Réaction de l’ACSAN au rapport remis à la Ministre de l’Écologie

 

« Plus personne ne peut contester le désaveu de l’atelier citoyen et le choix de Notre Dame des Landes» ! 

« L’acsan prend acte du rapport remis à la ministre de l’écologie. Ce rapport confirme et valide les études et expertises antérieures tant sur la croissance constante et soutenue du trafic, comme la saturation de Nantes Atlantique, que sur les nuisances sonores et environnementales sur l’agglomération nantaise. 

Si le rapport confirme que le réaménagement de Nantes Atlantique est possible, il invalide les soi-disant expertises de l’atelier citoyen comme l’a déjà démontré l’ACSAN.

Ce rapport reconnaît que Notre Dame des Landes est le meilleur site pour le transfert et confirme donc la pertinence du choix des élus.

Pour l’ACSAN, la suggestion des experts de ne faire qu’une seule piste à NDDL peut être logique mais elle occulte les raisons fondamentales qui justifient les deux pistes dédiées l’une à l’atterrissage et l’autre au décollage pour limiter le survol des bourgs et hameaux ainsi que le temps de roulage des avions, grâce à l’aérogare entre les pistes, dans une perspective écologique.

C’est bien dans l’intérêt des riverains que l’Etat a pris en compte la demande des élus, notamment du SIVU aéroportuaire et de la CCEG, de limiter au maximum les nuisances sonores sur les populations situées à proximité du futur aéroport. 

Ce rapport est un désaveu de l’atelier citoyen et une confirmation des principes que nous soutenons.

Absence de débat contradictoire à la soirée organisée par la CGT!

Aéroport : Absence de débat contradictoire le 30 mars à la soirée organisée par la CGT!

La CGT semblerait regretter l’absence de débat contradictoire à la réunion que l’UD CGT 44 a organisée le 30 mars à la Maison des Syndicats, selon l’article paru dans Ouest France du 5 avril.

A qui la faute ?

Quelles associations ont été invitées ?

Une association pro transfert, Des Ailes pour l’Ouest, quatre associations anti transfert : l’ACIPA, le Cedpa, l’atelier citoyen, les copains 44.

Lorsque l’ACSAN, qui accompagne les débats depuis 2003, a demandé à être invitée, dès la parution de l’annonce de cette réunion dans la presse locale, il lui a été répondu que « seuls quelques intervenants POUR ou ANTI ont été choisis : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier »

Nous vous joignons les échanges de courriels à ce propos. Si on invite 5 associations, est-ce une vision aberrante de chercher à mieux équilibrer les pro et les anti transfert ?

Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que cette organisation est une véritable instrumentalisation pour condamner ce transfert, avec l’intention délibérée d’en faire une caricature « capitaliste pour faire du profit ». Et on peut comprendre que dans un rapport très déséquilibré, sans connaissance des modalités d’organisation de ce débat, la seule association favorable au transfert ait décliné cette offre.

Ce transfert est pourtant bien une formidable opération porteuse de création d’emplois : chercher l’erreur pour une organisation syndicale soucieuse de développer l’emploi.

Emplois non seulement par rapport au chantier de construction de l’aéroport, mais aussi et surtout :

  • emplois liés à la construction de logements rendue possible par la disparition du plan d’exposition au bruit

  • emplois liés à la confortation et développement du pôle industriel et de recherche de Bouguenais,

  • emplois liés à la réalisation de plusieurs grands chantiers pour Nantes Métropole dans ce secteur sud,

  • emplois liés à la dynamique économique engendrée sur le territoire de la communauté de communes Erdre et Gesvre, le moins bien doté actuellement en terme d’emplois par habitant,

  • emplois liés au développement économique impulsé par ce projet structurant pour tout le Grand Ouest.

La position de l’UD CGT dans ce dossier apparaît bien partisane, aux antipodes de la concertation démocratique et peu soucieuse de l’avenir de l’emploi et des travailleurs !!!

Echanges courriels ci-dessous :

De : Dominique Boschet [mailto:acsan.asso@gmail.com]
Envoyé : lundi 7 mars 2016 08:40
À : UD CGT44 <udcgt44@cgt44.com>

Bonjour,

Je viens d’apprendre par la presse que vous organisez un débat sur l’aéroport NDDL le mercredi 30 mars, 21h à la maison des syndicats.

