Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

L’aéroport de Notre Dame des Landes, c’est 1239 ha, avec seulement 150 ha imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Le transfert de Nantes-Atlantique aura pour conséquence la suppression du PEB sur l’agglomération nantaise ce qui permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique

Lettre au journal Le Monde

Madame, Monsieur,

Dans votre édition du Monde du 27 février dernier, vous avez publié  un article sur la manifestation des opposants à l’aéroport de NDDL.

Vous présentez dans un encart les associations pour ou contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à NDDL.

Je n’y ai pas trouvé trace de l’association que je préside, l’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, dont je vous joins la fiche de présentation afin de compléter votre information dans ce domaine.

Je vous serais reconnaissant d’apporter un rectificatif à cette présentation.

Puisque la presse se fait régulièrement l’écho de propos tenus par les opposants, permettez-moi d’apporter quelques éléments en réaction à des affirmations que je crois sincères de la part de certaines personnes interviewées, mais qui sont le résultat de caricatures simplistes et d’un manque évident d’analyse et de connaissance de ce dossier émanant d’opposants à bien autre chose que ce seul transfert d’aéroport.


Car très honnêtement, tout le monde peut être contre le bétonnage des terres agricoles et pour la protection de notre planète ! Mais des slogans de ce type ne peuvent résumer la réalité du dossier du transfert de l’aéroport de Nantes.

Ce qui nous différencie n’est pas ce souci de la protection de l’environnement qui nous entoure, même si cette protection concerne prioritairement, pour notre association, les femmes et les hommes qui subissent les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, plus de 40000 personnes, sujet dont les médias font bien peu de cas.

Non, ce qui nous différencie est l’approche politique du développement durable de notre territoire, entre, pour les opposants, une conception qui repose sur la décroissance et le renfermement sur soi, et, pour nous et la majorité des habitants de la métropole Nantes – Saint-Nazaire, un projet qui privilégie une croissance raisonnée au sein de l’Europe.

Il apparaît que la stratégie des opposants, qui utilisent des slogans simplistes et caricaturaux, est efficace puisque cela leur permet de séduire et de mobiliser ceux qui regardent le dossier de loin, et que cela simplifie apparemment la vie de beaucoup de chroniqueurs qui privilégient la forme sur le fond.

Il est cependant nécessaire de dépasser ce type d’approche et d’analyser de façon plus fine les éléments de ce dossier, et nous attendons d’un quotidien de la qualité du Monde et de ses chroniqueurs qu’ils se montrent exemplaires dans leurs enquêtes et leurs publications sur un tel dossier.

Je vous joins donc trois fiches élaborées par notre association qui soulignent d’une part la nécessité du transfert, d’autre part l’intérêt écologique de celui-ci, et enfin le coût maîtrisé de cette opération, loin du gâchis d’argent public évoqué par les opposants ; ces données sont factuelles et tirées des documents contractuels et ne relèvent pas d’une interprétation imaginaire.

Je vous joins également nos commentaires sur les éléments du dossier mis en cause par les opposants à travers les travaux de leur « atelier citoyen » ; une analyse comparée un tant soit peu attentive de ces documents, et des expertises produites en 2013 par la DGAC, ne peut que permettre de constater que le maintien de l’activité aéroportuaire sur Nantes Atlantique constituerait un non sens technique, économique, environnemental et urbanistique.

Sur le sujet de la consommation des espaces naturels et de la protection des terres agricoles, l’analyse est tout aussi édifiante.

Si l’on s’en tient au secteur prévu pour l’aéroport de Notre Dame des Landes, 1239 ha, cela peut frapper l’imagination, surtout lorsqu’on arrondit hâtivement à 2000 ha ou plus, alors que seulement 150 ha seront imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Si l’on regarde plus attentivement les conséquences du transfert de Nantes-Atlantique, la suppression  du PEB sur l’agglomération nantaise permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite   de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

L’ACSAN est à disposition des journalistes du Monde qui souhaiteraient approfondir l’ensemble de ces sujets.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique

Lettre ouverte à Jean Jouzel

Monsieur,
Vous venez ce matin sur l’antenne de France Bleu Loire Océan de vous déclarer défavorable au transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes en raison de l’augmentation des Gaz à effet de serre, des principes de la COP21 et des potentielles capacités d’extension de Nantes-Atlantique.

