Stop à la désinformation et aux manipulations
sur la réalité des nuisances sonores et environnementales
Pour l’ACSAN, « l’atelier citoyen », soit disant « association indépendante » alors que ses travaux bénéficient du soutien actif de l’ACIPA et du CéDpa, poursuit inlassablement sa lutte forcenée contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre Dame des Landes, à travers son action dogmatique de désinformation sur le bruit et les trajectoires des avions sur l’agglomération nantaise et de dénigrement systématique de l’expertise des services de l’Etat, notamment celle de la DGAC, pourtant internationalement reconnue« .
La lecture des rapports de cette soi-disant expertise citoyenne met en évidence des erreurs grossières d’interprétation des données transmises de manière transparente par l’Etat et une manipulation des études prospectives de la DGAC, afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.
Alors que près de 45000 personnes subissent actuellement les nuisances sonores liées au survol de l’agglomération, les opposants au transfert de l’aéroport trouvent normal que les 5000 très fortement impactées aujourd’hui puissent être multipliées par 3 à terme, alors même que le transfert a été déclaré d’utilité publique en privilégiant justement la limitation du survol des habitations.
Il n’est évidemment pas admissible que l’évolution inéluctable et incontestable des trafics sur Nantes Atlantique (cf. les records de cet été 2015 bien au-dessus des prévisions) condamne les habitants de Saint-Aignan-de Grand-Lieu et de Bouguenais-les–Couëts à subir des nuisances sans cesse croissantes, alors que le transfert de l’aéroport est maintenant entériné suite à des années d’études par des spécialistes, de nombreuses procédures de concertation et d’enquêtes publiques, et plus de 150 décisions de justice.
Il n’est pas non plus imaginable que le centre historique de Nantes, partie la plus densément peuplée de l’agglomération, soit survolé quotidiennement par plus de 200 avions en période de pointe.
L’hypothétique révision du Plan d’Exposition au Bruit (PEB) des aéronefs sur Nantes Atlantique impacterait automatiquement de nouvelles zones déjà urbanisées. Cela concernerait plus de
80 000 personnes en zone D et plus de 15000 habitants en zone C de nuisances sonores fortes. Il convient d’y ajouter les nuisances environnementales notamment pour le lac de Grand-Lieu classé en zone Natura 2000.
Les contraintes d’urbanisme pour l’agglomération nantaise, déjà importantes avec plus de 350ha sur lesquels l’habitat collectif ne peut être implanté, seraient encore plus fortes et amèneraient à renvoyer de nombreux habitants à des dizaines de kilomètres de l’agglomération.
» N’en déplaise aux donneurs de leçons de l’atelier citoyen, leurs hypothèses irréalistes sont totalement inacceptables pour les habitants de l’agglomération nantaise. Le maintien de Nantes-Atlantique n’est pas une alternative crédible. Seul l’engagement des travaux pour le transfert de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes permettra d’assurer la sécurité ainsi que la fin des nuisances sonores et environnementales pour des dizaines de milliers d’habitants de l’agglomération nantaise ».
Dominique BOSCHET
Président de l’ACSAN
Commentaires sur les rapports de l’atelier citoyen
Oui, l’augmentation prévisible des trafics passagers, que ne conteste plus l’atelier citoyen, se traduira mécaniquement par une augmentation des mouvements d’avions
L’hypothèse prudente présentée par la DGAC correspond tout à fait au principe de précaution à privilégier dans un document réglementaire tel que le PEB.
L’hypothèse de l’atelier citoyen d’un emport moyen des avions à Nantes comparable à celui de Lyon et Marseille constitue une approximation plus qu’optimiste ne tenant aucun compte des compositions respectives des trafics de ces villes.
De même, affirmer que la modernisation des avions à l’horizon 2030 n’est pas prise en compte par la DGAC constitue au moins une erreur de lecture et au pire une manipulation grossière.
Comme indiqué par l’expert national, les bruits émis au décollage se réduiront probablement, au bénéfice des espaces situés sous les trajectoires correspondantes.
Par contre les bruits des avions à l’atterrissage, essentiellement aérodynamiques, devraient augmenter avec l’évolution du trafic, allongeant d’autant les zones de bruit du PEB dans l’axe de la piste, vers Saint-Aignan et le centre de Nantes.
Le rééquilibrage des atterrissages par le sud-ouest et par le nord-est (actuellement 60%/40%) sera comme l’indique la DGAC inéluctable avec l’évolution des trafics et la probable limitation des atterrissages dos au vent.
Mais on comprend bien que toutes ces logiques gênent l’atelier citoyen puisque cela augmente d’autant les survols des zones les plus peuplées du centre de l’agglomération !
Et que penser de la tentative d’expliquer que l’on pourrait améliorer les trajectoires :
. la descente en continu à 3,1% est déjà en service, contrairement au schéma présenté par l’atelier, et une augmentation de la pente augmenterait les bruits aérodynamiques par la nécessité d’une traînée supérieure,
. et la mise en place d’un ILS en approche 21 (au-dessus de Nantes), jugée inutile dans le rapport « Bruit » et indispensable dans le rapport « Trajectoire », est effectivement considérée par la DGAC comme devant s’imposer à terme, et poserait dès lors la question du survol de l’hyper centre de Nantes que la procédure dérogatoire actuelle s’efforce d’éviter.
La maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants
Les trafics actuels de Nantes Atlantique impactent plus de 45000 habitants (zone D) dont plus de 5000 (zone C – lden supérieur à 55).
Le maintien de Nantes Atlantique entraînerait le doublement de ce dernier chiffre, voire le triplement en cas de redressement des trajectoires au-dessus de l’hyper centre de Nantes.
Est-il besoin de rappeler que moins de 600 habitants seraient impactés à très long terme (9M de passagers) sur le site de Notre Dame des Landes !