https://www.youtube.com/watch?v=pxDVDQFEP_c&feature=youtu.be
Association contre le survol de l'agglomération nantaise
https://www.youtube.com/watch?v=pxDVDQFEP_c&feature=youtu.be
Mme Royal donne une nouvelle leçon de gestion à qui veut bien l’entendre. Étonnant pour l’ancienne présidente de la région Poitou-Charentes!
Supprimer une piste et réaliser un taxi-way de plus ne représente pas une économie de centaines de millions d’euros mais tout au plus d’une vingtaine. Et il est nécessaire de mettre en rapport cette économie pour l’investisseur avec le surcoût de carburant et de temps perdu pour les avions. Mais surtout, il faut rappeler que dans ce cas, ce sont des centaines d’habitants en plus qui seraient survolés.
Le rapport n’analyse pas les raisons qui ont justifié l’existence d’une deuxième piste, raisons d’ordre écologique pour protéger les populations et réduire les consommations.
« Plus personne ne peut contester le désaveu de l’atelier citoyen et le choix de Notre Dame des Landes» ! « L’acsan prend acte du rapport remis à la ministre de l’écologie. Ce rapport confirme et valide les études et expertises antérieures tant sur la croissance constante et soutenue du trafic, comme la saturation de Nantes Atlantique, que sur les nuisances sonores et environnementales sur l’agglomération nantaise. Si le rapport confirme que le réaménagement de Nantes Atlantique est possible, il invalide les soi-disant expertises de l’atelier citoyen comme l’a déjà démontré l’ACSAN. Ce rapport reconnaît que Notre Dame des Landes est le meilleur site pour le transfert et confirme donc la pertinence du choix des élus. Pour l’ACSAN, la suggestion des experts de ne faire qu’une seule piste à NDDL peut être logique mais elle occulte les raisons fondamentales qui justifient les deux pistes dédiées l’une à l’atterrissage et l’autre au décollage pour limiter le survol des bourgs et hameaux ainsi que le temps de roulage des avions, grâce à l’aérogare entre les pistes, dans une perspective écologique. C’est bien dans l’intérêt des riverains que l’Etat a pris en compte la demande des élus, notamment du SIVU aéroportuaire et de la CCEG, de limiter au maximum les nuisances sonores sur les populations situées à proximité du futur aéroport. Ce rapport est un désaveu de l’atelier citoyen et une confirmation des principes que nous soutenons. |
Aéroport : Absence de débat contradictoire le 30 mars à la soirée organisée par la CGT!
La CGT semblerait regretter l’absence de débat contradictoire à la réunion que l’UD CGT 44 a organisée le 30 mars à la Maison des Syndicats, selon l’article paru dans Ouest France du 5 avril.
A qui la faute ?
Quelles associations ont été invitées ?
Une association pro transfert, Des Ailes pour l’Ouest, quatre associations anti transfert : l’ACIPA, le Cedpa, l’atelier citoyen, les copains 44.
Lorsque l’ACSAN, qui accompagne les débats depuis 2003, a demandé à être invitée, dès la parution de l’annonce de cette réunion dans la presse locale, il lui a été répondu que « seuls quelques intervenants POUR ou ANTI ont été choisis : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier »
Nous vous joignons les échanges de courriels à ce propos. Si on invite 5 associations, est-ce une vision aberrante de chercher à mieux équilibrer les pro et les anti transfert ?
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que cette organisation est une véritable instrumentalisation pour condamner ce transfert, avec l’intention délibérée d’en faire une caricature « capitaliste pour faire du profit ». Et on peut comprendre que dans un rapport très déséquilibré, sans connaissance des modalités d’organisation de ce débat, la seule association favorable au transfert ait décliné cette offre.
Ce transfert est pourtant bien une formidable opération porteuse de création d’emplois : chercher l’erreur pour une organisation syndicale soucieuse de développer l’emploi.