Vous avez invité à celui-ci le président de région, président du SMA, les syndicats et les associations pro et anti aéroport.

L’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, accompagne cette procédure depuis 2003 et n’a pas été conviée à ce débat.

Je vous serai reconnaissant de bien vouloir inviter mon association qui participe régulièrement à toutes les opérations liées à ce transfert et de plus réserver plusieurs places à cet effet dans la salle.

Cordialement

Dominique Boschet

Président de l’ACSAN

Expéditeur: UD CGT44 <udcgt44@cgt44.com>
Date: 8 mars 2016 11:55:46 UTC+1
Destinataire: Dominique Boschet <acsan.asso@gmail.com>
Objet: Rép : aéroport débat du 30 mars

Bonjour,

Nous comprenons l’intérêt que vous portez à ce dossier mais ne pouvons répondre favorablement à votre demande de participation. La priorité va aux structures de la CGT qui mandaterons 2 représentants chacune.

Seuls quelques intervenants POU ou ANTI ont été choisi : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier.

Cordialement

  1. Lemaire UD CGT 44

Réaction au reportage de 20h de France 2

 

à l’équipe de rédaction du 20h de France 2

Bonjour,

Le reportage diffusé lors du 20h sur France 2 le 15 mars 2016 présente plusieurs thématiques liées au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes.

Je souhaite attirer votre attention sur deux points qui comportent des inexactitudes et nécessitent visiblement des précisions :

1) Les coûts comparés du transfert de l’aéroport d’une part et de l’aménagement de Nantes-Atlantique d’autre part.

Pour le transfert, le reportage fait état des chiffres officiels soit 561 M€ dont 246 de fonds publics (115,5 pour les collectivités territoriales, 130,5 pour l’Etat), ces dotations publiques étant récupérables en application de la clause de retour à meilleure fortune du contrat.

Pour le réaménagement de Nantes-Atlantique, il est cité, sans nommer les auteurs de ces données, les chiffres de l’atelier « citoyen » piloté par les associations opposées au transfert. (182 M€).

Je voudrais vous signaler que la DGAC, seul expert en la matière, a publié un communiqué de presse le 6 novembre 2013 suite à une étude réalisée dans le cadre d’un groupe de travail présidé par le Préfet et à la demande des opposants au transfert.

Cette étude indique que le coût du réaménagement de Nantes-Atlantique est de 685 M€ plus 55 M€ pour l’acquisition foncière des 114 ha nécessaires.

Bien évidemment, des financements de l’Etat seraient également sollicités pour ces opérations qui relèvent de sa compétence dans le cadre d’une négociation avec le concessionnaire.

2) L’impact environnemental.

Il est indiqué dans ce reportage que le secteur de NDDL a une « biodiversité exceptionnelle qui serait à jamais perdue » avec la construction de l’aéroport.

Si cette biodiversité est intéressante, elle s’est développée grâce au « gel » de la « Zône d’Aménagement Différé » depuis plus de 40 ans, mais elle ne présente pas le caractère exceptionnel des 25% du territoire de la métropole Nantes – Saint-Nazaire classé en zones Natura 2000, dont deux secteurs contigus à l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, le lac de Grand Lieu au sud et la Loire au nord.

Il faut également préciser que sur Notre Dame des Landes est prévu un système de compensation qui consiste à déplacer et recréer à proximité les éléments de l’éco-système directement impactés par l’aéroport.

Ce n’est donc pas, comme l’affirme le reportage, la disparition totale de cet éco-système et ce n’est pas non plus « à jamais perdu ».

Cette procédure est conforme aux règles de protection des espèces protégées et a été validée par la commission européenne.

 

Je vous joins quelques documents officiels de référence sur ces données ainsi que les arguments, développés par notre association, qui justifient la nécessité du transfert, la dimension écologique du nouvel aéroport et la maîtrise des fonds publics dans cette opération.

Dans la période qui précède la consultation pilotée par l’Etat, nous attendons des médias et tout particulièrement d’une chaîne du service public que les futurs reportages indiquent clairement leurs sources et présentent les données avec toute la rigueur nécessaire au travail d’investigation.