Permettez-nous de vous rappeler quelques éléments majeurs qui fondent ce transfert, totalement en phase avec les principes de la COP21, et que vous semblez manifestement ne pas connaître ou que vous avez oubliés:
– Le transport aérien est responsable de moins de 3% des Gaz à Effet de Serre dans le monde et ce n’est pas le transfert de l’aéroport actuel à Nantes-Atlantique, même pour atteindre un trafic de 9 millions de passagers en 2065 qui changera cette proportion.
– Ce transfert permettra de concevoir une infrastructure qui divise par 3 la consommation en énergie par passager à travers notamment une conception basse consommation de ses bâtiments qui en fera le 1 er aéroport HQE en France.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure disposant de 2 pistes qui permettront de diminuer les temps d’attente en vol et de roulage au sol, synonyme d’économie de kérosène.
– Ce transfert se fera sur une infrastructure imperméabilisant moins de 10% des 1200ha de la concession, le reste étant composé principalement d’espaces verts et agricoles…
– Ce transfert permettra de répondre à la première nuisance environnementale d’un aéroport – le bruit !- en la divisant par 50 (moins de 900 personnes impactées à Notre Dame des Landes contre 42.000 à Nantes et 80.000 à terme). Le réaménagement sur place pour accueillir 9 millions de passagers en 2065, c’est-à-dire plus que doubler le trafic, est inenvisageable en raison du survolde Nantes à basse altitude avec une piste dans l’axe de la ville, cas unique en France et en Europe.
– Ce transfert permettra d’éviter le survol du lac de Grand-Lieu, zone Natura 2000 protégée par la convention internationale RAMSAR sur les zones humides qui rend toute extension soumise à des contraintes juridiques insurmontables dans le cadre d’une extension à horizon 50 ans.
– Toute extension de la piste serait soumise à la loi littoral du lac de Grand-Lieu qui interdit toute extension de piste de l’aéroport actuel.
– Ce transfert permettra de libérer plusieurs centaines d’hectares sur le site de l’actuel aéroport permettant notamment de loger plus de 15 000 habitants et de répondre ainsi favorablement,selon un principe de densification urbaine, aux 2000ha de terres agricoles pris chaque année sur le territoire par une urbanisation trop horizontale.
– Ce transfert permettra ainsi de lutter contre l’extension de l’aire urbaine, de limiter les déplacements de voitures, source de pollution, de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.
– Ce transfert s’accompagne de la mise en place par le Conseil Départemental de Loire-Atlantique d’une zone de Protection des Espaces Agricoles ou Naturels périurbains (PEAN) de 17 000 ha entre le futur aéroport et l’agglomération nantaise afin de limiter l’étalement urbain, pérenniser l’activité agricole, tout en encourageant l’utilisation de pratiques respectueuses de l’environnement.
– Ce transfert s’inscrit par ailleurs de façon équilibrée dans le projet de développement de la métropole Nantes Saint-Nazaire traduit par le Schéma de Cohérence Territoriale voté en 2007 à l’unanimité par les élus de la métropole, dont les Ecologistes.
Par ailleurs, nous vous rappelons que Bruxelles a validé ce transfert par la voix de Karl Falkenberg, Directeur Général de l’environnement de la commission européenne le 28 mars 2014 qui a déclaré : « le site de Notre Dame des Landes, situé en dehors de toute zone Natura 2000, abrite des espèces protégées mais qui sont présentes dans beaucoup d’autres endroits en France. Ces espèces seront déplacées avant les travaux qui ne porteront donc pas atteinte à leur survie. La commission a fondé son avis en constatant tant sur la loi sur l’eau, sur les directives habitat ou sur les espèces protégées, qu’aucune infraction de l’Etat français n’avait été constaté. Elle a fondé sa décision sur le respect des législations réglementaires européennes et une évaluation jugée satisfaisante des mesures de compensation »
Plus que jamais, pour l’avenir du Grand Ouest mais aussi pour l’affirmation des principes écologiques, démocratiques et juridiques dans notre pays, nous estimons qu’il est grand temps de dire stop à la supercherie des opposants au transfert de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes et de dire lancer ce projet totalement en phase avec les principes de COP21. Restant à votre disposition pour toute précision complémentaire, nous vous prions de croire, Monsieur, à l’expression de nos respectueuses salutations.

