Lettre ouverte à Monsieur le président du Syndicat Mixte Aéroportuaire

Monsieur le Président,

Vous avez récemment indiqué, en tant que président du Conseil Départemental, votre intention d’attaquer l’Etat en justice s’il n’honorait pas le contrat passé avec le concessionnaire et sur lequel les collectivités territoriales se sont également engagées financièrement.

Je vous demande de confirmer cette intention en tant que président du SMA cette fois, car les collectivités concernées seraient pénalisées par une éventuelle rupture de ce contrat.

Pénalisées financièrement puisque

  1. Cela représente une perte d’investissement sur le territoire et pour les collectivités de 561 millions d’euros.

  2. les collectivités ont déjà financé une partie de l’achat du foncier dont 80% s’est fait à l’amiable, sur des bases très intéressantes pour les exploitants et les propriétaires, et les études de cette opération.

  3. La rupture du contrat entraînera le paiement d’indemnités au concessionnaire pouvant être estimées de 300 millions d’€ minimum à 1 milliard si on prend en compte la rémunération potentielle des collectivités sur les 55 ans de la concession, soit à peu près le montant du scandale Ecomouv

  4. Les modalités de financement de l’aéroport à Notre Dame des Landes prévoient une prise en charge des 2/3 du coût de cet aéroport par le concessionnaire et minore ainsi l’investissement d’argent public sur cette réalisation, dont le remboursement est prévu par la TVA, la vente des terrains autour de l’actuel aéroport.

Rien de tel n’est prévu pour un éventuel aménagement de Nantes-Atlantique dont le coût a été estimé à un niveau équivalent au nouvel aéroport.

Pénalisées par l’atteinte aux populations qu’elles représentent et défendent, car le maintien de l’activité à Nantes-Atlantique non seulement ne réduirait pas les risques et nuisances sonores et environnementales mais bien au contraire les accroîtrait en raison de l’augmentation spectaculaire du trafic mais aussi de la suppression des dérogations actuelles.

D’une manière générale, et tout particulièrement dans un contexte de risques d’attentats, le survol d’une agglomération de 625000 habitants est un risque qu’on ne peut négliger.

Nous sommes tous soucieux de la protection de la faune, de la flore et des écosystèmes mais nous sommes encore plus attentifs au bien-être et à la santé de l’humain.

C’est pourquoi, soucieux du bon usage des fonds publics, de la santé et du bien-être des populations concernées, il nous semble incontournable d’engager un recours si l’Etat renonçait à respecter le contrat qu’il a signé il y a près de 7 ans.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

NDDL : une médiation biaisée ?

Nous prenons acte de la nomination de trois médiateurs.
Mais pour quelle médiation?
Deux de ces médiateurs sont des proches de personnes ou d’association qui se sont clairement déclarées contre le transfert de l’aéroport.
Gérard Feldzer, ami proche de Nicolas Hulot qui s’est exprimé contre le transfert et a déjà annoncé qu’on trouverait une alternative.
Michel Baré qui représente l’association Humanité et biodiversité au conseil économique, social et environnemental, association qui a écrit un plaidoyer contre le transfert, approuvé par son président d’honneur Hubert Reeves.
Comment peut-on ainsi s’engager à respecter le vote de 500 000 citoyens en engageant une médiation dans ces conditions?
Dominique BOSCHET

Vœux de l’ACSAN

Chers adhérents, sympathisants, partenaires,

 Cette année 2016 se termine et l’aube de 2017 se profile. Année symbolique s’il en est, qui aurait dû voir, contractuellement, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes démarrer son exploitation, Nantes-Atlantique fermer ses portes et les avions ne plus survoler l’agglomération nantaise à basse altitude. Souvenons-nous, en effet, que le contrat signé il y a maintenant six ans et qui a été conforté par tant de décisions de justice, ainsi que par une expression citoyenne sans ambiguïté, reste toujours aujourd’hui dans l’expectative.

 A quelques jours de cette fin d’année, je tiens encore une fois à vous remercier pour l’écoute, le soutien, l’engagement dont vous avez fait preuve au cours de cette année, riche en rebondissements.

Nous nous sommes battus tout au long de celle-ci pour qu’enfin, suite aux décisions administratives et juridiques favorables au transfert de l’aéroport, les engagements de l’Etat soient effectivement mis en œuvre.

 Je tiens ici à saluer la mobilisation et la détermination des électeurs de Loire-Atlantique qui, à la demande du Président de la République, ont exprimé clairement leur avis en approuvant le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes à une nette majorité de plus de 55%.

 Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de la métropole Nantes-St Nazaire, approuvé ce 19 décembre à une large majorité, permet de présenter, comme le demandait la commission européenne, un projet global de développement durable de ce grand territoire, au sein duquel sont clairement identifiés les impacts environnementaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et des projets connexes envisagés dans le même secteur.

Les travaux pouvaient commencer indépendamment de la production de cet outil, la compétence pour la construction d’un aéroport relevant de l’Etat et non de l’Europe, mais ce document constitue un élément supplémentaire de la volonté de l’ensemble des élus d’être en cohérence avec les exigences environnementales et l’Etat n’a désormais aucune raison de retarder l’engagement de l’opération de transfert de l’aéroport.

 L’année se termine et force est de constater que les promesses données au printemps n’ont pas été tenues.

Nous voulons croire encore à un sursaut républicain, à une initiative tardive mais réelle pour honorer les engagements pris par le chef de l’Etat, pour le respect de notre Etat de droit.

C’est l’espoir que je formule en cette fin d’année, pour l’avenir du Grand Ouest, pour l’avenir de nos enfants, pour la sauvegarde de notre Démocratie.

 L’ensemble des membres du conseil d’administration et moi-même vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’année en espérant que la féérie de Noël puisse atténuer l’amertume dans nos cœurs.

J’en profite pour vous adresser mes meilleurs vœux pour 2017, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui vous sont chers.

Que cette nouvelle année vous garde en bonne santé et qu’elle vous permette la réussite dans ce que vous entreprendrez.

Enfin, puisque c’est un objectif qui nous réunit, qu’elle nous permette d’apprécier le début des travaux de l’aéroport à Notre Dame des Landes, élément structurant indispensable pour le développement économique du Grand Ouest et la libération du ciel de l’agglomération nantaise.