinvente les règles et procédures et cest rafraîchissant. Mais faire croire à l’aide dun schéma trompeur quon pourrait plus que doubler l’altitude audessus de Nantes est proprement scandaleux.

Les trajectoires dores et jà appliquées à Nantes-Atlantique se font en descente en continu avec une pente denviron 3,1° (environ 5,4%), contrairement au scma présenté par l’atelier citoyen ; la DGAC précise que les descentes en continu nont deffet quau-delà de 10km de l’roport.

À ce jour, la trajectoire théorique fait passer les avions 400m au-dessus de la gare de Nantes, 200m audessus du secteur de Trentemoult et moins de 150m audessus du bourg de Saint-Aignan.

LAtelier citoyen préconise également une augmentation de la pente de descente de référence.

Certes dans des cas très particuliers, comme à LondonCity-Airport, les avions pratiquent une pente plus importante (5,4 au lieu de 3,1), mais avec des appareils très spécifiques.

Dans le cas dune telle procédure, les bruits rodynamiques (prédominants sur ceux des moteurs en phase datterrissage) seraient plus importants du fait de la traîe complémentaire des avions volets sortis.

Des roports européens ont envisagé daugmenter leurs pentes de descente, mais nenvisagent que des adaptations très mineures sans effet sur les altitudes de survol des secteurs proches des pistes ; les expérimentations en cours à Francfort et à Heathrow sont en fait limitées à 3,2° pour des raisons environnementales.

Les nuisances sonores

Latelier citoyen affirme « Nantes Atlantique maintenu ne signifiera pas plus de personnes soumises aux nuisances sonores, au contraire » ; c’est totalement faux, et insupportable pour les habitants concers. Il affirme que la DGAC ne prend en compte les avions en cours de développement quaprès 2037.

Il s’agit là dune affirmation fallacieuse, le rapport DGAC de septembre 2013 affirmant quà l’horizon 7M de passagers, tous les avions seraient de nouvelle génération, mais que, s 2030, il est tenu compte dune évolution progressive de la flotte. Il affirme par ailleurs que les prévisions de la DGAC en matière de trafic, passagers et mouvements davion, sont surévaluées. Les opposants au projet ont toujours minimisé la réalité des évolutions, alors que les trafics 2015 (4.400.000 passagers) sont bien supérieurs aux prévisions les plus optimistes.

Les mouvements commerciaux, passés de moins de 40.000 à plus de 49.000 depuis 2010, continueront à augmenter et la prévision DGAC de 65400 mouvements commerciaux à l’horizon 2030 constitue une hypotse de travail réaliste, compatible avec un objectif de précaution qui doit servir de logique aux réglementations de protection contre les nuisances sonores.

Latelier citoyen semble consirer que la modernisation des avions et l’évolution des trajectoires impliqueront uniformément la réduction des zones impactées par les nuisances sonores. Cela vaut pour les trajectoires de décollage, le bruit étant alors directement fonction des moteurs. Mais cela ne vaut en aucune façon pour les trajectoires datterrissage pour lesquelles ce sont les bruits rodynamiques qui prédominent.

Les zones de nuisances sonores se réduiront donc en épaisseur, mais s’allongeront sous les alignements datterrissage, ce qui, avec la mise en place iluctable dun dispositif d’ILS té nordest et le rééquilibrage des mouvements entre les deux tés de la piste, mettrait le cœur de la métropole nantaise (survol de la Tour Bretagne) en zone C du PEB. Cette problématique est spécifique à Nantes, dont le centre ville est à moins de

7km de l’entrée de piste, et non comparable à celles de Londres dont le centre est à plus de 20km des pistes dHeathrow, ou à celles de Genève, Toulouse ou Bordeaux, dont les centres villes ne sont pas sous les trajectoires.