Vous avez dit protection environnementale ?

Vous avez dit protection environnementale ?

L’aéroport de Nantes-Atlantique protégerait le lac de Grand lieu !

Nous n’y croyons pas un instant et ce n’est pas le « rapport confidentiel » dénoncé par le canard enchaîné, qui n’est en fait qu’une simple note sans analyse complémentaire, qui nous fera changer d’avis.

Mais poussons le raisonnement jusqu’au bout. Si l’existence d’un aéroport est capable de protéger un espace naturel, alors construisons vite l’aéroport du Grand Ouest à Notre Dame des Landes car il protégera également et de la même façon l’environnement que les opposants sont tant acharnés à défendre.

Par contre qui protège les hommes et les femmes qui subissent depuis tant d’années les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération ? Où sont ces soi-disant défenseurs de l’environnement quand il s’agit des personnes impactées par ces nuisances.

Nous sommes tous soucieux de protéger la faune et la flore mais pensons aussi et surtout à protéger l’espèce humaine.

Dominique Boschet

Président de l’ACSAN

à Mesdames et Messieurs les Élus

à Mesdames et Messieurs les Elus,

Notre association créée en 2002 a pour objet « la défense des intérêts des nantais et habitants de l’agglomération nantaise concernés par le survol des avions issus du trafic aérien de l’aéroport Nantes-Atlantique ».

« Elle vise à exprimer les problèmes de sécurité et de nuisances sonores et environnementales liés aux mouvements aériens, notamment dans les instances consultatives de suivi de l’activité de l’aéroport ».

Vous contacter nous paraît indispensable car nous sommes à un moment crucial pour le devenir de l’aéroport du Grand Ouest, puisque l’engagement de l’Etat pour commencer les travaux à l’automne va désormais être lié à une consultation proposée par le Président de la République.

Les caricatures et les vraies-fausses expertises des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique nécessitent de rappeler quelques vérités sur les raisons qui ont amené l’Etat et les collectivités à proposer et soutenir cette opération et la grande majorité de la population impactée par l’actuel aéroport à s’en réjouir.

La mise en cause permanente de la probité des élus que vous êtes, de la déontologie des services de l’État qui participent avec beaucoup de rigueur aux études et à la mise en œuvre du transfert, et le dénigrement continu des expertises et analyses de la DGAC, seul expert reconnu au niveau européen et international, sont inacceptables.

Les violences engendrées lors des manifestations organisées par ces opposants (faut-il rappeler le saccage du centre ville de Nantes dont le coût pour la collectivité s’est élevé à plus d’un million d’euros), la pression sur la population, et je pense tout particulièrement aux habitants des communes situées dans le secteur de Notre Dame des Landes (faut-il rappeler les dégradations et insultes commises à l’encontre des habitants porteurs d’une pétition demandant l’évacuation de la ZAD), sont tout aussi insupportables.

Les procédures démocratiques remises en cause régulièrement par ces mêmes personnes ont pour seul but de bloquer le début des travaux. Toutes les impostures sont bonnes pour faire reculer l’échéance : le déni de la forte croissance du trafic aérien dans un premier temps avec une critique systématique des chiffres prévisionnels du trafic qui se sont pourtant avérés bien en deçà de la réalité, puis le projet d’une piste transversale « facilement réalisable » qui s’est avéré irréaliste, et désormais l’affirmation d’une possibilité de maintien de l’aéroport actuel réaménagé, proposition reposant sur des contre-vérités qu’il nous faut dénoncer.