Emplois non seulement par rapport au chantier de construction de l’aéroport, mais aussi et surtout :
emplois liés à la construction de logements rendue possible par la disparition du plan d’exposition au bruit
emplois liés à la confortation et développement du pôle industriel et de recherche de Bouguenais,
emplois liés à la réalisation de plusieurs grands chantiers pour Nantes Métropole dans ce secteur sud,
emplois liés à la dynamique économique engendrée sur le territoire de la communauté de communes Erdre et Gesvre, le moins bien doté actuellement en terme d’emplois par habitant,
emplois liés au développement économique impulsé par ce projet structurant pour tout le Grand Ouest.
La position de l’UD CGT dans ce dossier apparaît bien partisane, aux antipodes de la concertation démocratique et peu soucieuse de l’avenir de l’emploi et des travailleurs !!!
Echanges courriels ci-dessous :
De : Dominique Boschet [mailto:acsan.asso@gmail.com] Bonjour, Je viens d’apprendre par la presse que vous organisez un débat sur l’aéroport NDDL le mercredi 30 mars, 21h à la maison des syndicats. Vous avez invité à celui-ci le président de région, président du SMA, les syndicats et les associations pro et anti aéroport. L’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, accompagne cette procédure depuis 2003 et n’a pas été conviée à ce débat. Je vous serai reconnaissant de bien vouloir inviter mon association qui participe régulièrement à toutes les opérations liées à ce transfert et de plus réserver plusieurs places à cet effet dans la salle. Cordialement Dominique Boschet Président de l’ACSAN
Expéditeur: UD CGT44 <udcgt44@cgt44.com> Bonjour, Nous comprenons l’intérêt que vous portez à ce dossier mais ne pouvons répondre favorablement à votre demande de participation. La priorité va aux structures de la CGT qui mandaterons 2 représentants chacune. Seuls quelques intervenants POU ou ANTI ont été choisi : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier. Cordialement
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Le Président de l’ACSAN
Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise
à
Monsieur le Président du Directoire, directeur de la publication d’Ouest-France
Monsieur le Rédacteur en chef
Monsieur le Président, Monsieur le Rédacteur en chef,
L’article de M. Christophe JAUNET, en page 9 (Loire-Atlantique) du numéro de Ouest-France – Édition Nantes, daté du 25 mars 2016, relatif au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, a retenu toute mon attention.
On ne peut que constater que la première assertion apparaît tout à fait discutable, voire antinomique, dans une République comme la nôtre : « à partir de ce samedi 26 mars, les onze familles qui vivent « légalement » dans la zone d’aménagement de l’aéroport, à Notre-Dame-des-Landes, sont juridiquement expulsables »…
Cependant, c’est sur la fin de ce premier paragraphe, que je souhaite intervenir auprès de vous. On peut y lire, parlant de ces mêmes familles : « Désormais, elles squattent des propriétés d’Aéroports du Grand Ouest – VINCI ». Cette seconde assertion est, elle, totalement erronée ! Il suffit de se reporter à la lecture du Contrat de Concession, facilement consultable sur le site de Légifrance, pour constater que les terrains et autres constructions constitutifs de la concession aéroportuaire, ne sont d’aucune manière propriété du Concessionnaire, mais appartiennent au Domaine Public Aéroportuaire de l’État. C’est à dire propriété collectivement de nous tous, citoyens de la République, et non d’une société privée.
Je vous renvoie, pour appuyer cette vérité, à la lecture de l’article 2 du Cahier des Charges du Contrat de Concession (cf. copie jointe), qui stipule pour ces terrains et constructions, comme pour toutes celles qui seront effectuées par la suite pour la réalisation et l’exploitation de l’aéroport : « ces biens appartiennent à l’Etat au fur et à mesure de leur acquisition ou de leur réalisation, et s’incorporent parallèlement au domaine de l’Etat ». La société concessionnaire en a uniquement la garde, l’utilisation contractuelle et le maintien en état de fonctionnement, avant remise à l’État en fin de concession.