De l’autre té, le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu se retrouverait en grande partie en zone B du PEB, zone dans laquelle aucune nouvelle habitation, ni réhabilitation, ne serait autorisée ! (que dire aux habitants jà présents !). A noter que le sentiment d’insécurité des populations va de pair avec l’augmentation des survols à basse altitude de notre agglomération.

peb ils 2030 - 2 - avec tramesLa maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants :

ð les zones de bruit dun nouveau PEB réglementaire (simulation DGAC cijointe) incluraient ainsi de nouveaux secteurs en zone B (centre de SaintAignan de Grand Lieu) ou en zone C (centre historique de Nantes)

ð le nombre dhabitants concers évoluerait de façon importante : 200 =>

1.300 en zone B, 5.900 => 18.300 en zone C, 45.800 => 71.100 en zone D (pour mémoire, les zones de bruit de NDDL avec 9MPax concerneraient 50 habitants en zone B, 600 en zone C et 2.700 en zone D)

Il est indécent de se moquer ainsi du « devenir durable » des habitants de l’agglomération impactés aujourdhui, ou à plus long terme, par le bruit et l’insécurité de l’roport, alors même qu’ils attendent la réalisation dun transfert protecteur des habitants proches et claré dutilité publique

Autres vérités qui dérangent

Avec les survols à basse altitude pour tous les mouvements côté St Aignan de Grand Lieu, les avions agressent le Lac de Grand-Lieu, et ont des effets sur la faune protégée de cette zone Natura 2000. De plus, la présence de nombreux oiseaux dans les zones d’approche ou de décollage des avions aggrave le risque aviaire, de nature à provoquer des incidents sinon des accidents de vol ; l’étude de sécurité réalisée sur le survol du Lac de Grand Lieu fait état d’un risque accru.

La situation de 2007 à laquelle il est fait référence est totalement dépassée. Et il est quasi-certain qu’en cas d’enquête sur le maintien de l’aéroport avec augmentation de ses trafics, un tel projet se trouverait dans une impasse juridique de ce seul fait.

Ce qui protège le lac, c’est la Loi Littoral qui s’applique qu’il y ait ou non l’aéroport, et elle est traduite dans la DTA de l’estuaire, dans le SCoT de la métropole et dans les PLU de Nantes Métropole.

Certes Nantes Atlantique a été un excellent aéroport … en 2011 ; à l’époque ses performances étaient adaptées à son niveau de trafic, avec 3.250.000 passagers ; le seuil de saturation de l’aérogare à 14.000 passagers/jour n’avait alors été dépassé que sur 6 journées.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui et ça le sera de moins en moins à l’avenir.

Avec aujourd’hui 4.400.000 passagers (+35% en 4 ans), ses performances dans l’accueil des voyageurs se sont fortement dégradées : le seuil de saturation de l’aérogare à 14.000 passagers/jour a été dépassé en 2015 sur 135 journées.

L’analyse économique d’un tel projet est basée sur le gain global qu’apportera une nouvelle plate-forme aéroportuaire, plus performante en exploitation, mieux positionnée par rapport à sa zone de chalandise et présentant un bilan environnemental amélioré.

Il est toujours possible techniquement d’augmenter la capacité d’une plate-forme aéroportuaire. Mais comme le montrent les exemples cités, cela a un coût et l’hypothèse d’un transfert peut s’avérer plus efficiente.

Et d’ailleurs, l’immense majorité des grands aéroports européens disposent, lorsque c’est possible, de deux pistes pour les raisons même qui ont conduit à en prévoir 2 à NDDL (cf Le Monde 01/03/2014).

Dans le cas de Nantes, la réglementation concernant les nuisances aux populations constitue l’élément limitant, du fait de l’évolution inéluctable des survols et tout particulièrement des atterrissages au-dessus du bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, de Bouguenais, de Rezé et du cœur de la Ville de Nantes.

Et une vérité qui dérange… les opposants,

au point qu’ils évitent soigneusement de l’évoquer

Le transfert de l’aéroport libère des espaces permettant d’accueillir 15 000 habitants en milieu urbain

Le transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique s’accompagnera de la disparition des règles du Plan d’Exposition au Bruit des aéronefs, le maintien du trafic industriel (Airbus, …) à raison de quelques avions par semaine n’étant pas de nature à nécessiter une réglementation équivalente.

Les espaces les plus proches de la plate-forme pourront être utilisées pour le développement des activités industrielles et de recherche liées à l’IRT Jules Verne.

Le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, libéré des contraintes réglementaires du PEB et des nuisances constantes subies par les habitants, pourra s’organiser dans le respect des dispositions de la Loi Littoral, et donc sans grande capacité d’accueil de nouveaux logements mais avec une qualité de vie retrouvée.