Tout réaménagement de l’aéroport actuel, et la révision du Plan d’Exposition au Bruit des aéronefs qui l’accompagnerait, nécessiteraient des enquêtes publiques qui conduiraient à une impasse, du fait de l’opposition massive des habitants impactés à qui on a promis le transfert.

Les leaders de ces opposants le savent pertinemment mais réussissent à séduire une partie de la population avec des slogans simplistes et réducteurs, alors qu’une analyse un peu fine de ces assertions gratuites et la lecture des études disponibles ne peut qu’amener à en constater le caractère délibérément mensonger.

Nous ne pouvons que dénoncer le mépris de ces opposants pour les 40000 habitants de l’agglomération nantaise aujourd’hui impactés par les nuisances de l’aéroport, et pour les 80000 qui le seraient demain si on suivait leurs préconisations.

C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité vous transmettre plusieurs documents qui d’une part soulignent l’intérêt à réaliser ce transfert et d’autre part apportent un éclairage sur les 10 contre-vérités développées par les prétendus « ateliers citoyens » pilotés par les associations opposées au transfert.

L’enjeu est de taille et concerne l’avenir de vos territoires, c’est pourquoi nous sommes certains que vous saurez faire le meilleur usage possible des documents joints.

En vous remerciant à l’avance de l’attention que vous ne manquerez pas de porter à cette démarche .

Notre association est à votre disposition pour participer à des réunions d’information sur vos territoires.

Dominique BOSCHET

acsan.asso@gmail.com

L’ACSAN prend acte de la décision du Président de la République d’organiser un référendum local

L’ACSAN prend acte de la décision du Président de la République d’organiser un référendum local sur le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes.

Nous regrettons vivement qu’après tant de procédures démocratiques et juridiques, ce projet ambitieux et d’intérêt général pour tout le Grand Ouest soit repoussé une fois de plus.

Notre soutien aux populations, impactées par le survol à basse altitude de l’agglomération nantaise et subissant la pression des zadistes autour du futur aéroport, reste entier et nous espérons que le contour de la consultation donnera principalement la parole à ces populations particulièrement touchées par ce transfert.

L’ACSAN est résolument favorable à ce transfert et participera activement aux réunions et débats qui précéderont ce référendum.

Dominique Boschet

Président de l’ACSAN

Commentaires sur les 10 contre-vérités de « l’atelier citoyen »

Les « 10 vérités qui dérangent » mises en avant par l’Atelier Citoyen ne reposent sur aucune expertise technique ni aucune réalité financière

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Les « 10 vérités qui dérangent » mises en avant par l’Atelier Citoyen ne reposent sur aucune expertise technique ni aucune réalité financière

A C S A N

Association Contre le Survol de l’Agglomération nantaise

10 « CO N T RE » VÉRI T ÉS

QUI NE DÉRANGENT . . . QUE LEURS AUTEURS !

FAUX !

Bien entendu, ex-nihilo, une plate-forme roportuaire de 340ha avec une piste de 2900m de long, peut en théorie être conservée et améliorée pour accueillir plus que les 4,4 millions de passagers et les 49 250 mouvements commerciaux que Nantes-Atlantique a traités en 2015.

Mais l’exemple de Genève mis en avant par l’atelier citoyen, constitue une exception dans les grands roports européens ; les commentaires faits par un responsable de cet roport devant Des Ailes pour l’Ouest sur les contraintes logistiques, financières, techniques et environnementales dune telle situation, amènent logiquement

à sa conclusion, « si on avait une opportunité de transfert sur un site moins contraint, on la mettrait en œuvre au plus vite ».

La contrerité de l’assertion des opposants tient dans le « pour un coût très raisonnable » ; que ce soit en matière d’investissement de réaménagement, intégrant les coûts ou indemnités dexploitation sous chantier, ou dexploitation future de la plate-forme, les coûts seraient largement du niveau de ceux du transfert à NDDL. Et s’exonérer dans une telle affirmation, de l’environnement urbain de l’roport et de la question du survol de l’agglomération nantaise, notamment des bourgs sits en « bout de piste », constitue une contrerité par omission.

FAUX !