Dominique Boschet

documents officiels :

  • communiqué de presse de la DGAC en date du 6 novembre 2013.
  • étude détaillée réalisée par la DGAC sur le réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique, présentée au groupe de travail présidé par le Préfet en 2013. Accessible sur le site www.developpement-durable.gouv.fr , « évaluation du réaménagement de Nantes Atlantique dans le scénario du maintien de l’activité ».

documents de l’ACSAN

  • fiche transfert incontournable
  • fiche aéroport écolo
  • fiche économie maîtrisée

SCOT 2016 2030 « Courage, fuyons ! »

SCOT 2016 2030 « Courage, fuyons ! »

ou comment les élus d’EELV ont réussi à ne pas voter un texte qu’ils ont co-produit et qu’ils soutiennent (trame verte et bleue, énergie, habitat, maîtrise de la consommation des espaces naturels) alors que leur opposition au transfert de l’aéroport leur interdit de l’approuver.

Vous avez sans doute lu dans la presse quotidienne, Ouest-France, Presse Océan et le canard enchaîné, des articles de presse qui parlent du contentieux européen et laissent entendre que le début des travaux serait bloqué jusqu’en 2017.

Ils s’appuient pour cela sur les affirmations d’EELV et notamment d’un de leur député européen Yannick Jadot.

Ce traitement de l’information est parfaitement scandaleux puisque les journalistes relaient les informations reçues par les opposants sans cette rigueur indispensable et nécessaire pour vérifier les affirmations reçues.

Il nous a semblé utile de vous communiquer quelques informations sur ce fameux contentieux européen afin que vous soyez en mesure de contredire certaines affirmations erronées.

  1. Il faut sans doute rappeler que la commission européenne n’a pas le pouvoir, ni la volonté, d’interdire le transfert de l’aéroport. Elle peut tout au plus décider d’amendes si la réglementation européenne n’était pas respectée et nous n’en sommes bien évidemment pas là. Il faut reconnaître que dans l’article de Presse-Océan est relaté le propos d’un fonctionnaire bruxellois qui indique que « le droit de l’Union européenne, notamment le droit à l’environnement, n’empêche pas la construction d’un aéroport ».

  2. De quoi s’agit-il exactement?

  • La commission européenne a demandé à la France de procéder à une évaluation environnementale globale, incluant les opérations annexes au projet, tels que les projets de desserte ferroviaire ou ceux de développement économique ou urbain associés.

  • Cette Directive publiée en 2004 devait être rendue applicable dans les législations nationales fin 2008, donc postérieurement à la publication de la DUP de l’aéroport ; mais la France n’a transcrit la Directive, dans le cadre d’une réforme des enquêtes environnementales, qu’en 2011, se mettant ainsi en infraction avec la règle européenne.

  • Le contentieux repose donc sur une insuffisance et un retard d’informations dans ce domaine, bien que l’antériorité de la DUP le sort sans doute du champ d’un tel contentieux (plusieurs centaines d’autres dossiers sont concernés en France).

  • A la décharge de l’Etat, celui-ci ne disposait que de peu d’éléments concernant le concept de ligne de tram-train devant desservir l’aéroport (études du Syndicat Mixte Aéroportuaire) et d’aucun, concernant le concept de ligne nouvelle reliant Nantes à Rennes et la Bretagne-sud via l’aéroport ; ce dernier dossier a fait l’objet d’un Débat Public fin 2014.

  • A l’issue de ce Débat Public, et pour répondre à la demande de la Commission européenne, l’Etat a ainsi produit en 2015 l’évaluation environnementale globale demandée et l’a intégrée à son « porter à connaissance » dans le cadre de la préparation de la révision du SCoT de la Métropole Nantes – Saint-Nazaire, document de projet de territoire répondant le mieux aux attentes de la Commission Européenne.
    Cette « évaluation environnementale » globale a fait l’objet d’une concertation à l’automne 2015 et est tellement bien connue des élus écologistes opposés au transfert de l’aéroport qu’ils ont produit à l’époque une note de contestation.
    L’intégration de ce document dans le ScoT, dont l’arrêt a été voté ce jour à l’unanimité des présents, n’est donc pas une surprise et l’article du Canard Enchaîné, comme la décision des élus écologistes de quitter la séance du SCoT, ne constituent qu’une gesticulation politicienne de plus, de la part d’élus minoritaires qui cherchent à manipuler les médias pour faire croire à l’existence d’un contentieux majeur, alors qu’
    en l’état des discussions avec la Commission Européenne, ce contentieux ne devrait en aucune façon être de nature à remettre en cause la mise en œuvre du transfert de l’aéroport.