Mais à l’intérieur du périphérique nantais, ce sont 350ha de zones urbaines qui ne seront plus contraintes par la réglementation de la zone C du PEB qui exclut actuellement toute création d’habitat collectif.

Ces zones sont actuellement soit en attente d’urbanisation, soit urbanisées avec une très faible densité alors qu’elles disposent, avec une ligne de tramway, des équipements collectifs importants et la proximité des zones d’emploi de l’agglomération, d’une capacité à évoluer sur le long terme comme les autres quartiers comparables de l’intra-périphérique.

Ce sont à terme 6.000 nouveaux logements, soit environ 15.000 habitants, qui pourraient ainsi être accueillis dans des conditions optimales conformément aux orientations de développement durable de la métropole.

A défaut de transfert, ces habitants qui seront quoi qu’il arrive à accueillir de fait de la dynamique de la métropole devraient s’implanter en milieu périurbain éloigné, avec des enjeux de consommation d’espaces naturels et de déplacements quotidiens défavorables, que le projet de la métropole s’efforce de limiter.

Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Les cahiers de l’atelier citoyen

Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Pour les habitants de l’agglomération nantaise, les cahiers de « l’atelier citoyen, outils de communication de l’ACIPA et du Cedepa » présentés en réunion publique ce 17 novembre à Saint Aignan de Grand-Lieu, sont constitués, sur l’ensemble des thèmes abordés, d’approximations qui demandent, selon leurs auteurs eux-mêmes, à être vérifiées.

La lecture des rapports issus de cette réflexion met en évidence une manipulation des études disponibles afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.

Sur le plan financier, ils intègrent dans le coût de l’aéroport un pont pour le franchissement de la Loire et le tram-train : ces deux équipements structurants représentent 85% des charges affichées pour les collectivités territoriales.

Quand on sait que près de 80% des utilisateurs de l’aéroport actuel sont situés au nord de la Loire, cette prise en compte d’un nouveau pont est une véritable tromperie, sachant que de toute façon la nécessité de construire un tel ouvrage est sans rapport direct avec le transfert de l’aéroport.

Même constat pour le tram-train qui répond pour 80% de ses trafics potentiels à une problématique plus large de desserte des territoires périurbains du nord de l’agglomération et qui n’est pas principalement liée au transfert.

En terme d’emplois, ils indiquent une perte importante d’emplois dans le secteur sud loire avec ce transfert. Contrairement à ces affirmations, le développement de l’activité industrielle au sud-Loire de l’agglomération nantaise, facilité par le transfert de l’aéroport et le développement de l’IRT Jules Verne, contribuera au développement de l’activité d’Airbus, et se traduira par la création de 5000 emplois nouveaux, tout en permettant à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres de bénéficier des 2000 emplois de la plateforme aéroportuaire transférée.

En matière de bruit et de trajectoires, la critique honteuse des études produites par la DGAC, service expert reconnu au niveau européen, ne peut cacher que le maintien en service de l’aéroport de Nantes Atlantique condamnerait de plus en plus d’habitants de l’agglomération à subir les risques et nuisances du trafic aérien, en constante progression, avec un redressement inéluctable des trajectoires au-dessus du centre historique de Nantes et un allongement des zones soumises à la réglementation de protection contre le bruit sous les trajectoires d’atterrissage.

Pour l’aménagement de la piste et de l’aérogare de Nantes Atlantique, les propositions, techniquement contestables et totalement sous-évaluées, nécessiteraient une enquête publique environnementale, qui, du fait de la proximité des zones Natura 2000 de la Loire et du Lac de Grand lieu mais aussi des enjeux de nuisances sonores, n’a aucune chance de se conclure positivement et cela les « porteurs » de ces propositions ne peuvent l’ignorer.