Les personnes dont il est question dans cet article de votre journal, ne sont donc pas squatteurs de la société concessionnaire, mais d’un bien nous appartenant collectivement. Il est d’ailleurs assez singulier de voir, au dire d’un autre article, de votre édition du dimanche, que certains agriculteurs concernés sont établis depuis 17 ans sur le site… Il y a 17 ans, la Zone d’Aménagement Différée à destination d’un futur équipement aéroportuaire existait déjà depuis près de vingt ans. Et c’est précisément dans cette période que l’État a décidé de démarrer le processus de réalisation du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique, vers le site de Notre-Dame-des-Landes… Pourquoi ces personnes sont-elles venues installer une activité agricole que je pense ils voulaient pérenne, sur ce site ?
Par ailleurs, en sa qualité de concessionnaire, et en vertu des dispositions de l’article 69 du Cahier des Charges de la Concession (op. cit.), la société AGO est redevable aujourd’hui des impôts et taxes des propriétés acquises y compris celles par voie d’expropriation. C’est donc la société AGO qui va régler les impôts et taxes relatifs aux terrains qui ne sont pas aujourd’hui libérés. D’autre part, toujours en vertu du même Cahier des Charges de la Concession (op. cit.) – article 68, la société AGO verse à l’État une redevance domaniale, preuve qu’elle n’est en rien propriétaire des terrains constitutifs de la concession aéroportuaire. Et, là-aussi, en particulier pour ce qui concerne les terrains qui ne sont pas libérés aujourd’hui.
Force est de constater que les agriculteurs qui refusent de quitter le site aéroportuaire, alors qu’ils ont reçu de justes compensations financières arrêtées par le juge des expropriations, et dont la profession a d’ailleurs estimé qu’elles pouvaient être néfastes à l’installation de jeunes agriculteurs par le niveau des prix de référence qu’elles instituaient, exploitent des terres sans droit. De ce fait ils ne payent pas les charges foncières afférentes, ce qui n’est pas le cas de leurs homologues, hors de cette zone. Ces derniers, dont nombre sont aujourd’hui dans une précarité consternante, ont à faire face financièrement à la location de leurs terres ou au paiement des intérêts d’emprunts qu’ils ont dû consentir pour constituer leur exploitation et aux impôts et taxes afférents… On pourrait y voir là des éléments de concurrence déloyale… Chacun jugera.
Cela étant, mon propos tient essentiellement à ce que vous vous attachiez à rétablir la vérité pour ce qui concerne la propriété des éléments de la concession. Il est concevable qu’un journaliste, ou un journal, prennent fait et cause pour une situation ou des personnes. Il en va de la liberté que nous garantit notre République. Cependant il est fort dommageable, pour la qualité des relations dans notre système républicain, qu’un organe de presse, et notamment le plus gros tirage national, n’établisse pas une information fondée sur des faits véridiques.
J’ai donc l’honneur de solliciter auprès de votre journal, la publication d’un rectificatif, physiquement en même lieu et place que l’article cité, pour rétablir la vérité et procéder à l’information intangible de vos lecteurs. En cette période qui préfigure peut-être une consultation publique dont l’issue nous apparaît fondamentale, les opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, s’inquiétaient dans vos colonnes des moyens justes d’information des populations sur la réalité de cette opération et sur ses conséquences. Il en est de même pour nous et nous continuerons à faire preuve d’une vigilance extrême à propos de l’information diffusée sur ce sujet dans les semaines qui viennent, comme nous le faisons depuis la création de l’ACSAN.
Je souhaiterais également attirer votre attention sur une formule utilisée trop régulièrement par les journalistes sans en préciser l’origine. Il s’agit de « la zone à défendre ».
Que les journalistes utilisent le terme de ZAD sans en donner la définition, soit !, qu’ils parlent de la « zone à défendre selon les opposants » c’est acceptable, mais qu’ils utilisent la formule « zone à défendre » sans aucune référence, c’est donner caution à cette formule, et involontairement mais réellement, renforcer cette idée sous leur plume. Cela a été à nouveau le cas dans l’article du 26 mars 2016 publié dans l’édition ouest-france de Nantes, article intitulé « une poignée d’opposants à l’aéroport défilent à Nantes ce 26 mars ». Je demande donc qu’une vigilance déontologique soit exercée sur l’utilisation de cette formule afin de conserver la neutralité indispensable aux articles publiés sur ce sujet.
