l’État confirme la condamnation des riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique

Après une parodie de médiation qui a orchestré le pitoyable abandon du transfert à NDDL, après une concertation pendant laquelle a été largement, massivement et inexorablement exprimée l’exigence du transfert, le gouvernement vient de prendre une décision qui condamne les habitants de notre agglomération à subir, pour de très longues années, les risques et les nuisances liés au survol à basse altitude des zones urbaines à forte densité.
Une décision savamment préparée et qui nécessitait, avec cette concertation, d’être confortée par la recherche de nouvelles justifications. C’est une manipulation un peu grossière mais qui permet de leurrer le grand public bien loin de toute cette réalité.
La question était de savoir comment concilier le développement de l’aéroport et du territoire avec la protection de la population. Face à la seule réponse existante, le TRANSFERT, elle est devenue : comment condamner en même temps le développement de l’aéroport et la population survolée.
En effet, la simple réfection de la piste et son allongement de 400m ne peut répondre à la formidable croissance du trafic de l’aéroport, la plus forte des aéroports français, sans commune mesure avec les prévisions totalement dépassées de la DGAC. Cette décision du gouvernement a été prise malgré un flou sidérant sur bien des points. D’une part, pas d’indications précises sur le coût, sur la durée de la fermeture de l’aéroport, sur la durée de la concession, sur les compensations environnementales, sur l’impact environnemental et sanitaire, sur la participation de l’Etat à l’amélioration des dessertes. D’autre part des préconisations qui en restent au stade d’intentions puisqu’elles nécessitent de passer par la voie légale pour devenir effectives. C’est le cas notamment du droit de délaissement exceptionnel, de l’aide à la revente des logements mais également de l’alternative d’approches par le nord qui dépend de l’autorisation de l’aviation civile internationale. 
C’est l’aboutissement d’une catastrophique décision prise en janvier 2018 sous la pression de la violence. Cette lamentable affaire fait désormais référence pour tous les grands projets à venir et a déjà suscité et encouragé de nombreuses autres actions empreintes, elles aussi, de violences et de destructions.