Courrier à Mme Ségolène Royal

 

à     Madame Ségolène ROYAL

Ministre de l’Environnement

Objet : Transfert de l’aéroport Nantes Atlantique

à Notre Dame des Landes

Madame la Ministre, 

Mon association accompagne depuis de nombreuses années (plus de 13 ans) la procédure de transfert de l’aéroport de Nantes- Atlantique à Notre Dame des Landes.

Cette longue procédure démocratique, qui a impliqué les habitants de Loire-Atlantique, a continuellement été marquée par des décisions qui reconnaissent le bien-fondé de ce transfert : déclaration d’utilité publique en 2007, conclusion de la commission de dialogue en 2013, plus de 160 recours en justice des opposants rejetés par les tribunaux.

Les études réalisées par les services de votre ministère, seuls véritables experts en la matière, soulignent l’intérêt de ce transfert et le manque de réalisme des propositions d’aménagement de l’aéroport actuel soumises par les opposants au transfert.

Je souhaite par ce courrier, au nom des dizaines de milliers de personnes qui subissent les risques et les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, porter à votre attention quelques éléments afin que vos propositions prennent mieux en compte leur attente et les engagements pris devant eux par l’Etat.

Dans le cadre de notre action de soutien auprès de ces populations, nous avons produit plusieurs documents qui s’appuient sur les analyses de vos services et soulignent la nécessité de ce transfert. Je me permets de joindre quelques-uns de ces documents à ce courrier.

Enfin je souhaite rappeler une réalité géographique : l’aéroport de Nantes Atlantique a l’une des meilleures progressions des aéroports français. Le trafic a pratiquement atteint en 2015 les 4,4 millions de passagers avec 5 ans d’avance sur les prévisions de la DUP, que les opposants ont tant critiquées. Cet aéroport a besoin de se développer. Il est de plus en plus enclavé dans l’agglomération qui elle-même suit une forte expansion. La solution anticipée par les élus qui se sont succédés est de transférer cet aéroport dans un secteur plus central par rapport à sa zone de chalandise.

Cela me paraît une solution de bon sens qui à la fois résout le problème du survol à basse altitude de l’agglomération et permet à l’agglomération de se développer tout en limitant l’extension de l’aire urbaine.

C’est un projet en cohérence avec la COP 21 que vous présidez.

Des milliers d’habitants de l’agglomération nantaise espèrent une amélioration de leur qualité de vie avec ce transfert, la population de ce département est tout aussi attentive à une amélioration de l’emploi, les habitants du Grand Ouest croient en une dynamique économique auquel cet équipement structurant peut contribuer. Madame la Ministre, je suis attaché à un Etat de droit comme beaucoup de mes concitoyens et la première richesse à protéger est la richesse humaine.

Je veux croire que vous saurez, dans le cadre des responsabilités qui vous incombent, proposer des conclusions en cohérence avec le transfert de l’aéroport actuel vers Notre Dame des Landes.

Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

Dominique Boschet

 

Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

L’aéroport de Notre Dame des Landes, c’est 1239 ha, avec seulement 150 ha imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Le transfert de Nantes-Atlantique aura pour conséquence la suppression du PEB sur l’agglomération nantaise ce qui permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique

Lettre au journal Le Monde

Madame, Monsieur,

Dans votre édition du Monde du 27 février dernier, vous avez publié  un article sur la manifestation des opposants à l’aéroport de NDDL.

Vous présentez dans un encart les associations pour ou contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à NDDL.

Je n’y ai pas trouvé trace de l’association que je préside, l’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, dont je vous joins la fiche de présentation afin de compléter votre information dans ce domaine.

Je vous serais reconnaissant d’apporter un rectificatif à cette présentation.

