L’abandon de NDDL, un scandale financier

L’Etat décide, le contribuable du territoire paye

L’ACSAN l’a toujours annoncé. L’abandon de NDDL coûtera plus du milliard d’euros. Soit plus de deux fois la valeur de NDDL, ou 10 fois l’avance remboursable accordée initialement par les collectivités publiques au concessionnaire. Tout cela pour un aéroport à une piste moins performant et qui accentue les risques et nuisances subis par la population survolée.

Le montant des travaux (plateforme et accessibilité)°, l’indemnisation d’AGO*, les mesures de protection de la population, le déplacement de bâtiments publics (collège et écoles)… contribueront à dépasser très largement ce chiffre.

C’est un véritable scandale financier décidé unilatéralement par le Gouvernement, sur la base d’un rapport totalement fallacieux, voire frauduleux, en irrespect des engagements pris vis-à-vis des collectivités locales, des partenaires privés, des décisions de justice, et contre la volonté exprimée des électeurs du territoire qui seront néanmoins les premiers financeurs de cette gabegie astronomique.

° 470M pour la plateforme (source DGAC), 150M (déplacements de bâtiments publics, expropriations… estimation collectivités territoriales) 30M remboursement des collectivités du syndicat mixte aéroportuaire, coût important pour l’accessibilité à la plateforme, Fonds de Compensation Nantes-Atlantique pour financer les mesures de compensation pour les habitants et riverains (les collectivités territoriales sont fortement sollicitées pour abonder ce fonds).

* Source La Tribune : le milliard de la discorde entre Vinci et l’Etat. Au travers d’un article du 25 janvier 2020, La Tribune revient sur cette information de la toute fin de l’année 2019 :  TAV Airports (dont 46,12% détenus par ADP) a obtenu de la part de l’État Turc, une indemnité de 389 M€, pour la perte d’exploitation que la société va subir à la suite de la mise en service du nouvel aéroport d’Istanbul et donc à la fermeture prématurée de celui dont elle avait la concession (Istanbul Ataturc Airport) qui devait s’achever en janvier 2021. Cette indemnité correspond à 1/10 de la durée du contrat dont la société était titulaire. Si l’aéroport Turc a un trafic 9 fois plus important que Nantes en termes de passagers et 7 fois plus important en termes de mouvements d’avions, la période annihilée par la décision du gouvernement français concernant la résiliation du contrat signé en 2010 par AGO (Vinci) à compter de fin 2021, représente par contre 80% de la durée totale dudit contrat de concession. En conséquences, le montant avancé de 1Md€ pour compensation du manque à gagner pour AGO n’apparaît pas des plus farfelus.

l’ACSAN soutient deux opérations du COCETA

Le COCETA organise deux opérations pour exiger que l’Etat mette en oeuvre effectivement le principe de précaution pour la protection des populations survolées, que seuls les travaux de mise en conformité pour la sécurité des usagers soient réalisés pour une durée d’exploitation à court terme que la fermeture de l’aéroport de Nantes-Atlantique soit programmée dans une perspective de transfert de l’aéroport que l’Etat respecte la volonté exprimée par les élus, les acteurs économiques d’un aéroport du Grand Ouest sur leur territoire dans une zone non urbanisée  et qu’il respecte en premier lieu la Démocratie, notamment le vote des citoyens favorables au transfert de cet aéroport.


L’ACSAN soutient cette initiative et vous convie à  rejoindre ces opérations


le jeudi 17 janvier à midi Mise en place d’une stèle sur le rond-point de « l’aéroport de la Honte » pour commémorer le funeste anniversaire de l’arrêt du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique par ce gouvernement.


le dimanche 19 janvier à 15h Regroupement à l’aéroport pour un défi !Celui de battre le record du nombre de galettes des rois.Chaque participant, famille, devra apporter une galette (ou plusieurs) et les disposer de façon à ce qu’elles constituent une galette unique.Exprimons notre révolte, car nous ne voulons pas être à la solde de petits rois énarques-technocrates qui bafouent notre démocratie.