Le « spécialiste ! » de l’atelier citoyen est certainement un bon technicien, mais il ignore visiblement les enjeux, coûts et contingences dun chantier de réfection complète dune piste droport sous exploitation, et les règlements internationaux dont le respect cessite des niveaux de travaux conséquents. La structure de l’ensemble des chaussées ronautiques nest plus suffisante pour assurer un niveau de portance adapté à la croissance du trafic. Un simple surfaçage nest pas à même de restituer ce niveau de portance par essence même car cest le résultat du travail sur la superposition des différentes couches en profondeur qui y contribuent. Corroboré par des exemples extérieurs de travaux de construction, rénovation ou entretien dautres roports, le chiffrage présenté par la DGAC, sur le long terme et en trois phases, et intégrant les cts ou indemnités dexploitation sous chantier, est le seul qui puisse être pris en compte et tenir la comparaison avec dautres travaux réalisés sur des plate-formes de même type, même si, bien évidemment comme dans toutes les estimations de ce niveau, elle nécessiterait des adaptations et précisions.

FAUX !

Latelier citoyen réinvente les règles et procédures et cest rafraîchissant. Mais faire croire à l’aide dun schéma trompeur quon pourrait plus que doubler l’altitude audessus de Nantes est proprement scandaleux.

Les trajectoires dores et jà appliquées à Nantes-Atlantique se font en descente en continu avec une pente denviron 3,1° (environ 5,4%), contrairement au scma présenté par l’atelier citoyen ; la DGAC précise que les descentes en continu nont deffet quau-delà de 10km de l’roport.

À ce jour, la trajectoire théorique fait passer les avions 400m au-dessus de la gare de Nantes, 200m audessus du secteur de Trentemoult et moins de 150m audessus du bourg de Saint-Aignan.

LAtelier citoyen préconise également une augmentation de la pente de descente de référence.

Certes dans des cas très particuliers, comme à LondonCity-Airport, les avions pratiquent une pente plus importante (5,4 au lieu de 3,1), mais avec des appareils très spécifiques.

Dans le cas dune telle procédure, les bruits rodynamiques (prédominants sur ceux des moteurs en phase datterrissage) seraient plus importants du fait de la traîe complémentaire des avions volets sortis.

Des roports européens ont envisagé daugmenter leurs pentes de descente, mais nenvisagent que des adaptations très mineures sans effet sur les altitudes de survol des secteurs proches des pistes ; les expérimentations en cours à Francfort et à Heathrow sont en fait limitées à 3,2° pour des raisons environnementales.

FAUX !

Le cahier de l’atelier citoyen, production de type « yakafoquon », montre l’absence en son sein, de toute réflexion déconomie des transports et s’exonère de toute justification financière, voire environnementale.

Dans un cas comme celui de Nantes-Atlantique, toute desserte ne peut fonctionner que dans une logique de navette cadencée à partir du centre ville et de la gare ferroviaire.

Une extension du réseau tramway, sur les 2km qui séparent le terminus de Neustrie de l’rogare, représenterait un coût d’investissement élevé (15 à 25M /km), avec des difficultés techniques liées à un ouvrage de traversée du riphérique juste en dessous de lignes électriques haute tension (abaissées pour des raisons ronautiques) et à la nécessité de traverser la zone humide du Chaffault en contact direct avec la zone Natura 2000 de la Loire.

Mais les résultats dexploitation dun tel équipement ne deviendraient acceptables (cf évaluation socio

économique réglementaire pour ce type déquipements) que bien audelà des 2 000 voy/j actuels.

Et quand à l’aménagement du réseau ferroviaire, pour une telle navette cadençable à 20, cela cessiterait le doublement et l’électrification de la ligne entre l’Ile de Nantes et l’rogare, notamment dans la traversée du centre urbain de Rezé (qui compte six passages à niveau), pour une ligne jà fortement occupée par les TER desservant le Pays de Retz.

