« Le vrai du faux » dans le discours du Premier ministre du 17 janvier

Le gouvernement a abandonné la réalisation de l’aéroport innovant de Notre-Dame des Landes et a ainsi plié devant la menace violente de zadistes qui ont imposé leur loi.

Mais pour ne pas avoir l’air de céder à ceux-ci sur une opération validée à tout niveau (administratif, juridique, européen), le scénario a été soigneusement élaboré pour amener l’opinion publique et les médias à relayer de fausses idées qui permettent de « dédouaner » le président de la République des engagements qu’il avait personnellement pris pendant sa campagne électorale.

Le rapport de la « médiation partiale » a su apporter des éléments de langage et des contre-vérités utiles aux décideurs. Le discours prononcé par le Premier ministre pour annoncer ce désengagement de l’Etat est en lui-même une source d’erreurs et d’inexactitudes qui servent le propos sur l’abandon. L’ACSAN a repris l’intégralité de ce discours et vous fait part de son analyse à ce propos.

Ainsi alors que c’est l’Etat qui porte cette opération de transfert, il se positionne dans le discours comme « médiateur », laissant entendre que l’indécision a duré 50 ans alors que celle-ci ne date que de 2012, parle de projet alors qu’il s’agit d’une opération en cours suspendue justement en 2012, indique qu’un tel projet ne peut se faire dans un tel contexte d’opposition et parle de deux parties presque égales (cela veut-il dire que toute élection obtenant un score de 55% doit être remise en cause?)

Faire croire que l’alternative de l’aménagement de Nantes-Atlantique n’a jamais été envisagée est un mensonge grossier qui « prend » malheureusement auprès de populations éloignées de ce dossier.

Cette « alternative », personne ne la connaît, le gouvernement non plus, c’est la raison pour laquelle il a missionné pour 6 mois M Rol-Tanguy afin d’étudier les possibilités d’aménagement de Nantes-Atlantique.

 

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2018_02_27 - Analyse Déclaration PM NDDL 17-01

Y aurait-il quelque-chose à cacher ?

Pourquoi Mme la Préfète ne réunit-elle pas la Commission Consultative de l’Environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique ? !

Comme cela est prévu dans le règlement intérieur de cette commission, plus du tiers des membres ont demandé, par courrier en date du 21 décembre 2017, la réunion d’urgence de cette instance. Il apparaissait aux signataires qu’il était nécessaire d’entendre rapidement la Direction Générale de l’Aviation Civile, pour disposer d’explications détaillées, relatives aux hypothèses, développement et conclusions, de l’étude de bruit figurant dans le rapport de la Commission de la médiation. Cette étude, réalisée à partir d’un scénario des seuls médiateurs, conduit, en effet, à la présentation de courbes de bruit « surprenantes », en fort décalage avec les études publiques précédentes, et dont les incidences peuvent être très importantes pour le travail des membres de cette commission.

 

Malgré le renouvellement de cette demande, par courriel le 18 janvier 2018, aucune réponse n’a été donnée, à ce jour, par Mme la Préfète aux membres signataires de ce courrier.

Lors des auditions, les médiateurs s’étaient engagés à ce que toutes les données prises en compte pour les études complémentaires soient portées à la connaissance du public.

Alors pourquoi ignore-t-on cette demande ?

Y aurait-il quelque-chose à cacher ?

171220 courrier à Mme Klein Préfète Pays de Loire