En vous en remerciant par avance,
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Monsieur le Directeur, en l’assurance de ma considération distinguée.
Dominique Boschet
Président de l’ACSAN
association loi 1901
membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique
SCOT 2016 2030 « Courage, fuyons ! »
ou comment les élus d’EELV ont réussi à ne pas voter un texte qu’ils ont co-produit et qu’ils soutiennent (trame verte et bleue, énergie, habitat, maîtrise de la consommation des espaces naturels) alors que leur opposition au transfert de l’aéroport leur interdit de l’approuver.
Vous avez sans doute lu dans la presse quotidienne, Ouest-France, Presse Océan et le canard enchaîné, des articles de presse qui parlent du contentieux européen et laissent entendre que le début des travaux serait bloqué jusqu’en 2017.
Ils s’appuient pour cela sur les affirmations d’EELV et notamment d’un de leur député européen Yannick Jadot.
Ce traitement de l’information est parfaitement scandaleux puisque les journalistes relaient les informations reçues par les opposants sans cette rigueur indispensable et nécessaire pour vérifier les affirmations reçues.
Il nous a semblé utile de vous communiquer quelques informations sur ce fameux contentieux européen afin que vous soyez en mesure de contredire certaines affirmations erronées.
Il faut sans doute rappeler que la commission européenne n’a pas le pouvoir, ni la volonté, d’interdire le transfert de l’aéroport. Elle peut tout au plus décider d’amendes si la réglementation européenne n’était pas respectée et nous n’en sommes bien évidemment pas là. Il faut reconnaître que dans l’article de Presse-Océan est relaté le propos d’un fonctionnaire bruxellois qui indique que « le droit de l’Union européenne, notamment le droit à l’environnement, n’empêche pas la construction d’un aéroport ».
De quoi s’agit-il exactement?
La commission européenne a demandé à la France de procéder à une évaluation environnementale globale, incluant les opérations annexes au projet, tels que les projets de desserte ferroviaire ou ceux de développement économique ou urbain associés.
Cette Directive publiée en 2004 devait être rendue applicable dans les législations nationales fin 2008, donc postérieurement à la publication de la DUP de l’aéroport ; mais la France n’a transcrit la Directive, dans le cadre d’une réforme des enquêtes environnementales, qu’en 2011, se mettant ainsi en infraction avec la règle européenne.
Le contentieux repose donc sur une insuffisance et un retard d’informations dans ce domaine, bien que l’antériorité de la DUP le sort sans doute du champ d’un tel contentieux (plusieurs centaines d’autres dossiers sont concernés en France).
A la décharge de l’Etat, celui-ci ne disposait que de peu d’éléments concernant le concept de ligne de tram-train devant desservir l’aéroport (études du Syndicat Mixte Aéroportuaire) et d’aucun, concernant le concept de ligne nouvelle reliant Nantes à Rennes et la Bretagne-sud via l’aéroport ; ce dernier dossier a fait l’objet d’un Débat Public fin 2014.
A l’issue de ce Débat Public, et pour répondre à la demande de la Commission européenne, l’Etat a ainsi produit en 2015 l’évaluation environnementale globale demandée et l’a intégrée à son « porter à connaissance » dans le cadre de la préparation de la révision du SCoT de la Métropole Nantes – Saint-Nazaire, document de projet de territoire répondant le mieux aux attentes de la Commission Européenne.
Cette « évaluation environnementale » globale a fait l’objet d’une concertation à l’automne 2015 et est tellement bien connue des élus écologistes opposés au transfert de l’aéroport qu’ils ont produit à l’époque une note de contestation.