Puisque la presse se fait régulièrement l’écho de propos tenus par les opposants, permettez-moi d’apporter quelques éléments en réaction à des affirmations que je crois sincères de la part de certaines personnes interviewées, mais qui sont le résultat de caricatures simplistes et d’un manque évident d’analyse et de connaissance de ce dossier émanant d’opposants à bien autre chose que ce seul transfert d’aéroport.


Car très honnêtement, tout le monde peut être contre le bétonnage des terres agricoles et pour la protection de notre planète ! Mais des slogans de ce type ne peuvent résumer la réalité du dossier du transfert de l’aéroport de Nantes.

Ce qui nous différencie n’est pas ce souci de la protection de l’environnement qui nous entoure, même si cette protection concerne prioritairement, pour notre association, les femmes et les hommes qui subissent les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, plus de 40000 personnes, sujet dont les médias font bien peu de cas.

Non, ce qui nous différencie est l’approche politique du développement durable de notre territoire, entre, pour les opposants, une conception qui repose sur la décroissance et le renfermement sur soi, et, pour nous et la majorité des habitants de la métropole Nantes – Saint-Nazaire, un projet qui privilégie une croissance raisonnée au sein de l’Europe.

Il apparaît que la stratégie des opposants, qui utilisent des slogans simplistes et caricaturaux, est efficace puisque cela leur permet de séduire et de mobiliser ceux qui regardent le dossier de loin, et que cela simplifie apparemment la vie de beaucoup de chroniqueurs qui privilégient la forme sur le fond.

Il est cependant nécessaire de dépasser ce type d’approche et d’analyser de façon plus fine les éléments de ce dossier, et nous attendons d’un quotidien de la qualité du Monde et de ses chroniqueurs qu’ils se montrent exemplaires dans leurs enquêtes et leurs publications sur un tel dossier.

Je vous joins donc trois fiches élaborées par notre association qui soulignent d’une part la nécessité du transfert, d’autre part l’intérêt écologique de celui-ci, et enfin le coût maîtrisé de cette opération, loin du gâchis d’argent public évoqué par les opposants ; ces données sont factuelles et tirées des documents contractuels et ne relèvent pas d’une interprétation imaginaire.

Je vous joins également nos commentaires sur les éléments du dossier mis en cause par les opposants à travers les travaux de leur « atelier citoyen » ; une analyse comparée un tant soit peu attentive de ces documents, et des expertises produites en 2013 par la DGAC, ne peut que permettre de constater que le maintien de l’activité aéroportuaire sur Nantes Atlantique constituerait un non sens technique, économique, environnemental et urbanistique.

Sur le sujet de la consommation des espaces naturels et de la protection des terres agricoles, l’analyse est tout aussi édifiante.

Si l’on s’en tient au secteur prévu pour l’aéroport de Notre Dame des Landes, 1239 ha, cela peut frapper l’imagination, surtout lorsqu’on arrondit hâtivement à 2000 ha ou plus, alors que seulement 150 ha seront imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Si l’on regarde plus attentivement les conséquences du transfert de Nantes-Atlantique, la suppression  du PEB sur l’agglomération nantaise permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite   de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

L’ACSAN est à disposition des journalistes du Monde qui souhaiteraient approfondir l’ensemble de ces sujets.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique

Lettre ouverte à Jean Jouzel

Monsieur,
Vous venez ce matin sur l’antenne de France Bleu Loire Océan de vous déclarer défavorable au transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes en raison de l’augmentation des Gaz à effet de serre, des principes de la COP21 et des potentielles capacités d’extension de Nantes-Atlantique.