En matière de desserte par les transports publics enfin, l’atelier citoyen semble penser que la proximité d’un terminus de ligne de tram et l’existence de voies ferrées sur le site suffiraient à permettre de créer à faible coût une desserte tramway ou train de qualité.
C’est ignorer les principes de l’économie des transports qui doivent intégrer les enjeux de trafic, les coûts d’investissement et d’exploitation et les contraintes environnementales des secteurs traversés. Il est hasardeux de prétendre que cette desserte soit simple et peu onéreuse : où se situe l’analyse environnementale concernant le thalweg du ruisseau du Chaffault qui sera modifié par cette implantation ? Où se situe la faisabilité technique de la traversée du périphérique combinée au passage sous les lignes à haute tension, dans le couloir d’atterrissage des avions en piste 21 ? Où se situe le bilan socio-économique obligatoire d’un tel prolongement ?
L’actuelle navette routière TanAir, exploitée entre la gare et l’aéroport à une fréquence de 20 minutes et connectée au tramway à Neustrie, accueille plus de 500.000 passagers par an et offre un service de qualité répondant aux enjeux actuels et reconnu par les usagers avec un bilan d’exploitation équilibré.

Sans minimiser l’investissement de celles et ceux qui ont participé à ces ateliers, ces quelques exemples sont le reflet d’un manque réel d’expertise et la présentation de ces données, en particulier sur le plan financier, relève d’une manipulation partiale des chiffres.

Dominique Boschet, Président de l’ACSAN

Stop à la désinformation et aux manipulations sur la réalité des nuisances sonores et environnementales

Stop à la désinformation et aux manipulations

sur la réalité des nuisances sonores et environnementales

Pour l’ACSAN, « l’atelier citoyen », soit disant « association indépendante » alors que ses travaux bénéficient du soutien actif de l’ACIPA et du CéDpa, poursuit inlassablement sa lutte forcenée contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre Dame des Landes, à travers son action dogmatique de désinformation sur le bruit et les trajectoires des avions sur l’agglomération nantaise et de dénigrement systématique de l’expertise des services de l’Etat, notamment celle de la DGAC, pourtant internationalement reconnue« .

La lecture des rapports de cette soi-disant expertise citoyenne met en évidence des erreurs grossières d’interprétation des données transmises de manière transparente par l’Etat et une manipulation des études prospectives de la DGAC, afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.

Alors que près de 45000 personnes subissent actuellement les nuisances sonores liées au survol de l’agglomération, les opposants au transfert de l’aéroport trouvent normal que les 5000 très fortement impactées aujourd’hui puissent être multipliées par 3 à terme, alors même que le transfert a été déclaré d’utilité publique en privilégiant justement la limitation du survol des habitations.

Il n’est évidemment pas admissible que l’évolution inéluctable et incontestable des trafics sur Nantes Atlantique (cf. les records de cet été 2015 bien au-dessus des prévisions) condamne les habitants de Saint-Aignan-de Grand-Lieu et de Bouguenais-lesCouëts à subir des nuisances sans cesse croissantes, alors que le transfert de l’aéroport est maintenant entériné suite à des années d’études par des spécialistes, de nombreuses procédures de concertation et d’enquêtes publiques, et plus de 150 décisions de justice.

Il n’est pas non plus imaginable que le centre historique de Nantes, partie la plus densément peuplée de l’agglomération, soit survolé quotidiennement par plus de 200 avions en période de pointe.

L’hypothétique révision du Plan d’Exposition au Bruit (PEB) des aéronefs sur Nantes Atlantique impacterait automatiquement de nouvelles zones déjà urbanisées. Cela concernerait plus de
80 000 personnes en zone D et plus de 15000 habitants en zone C de nuisances sonores fortes. Il convient d’y ajouter les nuisances environnementales notamment pour le lac de Grand-Lieu classé en zone Natura 2000.

Les contraintes d’urbanisme pour l’agglomération nantaise, déjà importantes avec plus de 350ha sur lesquels l’habitat collectif ne peut être implanté, seraient encore plus fortes et amèneraient à renvoyer de nombreux habitants à des dizaines de kilomètres de l’agglomération.

 » N’en déplaise aux donneurs de leçons de l’atelier citoyen, leurs hypothèses irréalistes sont totalement inacceptables pour les habitants de l’agglomération nantaise. Le maintien de Nantes-Atlantique n’est pas une alternative crédible. Seul l’engagement des travaux pour le transfert de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes permettra d’assurer la sécurité ainsi que la fin des nuisances sonores et environnementales pour des dizaines de milliers d’habitants de l’agglomération nantaise ».

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

Commentaires sur les rapports de l’atelier citoyen

Oui, l’augmentation prévisible des trafics passagers, que ne conteste plus l’atelier citoyen, se traduira mécaniquement par une augmentation des mouvements d’avions

L’hypothèse prudente présentée par la DGAC correspond tout à fait au principe de précaution à privilégier dans un document réglementaire tel que le PEB.