L’intégration de ce document dans le ScoT, dont l’arrêt a été voté ce jour à l’unanimité des présents, n’est donc pas une surprise et l’article du Canard Enchaîné, comme la décision des élus écologistes de quitter la séance du SCoT, ne constituent qu’une gesticulation politicienne de plus, de la part d’élus minoritaires qui cherchent à manipuler les médias pour faire croire à l’existence d’un contentieux majeur, alors qu’en l’état des discussions avec la Commission Européenne, ce contentieux ne devrait en aucune façon être de nature à remettre en cause la mise en œuvre du transfert de l’aéroport.
à Madame Ségolène ROYAL
Ministre de l’Environnement
Objet : Transfert de l’aéroport Nantes Atlantique
à Notre Dame des Landes
Madame la Ministre,
Mon association accompagne depuis de nombreuses années (plus de 13 ans) la procédure de transfert de l’aéroport de Nantes- Atlantique à Notre Dame des Landes.
Cette longue procédure démocratique, qui a impliqué les habitants de Loire-Atlantique, a continuellement été marquée par des décisions qui reconnaissent le bien-fondé de ce transfert : déclaration d’utilité publique en 2007, conclusion de la commission de dialogue en 2013, plus de 160 recours en justice des opposants rejetés par les tribunaux.
Les études réalisées par les services de votre ministère, seuls véritables experts en la matière, soulignent l’intérêt de ce transfert et le manque de réalisme des propositions d’aménagement de l’aéroport actuel soumises par les opposants au transfert.
Je souhaite par ce courrier, au nom des dizaines de milliers de personnes qui subissent les risques et les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, porter à votre attention quelques éléments afin que vos propositions prennent mieux en compte leur attente et les engagements pris devant eux par l’Etat.
Dans le cadre de notre action de soutien auprès de ces populations, nous avons produit plusieurs documents qui s’appuient sur les analyses de vos services et soulignent la nécessité de ce transfert. Je me permets de joindre quelques-uns de ces documents à ce courrier.
Enfin je souhaite rappeler une réalité géographique : l’aéroport de Nantes Atlantique a l’une des meilleures progressions des aéroports français. Le trafic a pratiquement atteint en 2015 les 4,4 millions de passagers avec 5 ans d’avance sur les prévisions de la DUP, que les opposants ont tant critiquées. Cet aéroport a besoin de se développer. Il est de plus en plus enclavé dans l’agglomération qui elle-même suit une forte expansion. La solution anticipée par les élus qui se sont succédés est de transférer cet aéroport dans un secteur plus central par rapport à sa zone de chalandise.
Cela me paraît une solution de bon sens qui à la fois résout le problème du survol à basse altitude de l’agglomération et permet à l’agglomération de se développer tout en limitant l’extension de l’aire urbaine.
C’est un projet en cohérence avec la COP 21 que vous présidez.
Des milliers d’habitants de l’agglomération nantaise espèrent une amélioration de leur qualité de vie avec ce transfert, la population de ce département est tout aussi attentive à une amélioration de l’emploi, les habitants du Grand Ouest croient en une dynamique économique auquel cet équipement structurant peut contribuer. Madame la Ministre, je suis attaché à un Etat de droit comme beaucoup de mes concitoyens et la première richesse à protéger est la richesse humaine.
Je veux croire que vous saurez, dans le cadre des responsabilités qui vous incombent, proposer des conclusions en cohérence avec le transfert de l’aéroport actuel vers Notre Dame des Landes.
Je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’expression de mes salutations les plus respectueuses.
Dominique Boschet
Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?
L’aéroport de Notre Dame des Landes, c’est 1239 ha, avec seulement 150 ha imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.
Le transfert de Nantes-Atlantique aura pour conséquence la suppression du PEB sur l’agglomération nantaise ce qui permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.
Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.
On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.
Dominique BOSCHET
Président de l’ACSAN
association loi 1901
membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique
Madame, Monsieur,
Dans votre édition du Monde du 27 février dernier, vous avez publié un article sur la manifestation des opposants à l’aéroport de NDDL.
Vous présentez dans un encart les associations pour ou contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à NDDL.
