Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Les cahiers de l’atelier citoyen

Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Pour les habitants de l’agglomération nantaise, les cahiers de « l’atelier citoyen, outils de communication de l’ACIPA et du Cedepa » présentés en réunion publique ce 17 novembre à Saint Aignan de Grand-Lieu, sont constitués, sur l’ensemble des thèmes abordés, d’approximations qui demandent, selon leurs auteurs eux-mêmes, à être vérifiées.

La lecture des rapports issus de cette réflexion met en évidence une manipulation des études disponibles afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.

Sur le plan financier, ils intègrent dans le coût de l’aéroport un pont pour le franchissement de la Loire et le tram-train : ces deux équipements structurants représentent 85% des charges affichées pour les collectivités territoriales.

Quand on sait que près de 80% des utilisateurs de l’aéroport actuel sont situés au nord de la Loire, cette prise en compte d’un nouveau pont est une véritable tromperie, sachant que de toute façon la nécessité de construire un tel ouvrage est sans rapport direct avec le transfert de l’aéroport.

Même constat pour le tram-train qui répond pour 80% de ses trafics potentiels à une problématique plus large de desserte des territoires périurbains du nord de l’agglomération et qui n’est pas principalement liée au transfert.

En terme d’emplois, ils indiquent une perte importante d’emplois dans le secteur sud loire avec ce transfert. Contrairement à ces affirmations, le développement de l’activité industrielle au sud-Loire de l’agglomération nantaise, facilité par le transfert de l’aéroport et le développement de l’IRT Jules Verne, contribuera au développement de l’activité d’Airbus, et se traduira par la création de 5000 emplois nouveaux, tout en permettant à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres de bénéficier des 2000 emplois de la plateforme aéroportuaire transférée.

En matière de bruit et de trajectoires, la critique honteuse des études produites par la DGAC, service expert reconnu au niveau européen, ne peut cacher que le maintien en service de l’aéroport de Nantes Atlantique condamnerait de plus en plus d’habitants de l’agglomération à subir les risques et nuisances du trafic aérien, en constante progression, avec un redressement inéluctable des trajectoires au-dessus du centre historique de Nantes et un allongement des zones soumises à la réglementation de protection contre le bruit sous les trajectoires d’atterrissage.

Pour l’aménagement de la piste et de l’aérogare de Nantes Atlantique, les propositions, techniquement contestables et totalement sous-évaluées, nécessiteraient une enquête publique environnementale, qui, du fait de la proximité des zones Natura 2000 de la Loire et du Lac de Grand lieu mais aussi des enjeux de nuisances sonores, n’a aucune chance de se conclure positivement et cela les « porteurs » de ces propositions ne peuvent l’ignorer.

En matière de desserte par les transports publics enfin, l’atelier citoyen semble penser que la proximité d’un terminus de ligne de tram et l’existence de voies ferrées sur le site suffiraient à permettre de créer à faible coût une desserte tramway ou train de qualité.
C’est ignorer les principes de l’économie des transports qui doivent intégrer les enjeux de trafic, les coûts d’investissement et d’exploitation et les contraintes environnementales des secteurs traversés. Il est hasardeux de prétendre que cette desserte soit simple et peu onéreuse : où se situe l’analyse environnementale concernant le thalweg du ruisseau du Chaffault qui sera modifié par cette implantation ? Où se situe la faisabilité technique de la traversée du périphérique combinée au passage sous les lignes à haute tension, dans le couloir d’atterrissage des avions en piste 21 ? Où se situe le bilan socio-économique obligatoire d’un tel prolongement ?
L’actuelle navette routière TanAir, exploitée entre la gare et l’aéroport à une fréquence de 20 minutes et connectée au tramway à Neustrie, accueille plus de 500.000 passagers par an et offre un service de qualité répondant aux enjeux actuels et reconnu par les usagers avec un bilan d’exploitation équilibré.

Sans minimiser l’investissement de celles et ceux qui ont participé à ces ateliers, ces quelques exemples sont le reflet d’un manque réel d’expertise et la présentation de ces données, en particulier sur le plan financier, relève d’une manipulation partiale des chiffres.

Dominique Boschet, Président de l’ACSAN

Engagement des travaux de l’aéroport du Grand Ouest dès 2016, le Premier Ministre confirme les engagements de l’Etat

Engagement des travaux de l’aéroport du Grand Ouest dès 2016,

le Premier Ministre confirme les engagements de l’Etat

L’ACSAN se réjouit des propos tenus par le Premier Ministre et prend acte de la procédure d’appel d’offres engagée pour reprendre les travaux à Notre Dame des Landes.

C’est l’aboutissement de plus de 13 années de concertation, d’études, de débats, de participation, d’améliorations qui ont conduit à ce projet exemplaire. Le dialogue et la concertation ont été au cœur de la conduite de ce projet par l’Etat : débat public en 2003, enquête publique en 2006 qui aboutit à la déclaration d’utilité publique en février 2008, utilité publique confirmée par le conseil d’état. Cette volonté de discuter avec les opposants se concrétise ensuite par l’instauration d’une commission de dialogue en 2013 qui auditionne l’ensemble des parties et confirme l’intérêt de ce transfert en donnant quelques préconisations que les porteurs du projet se sont engagés à respecter. Cette écoute des opposants a ensuite été réaffirmée par la mise en place d’un groupe de travail pour examiner les hypothèses de réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique. L’expertise par la Direction Générale de l’Aviation Civile montre que le coût de ces aménagements et la perte d’exploitation ne permettent aucun gain , bien au contraire, et surtout cela ne règle pas le problème des populations qui subissent les nuisances sonores et environnementales. Le rejet des 17 recours en juillet 2015 confirme la légalité de cette opération par le Tribunal Administratif.

Alors que penser des déclarations de quelques opposants, dont des élus, qui en réaction aux consultations d’entreprises par l’Etat, invoquent le « déni de démocratie », « le passage en force » les risques d’explosion en se référant au drame de Sivens…

« Le soi disant « passage en force » exacerbé par les opposants, constitue en fait leur quotidien depuis des années. Procédures dilatoires, intimidations, voies de fait…, qui ne font que retarder la délivrance de plus de 40.000 habitants de l’agglomération nantaise, des nuisances et des risques qui sont le corollaire à l’existence de l’aéroport de Nantes-Atlantique. L’ACSAN sera attentive à ce que l’engagement de l’État soit respecté et que la liberté des entreprises chargées des travaux soit assurée. »

La Passion peut malheureusement évincer la Raison !

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN