Lettre ouverte à Thomas Sotto

Objet : lettre ouverte suite à votre question sur l’aéroport du Grand Ouest

Monsieur,

Dans la matinale d’Europe 1 de mardi, alors qu’une fois de plus Daniel Cohn Bendit venait de rappeler son opposition dogmatique au transfert de l’aéroport de Nantes, faisant étalage de sa totale méconnaissance du dossier, vous avez interpellé le Premier Ministre sur l’aéroport de Notre Dame des Landes en lui demandant : « il est écolo cet aéroport, vous iriez jusque-là ? »

En complément de sa réponse qui confirme la nécessité de ce transfert, nous vous prions de trouver ci-dessous pourquoi la réponse est évidemment OUI !

OUI, l’aéroport de Notre Dame des Landes est ECOLO !
– OUI parce que ce transfert permet de répondre à la première nuisance environnementale d’un aéroport – le bruit !- en la divisant par 50 (moins de 900 personnes impactées à Notre Dame des Landes contre 42.000 à Nantes et 80.000 à terme).
– OUI parce que le réaménagement sur place pour accueillir 9 millions de passagers en 2065, c’est-à-dire plus que doubler le trafic, est inenvisageable en raison du survol de Nantes à basse altitude avec une piste dans l’axe du centre-ville de Nantes, cas unique en France et en Europe.
– OUI parce que ce transfert permet de concevoir une infrastructure qui divise par 3 la consommation en énergie par passager à travers notamment une conception basse consommation de ses bâtiments qui en fera le 1 er aéroport HQE en France.
– OUI parce que ce transfert se fera sur une infrastructure disposant de 2 pistes qui permettront de diminuer les temps d’attente en vol et de roulage au sol, synonyme d’économie de kérosène.
– OUI parce que ce transfert se fera sur une infrastructure imperméabilisant moins de 10% de la surface visée par la DUP, 150ha sur les 1650ha, le reste étant composé principalement d’espaces verts et agricoles.
– OUI parce que l’impact environnemental de ce transfert sera totalement compensé selon des prescriptions exigeantes, engageantes et selon une approche agro-environnementale.
– OUI parce que le transfert permettra d’éviter le survol du lac de Grand-Lieu, zone Natura 2000 protégée par la convention internationale RAMSAR sur les zones humides qui rend toute extension soumise à des contraintes juridiques insurmontables.

– OUI parce que toute extension de la piste de l’aéroport actuel serait soumise à la loi littoral du lac de Grand-Lieu qui interdit toute évolution de cette plateforme.

– OUI parce que ce transfert permettra de libérer plusieurs centaines d’hectares autour du site de l’actuel aéroport permettant notamment d’accueillir 5000 emplois nouveaux et de loger plus de 15 000 habitants, et de répondre ainsi favorablement, selon un principe de densification urbaine, aux 2000ha de terres agricoles pris chaque année sur le territoire par une urbanisation trop horizontale.

– Oui parce que ce transfert s’accompagne de la mise en place par le Conseil Départemental de Loire Atlantique d’une zone de Protection des Espaces Agricoles ou Naturels périurbains (PEAN) de 19 000 ha entre le futur aéroport et l’agglomération nantaise afin de limiter l’étalement urbain, pérenniser l’activité agricole, tout en encourageant l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement.

Par ailleurs, nous vous rappelons que Bruxelles a validé ce transfert par la voix de Karl Falkenberg, Directeur Général de l’environnement de la commission européenne le 28 mars 2014 qui a déclaré : « le site de Notre Dame des Landes, situé en dehors de toute zone Natura 2000, abrite des espèces protégées mais qui sont présentes dans beaucoup d’autres endroits en France. Ces espèces seront déplacées avant les travaux qui ne porteront donc pas atteinte à leur survie. La commission a fondé son avis en constatant tant sur la loi sur l’eau, sur les directives habitat ou sur les espèces protégées, qu’aucune infraction de l’Etat français n’avait été constaté. Elle a fondé sa décision sur le respect des législations règlementaires européennes et une évaluation jugée satisfaisante des mesures de compensation ».

Ce transfert est donc un grand OUI environnemental mais aussi démocratique. Relancé par Dominique VOYNET en 1997 et soutenu depuis par 3 Présidents de la République et 6 Premiers ministres, 2 régions, 2 départements, 4 agglomérations, ce projet a été longuement débattu lors d’un débat public, d’une enquête publique et d’une commission du dialogue en 2012 confirmant la nécessité du transfert.

Il s’inscrit par ailleurs de façon équilibrée dans le projet de développement de la métropole Nantes Saint-Nazaire traduit par le Schéma de Cohérence Territoriale voté en 2007 à l’unanimité par les élus de la métropole, dont les Ecologistes.

Ce transfert est aussi un grand OUI au niveau du droit. Le 17 juillet, le tribunal administratif de Nantes a débouté les opposants des recours contre les arrêtés loi sur l’eau et espèces protégées faisant suite à plus de 150 décisions de justice favorable au transfert.