Je n’y ai pas trouvé trace de l’association que je préside, l’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, dont je vous joins la fiche de présentation afin de compléter votre information dans ce domaine.
Je vous serais reconnaissant d’apporter un rectificatif à cette présentation.
Puisque la presse se fait régulièrement l’écho de propos tenus par les opposants, permettez-moi d’apporter quelques éléments en réaction à des affirmations que je crois sincères de la part de certaines personnes interviewées, mais qui sont le résultat de caricatures simplistes et d’un manque évident d’analyse et de connaissance de ce dossier émanant d’opposants à bien autre chose que ce seul transfert d’aéroport.
Car très honnêtement, tout le monde peut être contre le bétonnage des terres agricoles et pour la protection de notre planète ! Mais des slogans de ce type ne peuvent résumer la réalité du dossier du transfert de l’aéroport de Nantes.
Ce qui nous différencie n’est pas ce souci de la protection de l’environnement qui nous entoure, même si cette protection concerne prioritairement, pour notre association, les femmes et les hommes qui subissent les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, plus de 40000 personnes, sujet dont les médias font bien peu de cas.
Non, ce qui nous différencie est l’approche politique du développement durable de notre territoire, entre, pour les opposants, une conception qui repose sur la décroissance et le renfermement sur soi, et, pour nous et la majorité des habitants de la métropole Nantes – Saint-Nazaire, un projet qui privilégie une croissance raisonnée au sein de l’Europe.
Il apparaît que la stratégie des opposants, qui utilisent des slogans simplistes et caricaturaux, est efficace puisque cela leur permet de séduire et de mobiliser ceux qui regardent le dossier de loin, et que cela simplifie apparemment la vie de beaucoup de chroniqueurs qui privilégient la forme sur le fond.
Il est cependant nécessaire de dépasser ce type d’approche et d’analyser de façon plus fine les éléments de ce dossier, et nous attendons d’un quotidien de la qualité du Monde et de ses chroniqueurs qu’ils se montrent exemplaires dans leurs enquêtes et leurs publications sur un tel dossier.
Je vous joins donc trois fiches élaborées par notre association qui soulignent d’une part la nécessité du transfert, d’autre part l’intérêt écologique de celui-ci, et enfin le coût maîtrisé de cette opération, loin du gâchis d’argent public évoqué par les opposants ; ces données sont factuelles et tirées des documents contractuels et ne relèvent pas d’une interprétation imaginaire.
Je vous joins également nos commentaires sur les éléments du dossier mis en cause par les opposants à travers les travaux de leur « atelier citoyen » ; une analyse comparée un tant soit peu attentive de ces documents, et des expertises produites en 2013 par la DGAC, ne peut que permettre de constater que le maintien de l’activité aéroportuaire sur Nantes Atlantique constituerait un non sens technique, économique, environnemental et urbanistique.
Sur le sujet de la consommation des espaces naturels et de la protection des terres agricoles, l’analyse est tout aussi édifiante.
Si l’on s’en tient au secteur prévu pour l’aéroport de Notre Dame des Landes, 1239 ha, cela peut frapper l’imagination, surtout lorsqu’on arrondit hâtivement à 2000 ha ou plus, alors que seulement 150 ha seront imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.
Si l’on regarde plus attentivement les conséquences du transfert de Nantes-Atlantique, la suppression du PEB sur l’agglomération nantaise permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.
Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.
On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.
L’ACSAN est à disposition des journalistes du Monde qui souhaiteraient approfondir l’ensemble de ces sujets.
Dominique BOSCHET
Président de l’ACSAN
association loi 1901
membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique
Monsieur,
Vous venez ce matin sur l’antenne de France Bleu Loire Océan de vous déclarer défavorable au transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes en raison de l’augmentation des Gaz à effet de serre, des principes de la COP21 et des potentielles capacités d’extension de Nantes-Atlantique.