Permettez-nous de vous rappeler quelques éléments majeurs qui fondent ce transfert, totalement en phase avec les principes de la COP21, et que vous semblez manifestement ne pas connaître ou que vous avez oubliés:
– Le transport aérien est responsable de moins de 3% des Gaz à Effet de Serre dans le monde et ce n’est pas le transfert de l’aéroport actuel à Nantes-Atlantique, même pour atteindre un trafic de 9 millions de passagers en 2065 qui changera cette proportion.
– Ce transfert permettra de concevoir une infrastructure qui divise par 3 la consommation en énergie par passager à travers notamment une conception basse consommation de ses bâtiments qui en fera le 1 er aéroport HQE en France.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure disposant de 2 pistes qui permettront de diminuer les temps d’attente en vol et de roulage au sol, synonyme d’économie de kérosène.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure imperméabilisant moins de 10% des 1200ha de la concession, le reste étant composé principalement d’espaces verts et agricoles…
– Ce transfert permettra de répondre à la première nuisance environnementale d’un aéroport – le bruit !- en la divisant par 50 (moins de 900 personnes impactées à Notre Dame des Landes contre 42.000 à Nantes et 80.000 à terme). Le réaménagement sur place pour accueillir 9 millions de passagers en 2065, c’est-à-dire plus que doubler le trafic, est inenvisageable en raison du survolde Nantes à basse altitude avec une piste dans l’axe de la ville, cas unique en France et en Europe.
– Ce transfert permettra d’éviter le survol du lac de Grand-Lieu, zone Natura 2000 protégée par la convention internationale RAMSAR sur les zones humides qui rend toute extension soumise à des contraintes juridiques insurmontables dans le cadre d’une extension à horizon 50 ans.
– Toute extension de la piste serait soumise à la loi littoral du lac de Grand-Lieu qui interdit toute extension de piste de l’aéroport actuel.
– Ce transfert permettra de libérer plusieurs centaines d’hectares sur le site de l’actuel aéroport permettant notamment de loger plus de 15 000 habitants et de répondre ainsi favorablement,selon un principe de densification urbaine, aux 2000ha de terres agricoles pris chaque année sur le territoire par une urbanisation trop horizontale.
– Ce transfert permettra ainsi de lutter contre l’extension de l’aire urbaine, de limiter les déplacements de voitures, source de pollution, de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.
– Ce transfert s’accompagne de la mise en place par le Conseil Départemental de Loire-Atlantique d’une zone de Protection des Espaces Agricoles ou Naturels périurbains (PEAN) de 17 000 ha entre le futur aéroport et l’agglomération nantaise afin de limiter l’étalement urbain, pérenniser l’activité agricole, tout en encourageant l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement.
– Ce transfert s’inscrit par ailleurs de façon équilibrée dans le projet de développement de la métropole Nantes Saint-Nazaire traduit par le Schéma de Cohérence Territoriale voté en 2007 à l’unanimité par les élus de la métropole, dont les Ecologistes.
Par ailleurs, nous vous rappelons que Bruxelles a validé ce transfert par la voix de Karl Falkenberg, Directeur Général de l’environnement de la commission européenne le 28 mars 2014 qui a déclaré : « le site de Notre Dame des Landes, situé en dehors de toute zone Natura 2000, abrite des espèces protégées mais qui sont présentes dans beaucoup d’autres endroits en France. Ces espèces seront déplacées avant les travaux qui ne porteront donc pas atteinte à leur survie. La commission a fondé son avis en constatant tant sur la loi sur l’eau, sur les directives habitat ou sur les espèces protégées, qu’aucune infraction de l’Etat français n’avait été constaté. Elle a fondé sa décision sur le respect des législations réglementaires européennes et une évaluation jugée satisfaisante des mesures de compensation »
Plus que jamais, pour l’avenir du Grand Ouest mais aussi pour l’affirmation des principes écologiques, démocratiques et juridiques dans notre pays, nous estimons qu’il est grand temps de dire stop à la supercherie des opposants au transfert de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes et de dire lancer ce projet totalement en phase avec les principes de COP21. Restant à votre disposition pour toute précision complémentaire, nous vous prions de croire, Monsieur, à l’expression de nos respectueuses salutations.

Vous avez dit protection environnementale ?

Vous avez dit protection environnementale ?

L’aéroport de Nantes-Atlantique protégerait le lac de Grand lieu !

Nous n’y croyons pas un instant et ce n’est pas le « rapport confidentiel » dénoncé par le canard enchaîné, qui n’est en fait qu’une simple note sans analyse complémentaire, qui nous fera changer d’avis.

Mais poussons le raisonnement jusqu’au bout. Si l’existence d’un aéroport est capable de protéger un espace naturel, alors construisons vite l’aéroport du Grand Ouest à Notre Dame des Landes car il protégera également et de la même façon l’environnement que les opposants sont tant acharnés à défendre.