Plus que jamais, pour l’avenir du Grand Ouest mais aussi pour l’affirmation des principes écologiques, démocratiques et juridiques dans notre pays, nous estimons qu’il est grand temps de dire stop à la supercherie des opposants au transfert de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes et de dire OUI au projet totalement en phase avec les principes de COP21.

Restant à votre disposition pour toute précision complémentaire, nous vous prions de croire, Monsieur, à
l’expression de nos respectueuses salutations.

Le Président

Dominique BOSCHET
Acsan
Mail : acsan.asso@gmail.com

Rejet des 17 recours déposés sur le volet environnemental du dossier de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique

L’ACSAN se réjouit de la décision prise aujourd’hui par le Tribunal Administratif, conduisant au rejet des 17 recours déposés sur le volet environnemental du dossier de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique ; ces jugements, qui portent clairement sur le fond du dossier, confirment la légalité et le bien-fondé de cette opération.

Cela devrait amener ceux qui doutaient encore à clarifier leur position.

Cette décision devrait mettre un terme aux innombrables recours mis en œuvre par les opposants, depuis la déclaration d’utilité publique de 2008, pour retarder le lancement des travaux de construction de l’Aéroport du Grand Ouest ; depuis plus de 7 ans, tous ces recours ont été rejetés.

Cette décision doit conduire l’Etat, maître d’ouvrage, soucieux du respect des procédures démocratiques, à commencer les travaux de l’Aéroport du Grand Ouest dans des délais raisonnables, puisque plus rien ne s’oppose désormais à cet engagement.

Cela va enfin permettre de donner la seule réponse cohérente, attendue par les habitants de l’agglomération nantaise qui subissent depuis trop longtemps les nuisances sonores et environnementales liées au survol en basse altitude de notre ville. Le maintien en activité de Nantes-Atlantique, que certains opposants osent encore fallacieusement présenter comme une alternative crédible, est inacceptable pour les 45.000 habitants de l’agglomération impactés par la zone D du Plan d’Exposition au Bruit (80.000 le seraient à plus long terme). Le récent crash d’un avion indonésien à Medan, nous rappelle les risques de décollage ou d’atterrissage au-dessus d’une agglomération. N’attendons pas un tel drame pour procéder à ce transfert. La mobilisation des habitants de l’agglomération pour la bonne fin de cette opération ne faiblira pas.

La mise en service de l’Aéroport du Grand Ouest à l’horizon 2020, pour y transférer l’activité aéronautique de Nantes-Atlantique, est une nécessité, pour à la fois donner à nos régions une structure garantissant sur le long terme leur accès à l’Europe, mais aussi pour favoriser leur développement économique et un développement urbain cohérent et respectueux de l’environnement de l’agglomération nantaise.

Le Tribunal Administratif confirme le bienfondé du projet de transfert de l’aéroport de Nantes dans le respect de la Loi sur l’Eau et les Espèces naturelles

L’ACSAN se réjouit de la décision prise aujourd’hui par le Tribunal Administratif qui confirme le bienfondé du projet de transfert de l’aéroport de Nantes dans le respect de la Loi sur l’Eau et les Espèces naturelles. Cette décision va désormais permettre à l’Etat, maître d’œuvre soucieux du respect des procédures démocratiques, d’engager les travaux de l’Aéroport du Grand Ouest.

Cette décision met un terme aux remises en cause, depuis plus de 7 ans par les opposants, de la légalité de ce projet. Faut-il rappeler que ce projet, déclaré d’utilité publique en 2008, a subi de nombreux recours, pour retarder le début des travaux, tous rejetés sans exception.

Cela va enfin permettre de donner la seule réponse cohérente, attendue par les habitants de l’agglomération nantaise qui subissent depuis trop longtemps les nuisances sonores liées au survol en basse altitude de notre ville et les risques de crash d’un avion de ligne, qui sont plus importants au décollage et à l’atterrissage.

Le succès de ce mode de transport qui a largement dépassé les prévisions (4,15 millions de passagers en 2014, +57% depuis 2009) conduit à une augmentation du nombre de survols, malgré un emport qui a évolué, et donc des nuisances sonores, objectivement traduites dans le Plan d’Exposition au Bruit qui touche près de 42000 personnes.

Compte-tenu de cette évolution, ce serait l’arrêt du développement de communes ou secteurs comme St Aignan de Grand Lieu, Bouguenais-les-Couets, Rezé les Isles ou l’Ile de Nantes si la piste était maintenue à Bouguenais.

La mise en œuvre de ce projet est donc incontournable dans l’intérêt des habitants de l’agglomération, tant du point de vue de la qualité de vie que d’un développement urbain cohérent et harmonieux.

C’est également une nécessité plus largement pour le grand ouest pour à la fois lui donner une structure permettant de rompre avec l’isolement de notre région en Europe mais aussi pour favoriser son développement économique.