Encore un mensonge des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, qui éclate au grand jour !!!
Quelle surprise en ouvrant ce matin les pages de mon bienaimé quotidien ! Que vois-je ? Que lis-je ? Je n’en crois pas mes yeux ! Airbus a décidé de suspendre les rotations de Béluga pour la desserte de l’usine de Bouguenais ! Et pas pour un mois… ou deux… Mais pour trois ans !
Mais alors, mais alors… Est-ce que l’usine de Bouguenais cesse sa production ? ou la réduit ? Que nenni ! Les cadences sont toujours les mêmes, et doivent même s’accélérer pour satisfaire un plan de charge plein à craquer !
Pourtant, selon les opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, l’usine Airbus de Bouguenais avait un besoin vital d’une piste à sa porte ! Sans ce précieux équipement elle ne pouvait fonctionner et ses jours étaient comptés !
La réalité, bien sûr, c’est que le site Airbus de Bouguenais n’a pas un besoin fondamental d’une piste d’atterrissage à sa porte. Le très bel ouvrage qui vient d’être édité, retraçant l’histoire de cette usine, indique bien que le dernier aéronef complet qui est sorti de ses ateliers était un SO94/95… en mars 1953 ! Depuis, cette usine exemplaire, à la pointe de la technologie, fabrique uniquement des composants aéronautiques, essentiels aujourd’hui aux différents types d ‘Airbus, mais plus d’avions qui pourraient utiliser une piste à sa porte. Et ceci d’autant plus qu’un pôle logistique d’importance pour le réseau des usines Airbus a été installé à Saint-Nazaire… à moins de soixante kilomètres…
Le site de Bouguenais n’est d’ailleurs pas le seul site de production de la galaxie Airbus à pouvoir se passer d’une piste à sa porte. Le site de Filton, dans la banlieue nord de Bristol, en Angleterre, en est un bon exemple. Filton est un pôle d’industries aéronautiques de première importance, qui comporte plusieurs milliers d’emplois. On y trouve des noms connus :
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Airbus (4.000 personnes, centre de recherche, de conception et de test, mais aussi de production, par exemple des ailes de l’A400M),
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Rolls-Royce (3.500 personnes, fabricant de moteurs),
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BAE System (anciennement Bristol Aeroplane Company… puis British Aircraft Corporation… puis British Aerospace, et qui fut, notamment, le constructeur anglais du Concorde)
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GKN (1.700 personnes, fabricant des composants, dont la structure des ailes de l’A350 par exemple…)
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Au total, le pôle aéronautique de Bristol-Filton représenterait le tiers des emplois du secteur industriel aéronautique – espace du Royaume-Uni.
Le site aéronautique de Filton comportait jusque récemment un aéroport, ouvert à la circulation aérienne publique, avec un trafic fret et passagers. Il a vu tous les types d’avions s’y poser, ou en décoller, y compris les gros porteurs type B747. Il a surtout été le site d’essai des aéronefs produits sur le site par BAC, en particulier les Concorde fabriqués au Royaume Uni. Cette plateforme appartenait à BAE System, qui a décidé de s’en séparer dans le début des années 2000. Aucune autorité publique, aucun acteur du secteur privé aéronautique présent sur le site, n’a souhaité l’acquérir. Après de longs débats, aucun décideur ne lui a retenu un quelconque caractère stratégique de long terme. La plateforme a été fermée en fermée fin 2012 et vendue à des investisseurs. Une grande opération de renouvellement urbain, comportant de l’habitat, des activités des équipements publics et des services, est en cours de réalisation en lieu et place de cet aéroport.
L’usine Airbus de Filton avait cette piste à sa porte. Les Béluga la fréquentait régulièrement, notamment pour transporter les ailes de l’A400M qui y sont produites, vers le site de Séville, où s’effectue l’assemblage final de cet appareil. Airbus a décliné l’offre d’achat de la piste de Filton. Dans le même temps Airbus a conforté et développé son implantation locale ! Aujourd’hui, les ailes de l’A400M sont acheminées par la route vers le port de Bristol, puis par navette maritime vers Séville.
Quelle étrange similitude avec le site de Bouguenais… dont la production va donc, maintenant pour trois années, être acheminée vers les autres sites d’Airbus par la route ou la voie fluviale vers Saint-Nazaire, avant éventuellement pour certaines, d’être embarquées sur les Béluga ou les navettes maritimes fréquentant le grand pôle logistique qu’Airbus y a aménagé. Airbus ne pérennisera-t-il pas cette solution, une fois celle-ci rodée ?
Dans tous les cas, une chose est sure : l’usine Airbus de Bouguenais n’a pas un besoin vital d’une piste à sa porte et ne souffrira d’aucune manière de la fermeture de l’aéroport de Nantes-Atlantique et de son transfert vers le site de Notre-Dame-des-Landes !
Une fois de plus les opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes ont menti et manipulé les citoyens, comme à leur habitude !