Elle est effectivement un exemple en matière
de solidarité gouvernementale et de soutien aux élus
de saine gouvernance budgétaire comme dans la région qu’elle a présidée
de respect de la démocratie suite au vote des électeurs de Loire-Atlantique pour le transfert de l’aéroport.
Mais de qui se moque-t-elle ?
Faut-il encore rappeler que le dialogue a été permanent tout au long des longues procédures démocratiques commencées dès 2003 (débat public, enquête publique) qui ont précédé la déclaration d’utilité publique en 2008.
Il s’est prolongé par l’instauration d’une commission de dialogue puis par une commission d’études des propositions des opposants sur le réaménagement de Nantes-Atlantique.
Nul ne peut obliger celles et ceux qui ne veulent pas de ce dialogue, sauf à se plier à leurs idées, à rechercher des solutions acceptables.
Nous sommes face à des minorités extrémistes dont le discours n’a bien souvent plus rien à voir avec le simple transfert d’un aéroport mais avec une vision d’un « autre monde ».
La position de Mme Royal rejoint celle des opposants à ce transfert en laissant croire qu’il est possible de trouver une « bonne » solution alors qu’en fait tout est fait pour retarder le début des travaux en espérant un abandon de ceux-ci.
Il n’est pas tolérable qu’elle reste dans ce gouvernement en contradiction ouverte avec la position du Premier Ministre.
Il n’est pas tolérable qu’une ministre d’un gouvernement qui lance une consultation appelle à ne pas tenir compte de son résultat.
La seule alternative est sa démission.
Comment ne pas soupçonner de bas objectifs politiques pour rallier les soutiens des partisans du non transfert, et notamment des verts, dans une perspective de primaire à gauche, surtout dans un contexte de plus en plus difficile pour F Hollande. C’est déjà la stratégie qu’elle a adoptée lors des primaires de 2011, puisqu’elle affirmait lors d’un débat organisé en octobre par Terra Nova qu’il fallait suspendre la Déclaration d’Utilité Publique pour un projet qu’elle estimait à 17 milliards d’euros, ce qui souligne son excellente connaissance du dossier.