Par contre qui protège les hommes et les femmes qui subissent depuis tant d’années les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération ? Où sont ces soi-disant défenseurs de l’environnement quand il s’agit des personnes impactées par ces nuisances.

Nous sommes tous soucieux de protéger la faune et la flore mais pensons aussi et surtout à protéger l’espèce humaine.

Dominique Boschet

Président de l’ACSAN

à Mesdames et Messieurs les Élus

à Mesdames et Messieurs les Elus,

Notre association créée en 2002 a pour objet « la défense des intérêts des nantais et habitants de l’agglomération nantaise concernés par le survol des avions issus du trafic aérien de l’aéroport Nantes-Atlantique ».

« Elle vise à exprimer les problèmes de sécurité et de nuisances sonores et environnementales liés aux mouvements aériens, notamment dans les instances consultatives de suivi de l’activité de l’aéroport ».

Vous contacter nous paraît indispensable car nous sommes à un moment crucial pour le devenir de l’aéroport du Grand Ouest, puisque l’engagement de l’Etat pour commencer les travaux à l’automne va désormais être lié à une consultation proposée par le Président de la République.

Les caricatures et les vraies-fausses expertises des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique nécessitent de rappeler quelques vérités sur les raisons qui ont amené l’Etat et les collectivités à proposer et soutenir cette opération et la grande majorité de la population impactée par l’actuel aéroport à s’en réjouir.

La mise en cause permanente de la probité des élus que vous êtes, de la déontologie des services de l’État qui participent avec beaucoup de rigueur aux études et à la mise en œuvre du transfert, et le dénigrement continu des expertises et analyses de la DGAC, seul expert reconnu au niveau européen et international, sont inacceptables.

Les violences engendrées lors des manifestations organisées par ces opposants (faut-il rappeler le saccage du centre ville de Nantes dont le coût pour la collectivité s’est élevé à plus d’un million d’euros), la pression sur la population, et je pense tout particulièrement aux habitants des communes situées dans le secteur de Notre Dame des Landes (faut-il rappeler les dégradations et insultes commises à l’encontre des habitants porteurs d’une pétition demandant l’évacuation de la ZAD), sont tout aussi insupportables.

Les procédures démocratiques remises en cause régulièrement par ces mêmes personnes ont pour seul but de bloquer le début des travaux. Toutes les impostures sont bonnes pour faire reculer l’échéance : le déni de la forte croissance du trafic aérien dans un premier temps avec une critique systématique des chiffres prévisionnels du trafic qui se sont pourtant avérés bien en deçà de la réalité, puis le projet d’une piste transversale « facilement réalisable » qui s’est avéré irréaliste, et désormais l’affirmation d’une possibilité de maintien de l’aéroport actuel réaménagé, proposition reposant sur des contre-vérités qu’il nous faut dénoncer.

Tout réaménagement de l’aéroport actuel, et la révision du Plan d’Exposition au Bruit des aéronefs qui l’accompagnerait, nécessiteraient des enquêtes publiques qui conduiraient à une impasse, du fait de l’opposition massive des habitants impactés à qui on a promis le transfert.

Les leaders de ces opposants le savent pertinemment mais réussissent à séduire une partie de la population avec des slogans simplistes et réducteurs, alors qu’une analyse un peu fine de ces assertions gratuites et la lecture des études disponibles ne peut qu’amener à en constater le caractère délibérément mensonger.

Nous ne pouvons que dénoncer le mépris de ces opposants pour les 40000 habitants de l’agglomération nantaise aujourd’hui impactés par les nuisances de l’aéroport, et pour les 80000 qui le seraient demain si on suivait leurs préconisations.

C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité vous transmettre plusieurs documents qui d’une part soulignent l’intérêt à réaliser ce transfert et d’autre part apportent un éclairage sur les 10 contre-vérités développées par les prétendus « ateliers citoyens » pilotés par les associations opposées au transfert.

L’enjeu est de taille et concerne l’avenir de vos territoires, c’est pourquoi nous sommes certains que vous saurez faire le meilleur usage possible des documents joints.

En vous remerciant à l’avance de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à cette démarche .

Notre association est à votre disposition pour participer à des réunions d’information sur vos territoires.

Dominique BOSCHET

acsan.asso@gmail.com