Les coûts d’investissement et dexploitation dun tel système ne seraient justifiés quen cas de forte densification de l’ensemble du secteur. Par ailleurs, les trains intercités en provenance des villes de l’hinterland de l’roport ne desserviront que la gare de Nantes, et il est inimaginable, pour des raisons dexploitation et déquilibre

économique, quelles aillent sur un terminus isolé avec des contraintes de capacité daccès.

FAUX !

Latelier citoyen, très attentif à la maîtrise des rapages financiers (sauf pour les solutions qu’il préconise !) affecte à l’roport du Grand Ouest des opérations complémentaires dont le coût nest pas, ou que très peu, lié à la fonction roportuaire :

. la ligne Tram-train, dont seulement 20% du trafic est lié à l’roport (80% de riurbain) et seulement 30% des coûts d’investissement (la section terminale Treillières-rogare) ; les charges dexploitation de ce réseau seraient quasiment équilibrées du fait dune tarification spécifique pour l’accès à l’roport.

. la ligne ferroviaire Nantes-Rennes et son raccordement à l’roport, intégré au projet daménagement du territoire interrégional des Liaisons Nouvelles Bretagne Pays de la Loire (un peu plus de 3 milliards deuros, dont

1 Milliard pour la branche NantesRedon), alors que les trafics liés à l’roport en amélioreraient fortement les résultats dexploitation.

. un nouveau franchissement de Loire (476M affics pour un projet inexistant !), sujet sans aucun rapport avec l’roport puisque plus de 75% du trafic lié à l’roport concerne le nord Loire et que son transfert se traduira par une réduction arithmétique des franchissements de Loire

Latelier prend en compte dans ses calculs une hypotse de dépassement des coûts de construction de NDDL de 45%, ce qui est irréaliste puisque le contrat de concession met ces éventuels surcoûts aux risques et rils du concessionnaire, et que celui-ci a eu tout intérêt à maîtriser ces dépenses dans son offre. Il affiche un engagement financier des Collectivités sur le projet de 868M, alors que cet engagement est contractuellement limité à

115,5M.

Par ailleurs, il sous-évalue totalement les coûts de rénovation de Nantes Atlantique (175M), en les limitant aux extensions, sans prendre en compte la rénovation lourde de l’existant (objectifs déconomie dénergie volontaristes), aussi onéreuse quune construction neuve, et les coûts logistiques dun chantier sous exploitation.

Enfin, l’évocation des « gains des banques » semble purement dogmatique et oublie que toute opération cessitant des emprunts s’avère onéreuse si on cumule les intérêts sur du long terme ; en l’occurrence ce terme est de 55ans pour NDDL et serait du même ordre s’il fallait financer dans le long terme des évolutions de NantesAtlantique !

Lensemble de ces assertions montrent clairement que l’atelier citoyen cherche dune part à sous-évaluer systématiquement les coûts dune hypottique évolution de NantesAtlantique, et dautre part à intégrer au financement de l’roport de NDDL des opérations qui ne relèvent pas de son économie.

Financement public du

transfert aéroport

Subvention d’investissement à la construction de NDDL

. Etat 55M

. Collectivis 75M

Total 130M

Voirie de desserte Etat

. Etat 40,5M

. Collectivis 40,5M

Total 81MHT

Equipements aéronautiques (tour de contrôle, ) : État 34M

Il a de plus beaucoup de difficultés à comprendre le cadre économique d’un dossier de concession signé aux risques et périls de l’exploitant, excluant tout financement public d’équilibre à l’exploitation de la concession, ce qui la amené à faire des

évaluations « prudentes » de ses recettes. L’atelier citoyen oublie par ailleurs que les financeurs publics ont assorti leur subvention d’investissement de 130M d’une clause de retour à meilleure fortune qui les fera bénéficier d’un reversement d’une partie des plus que probables excédents d’exploitation (40% la 6ème année, 50% la 11ème et 60% à partir de la 16ème). Le financement public de ce projet est maîtrisé et bien inférieur à celui des plus récentes lignes TGV (pour la LGV Bretagne Pays de la Loire, d’un coût supérieur à 3 millions d’euros, plus d’un milliard d’euros pour les collectivités, et là, sans espérance de retour à meilleure fortune !)