Permettez-nous de vous rappeler quelques éléments majeurs qui fondent ce transfert, totalement en phase avec les principes de la COP21, et que vous semblez manifestement ne pas connaître ou que vous avez oubliés:
– Le transport aérien est responsable de moins de 3% des Gaz à Effet de Serre dans le monde et ce n’est pas le transfert de l’aéroport actuel à Nantes-Atlantique, même pour atteindre un trafic de 9 millions de passagers en 2065 qui changera cette proportion.
– Ce transfert permettra de concevoir une infrastructure qui divise par 3 la consommation en énergie par passager à travers notamment une conception basse consommation de ses bâtiments qui en fera le 1 er aéroport HQE en France.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure disposant de 2 pistes qui permettront de diminuer les temps d’attente en vol et de roulage au sol, synonyme d’économie de kérosène.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure imperméabilisant moins de 10% des 1200ha de la concession, le reste étant composé principalement d’espaces verts et agricoles…
– Ce transfert permettra de répondre à la première nuisance environnementale d’un aéroport – le bruit !- en la divisant par 50 (moins de 900 personnes impactées à Notre Dame des Landes contre 42.000 à Nantes et 80.000 à terme). Le réaménagement sur place pour accueillir 9 millions de passagers en 2065, c’est-à-dire plus que doubler le trafic, est inenvisageable en raison du survolde Nantes à basse altitude avec une piste dans l’axe de la ville, cas unique en France et en Europe.
– Ce transfert permettra d’éviter le survol du lac de Grand-Lieu, zone Natura 2000 protégée par la convention internationale RAMSAR sur les zones humides qui rend toute extension soumise à des contraintes juridiques insurmontables dans le cadre d’une extension à horizon 50 ans.
– Toute extension de la piste serait soumise à la loi littoral du lac de Grand-Lieu qui interdit toute extension de piste de l’aéroport actuel.
– Ce transfert permettra de libérer plusieurs centaines d’hectares sur le site de l’actuel aéroport permettant notamment de loger plus de 15 000 habitants et de répondre ainsi favorablement,selon un principe de densification urbaine, aux 2000ha de terres agricoles pris chaque année sur le territoire par une urbanisation trop horizontale.
– Ce transfert permettra ainsi de lutter contre l’extension de l’aire urbaine, de limiter les déplacements de voitures, source de pollution, de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.
– Ce transfert s’accompagne de la mise en place par le Conseil Départemental de Loire-Atlantique d’une zone de Protection des Espaces Agricoles ou Naturels périurbains (PEAN) de 17 000 ha entre le futur aéroport et l’agglomération nantaise afin de limiter l’étalement urbain, pérenniser l’activité agricole, tout en encourageant l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement.
– Ce transfert s’inscrit par ailleurs de façon équilibrée dans le projet de développement de la métropole Nantes Saint-Nazaire traduit par le Schéma de Cohérence Territoriale voté en 2007 à l’unanimité par les élus de la métropole, dont les Ecologistes.
Par ailleurs, nous vous rappelons que Bruxelles a validé ce transfert par la voix de Karl Falkenberg, Directeur Général de l’environnement de la commission européenne le 28 mars 2014 qui a déclaré : « le site de Notre Dame des Landes, situé en dehors de toute zone Natura 2000, abrite des espèces protégées mais qui sont présentes dans beaucoup d’autres endroits en France. Ces espèces seront déplacées avant les travaux qui ne porteront donc pas atteinte à leur survie. La commission a fondé son avis en constatant tant sur la loi sur l’eau, sur les directives habitat ou sur les espèces protégées, qu’aucune infraction de l’Etat français n’avait été constaté. Elle a fondé sa décision sur le respect des législations réglementaires européennes et une évaluation jugée satisfaisante des mesures de compensation »
Plus que jamais, pour l’avenir du Grand Ouest mais aussi pour l’affirmation des principes écologiques, démocratiques et juridiques dans notre pays, nous estimons qu’il est grand temps de dire stop à la supercherie des opposants au transfert de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes et de dire lancer ce projet totalement en phase avec les principes de COP21. Restant à votre disposition pour toute précision complémentaire, nous vous prions de croire, Monsieur, à l’expression de nos respectueuses salutations.