L’hypothèse de l’atelier citoyen d’un emport moyen des avions à Nantes comparable à celui de Lyon et Marseille constitue une approximation plus qu’optimiste ne tenant aucun compte des compositions respectives des trafics de ces villes.

De même, affirmer que la modernisation des avions à l’horizon 2030 n’est pas prise en compte par la DGAC constitue au moins une erreur de lecture et au pire une manipulation grossière.

Comme indiqué par l’expert national, les bruits émis au décollage se réduiront probablement, au bénéfice des espaces situés sous les trajectoires correspondantes.

Par contre les bruits des avions à l’atterrissage, essentiellement aérodynamiques, devraient augmenter avec l’évolution du trafic, allongeant d’autant les zones de bruit du PEB dans l’axe de la piste, vers Saint-Aignan et le centre de Nantes.

Le rééquilibrage des atterrissages par le sud-ouest et par le nord-est (actuellement 60%/40%) sera comme l’indique la DGAC inéluctable avec l’évolution des trafics et la probable limitation des atterrissages dos au vent.

Mais on comprend bien que toutes ces logiques gênent l’atelier citoyen puisque cela augmente d’autant les survols des zones les plus peuplées du centre de l’agglomération !

Et que penser de la tentative d’expliquer que l’on pourrait améliorer les trajectoires :

. la descente en continu à 3,1% est déjà en service, contrairement au schéma présenté par l’atelier, et une augmentation de la pente augmenterait les bruits aérodynamiques par la nécessité d’une traînée supérieure,

. et la mise en place d’un ILS en approche 21 (au-dessus de Nantes), jugée inutile dans le rapport « Bruit » et indispensable dans le rapport « Trajectoire », est effectivement considérée par la DGAC comme devant s’imposer à terme, et poserait dès lors la question du survol de l’hyper centre de Nantes que la procédure dérogatoire actuelle s’efforce d’éviter.

La maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants

Les trafics actuels de Nantes Atlantique impactent plus de 45000 habitants (zone D) dont plus de 5000 (zone C – lden supérieur à 55).

Le maintien de Nantes Atlantique entraînerait le doublement de ce dernier chiffre, voire le triplement en cas de redressement des trajectoires au-dessus de l’hyper centre de Nantes.

Est-il besoin de rappeler que moins de 600 habitants seraient impactés à très long terme (9M de passagers) sur le site de Notre Dame des Landes !

La DGAC souligne la nécessité du transfert de l’aéroport

Communiqué de presse

Nantes, le 29 octobre 2013

La DGAC souligne la nécessité du transfert de l’aéroport

La Direction Générale de la Sécurité de l’Aviation Civile vient à nouveau de confirmer ce que nous dénonçons depuis plusieurs années, à savoir l’augmentation importante des nuisances sonores, pour les habitants de l’agglomération nantaise, liée à l’évolution du trafic aérien. 90000 personnes seront situées dans la zone particulièrement sensible de l’exposition au bruit dans les années à venir.

Les opposants campent sur des positions de principe, demandent des études complémentaires pour évaluer les nuisances sonores et l’aménagement de l’aéroport actuel mais refusent de participer au groupe de travail mis en place, à cet effet, par le Préfet. Ces mêmes opposants lancent continuellement des propositions mais ne souhaitent pas en connaître les coûts financiers et humains.

Comment accepter une telle incohérence ?

Les enjeux de ce transfert, attendus par les habitants de l’agglomération depuis de très nombreuses années, se situent non seulement au niveau de la diminution des nuisances sonores mais également de la lutte contre l’étalement urbain, dévoreur d’espace, gourmand en réseaux et en transports, consommateur de temps et émetteur de gaz à effet de serre.

Dans une période où le développement de l’emploi reste une préoccupation prioritaire, l’enjeu économique de ce transfert pour créer l’aéroport du Grand Ouest est une opportunité qu’il ne faut pas retarder.

Les recours successifs et la saisine de la commission européenne ont confirmé le bienfondé de ce projet.

L’aéroport du Grand Ouest est un formidable outil pour l’avenir de notre agglomération et de tout l’Ouest.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN