Dans son discours du 17 janvier 2018 annonçant l’abandon du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, le Premier ministre a fortement insisté sur la ferme volonté du Gouvernement et du Président de la République que « pour le futur, il faudra tirer les leçons de l’échec de Notre-Dame-des-Landes, en termes de débat public, de procédures de présentation et de discussion des alternatives ».
L’opération de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de à Notre-Dame-des-Landes a été initiée en 2002 par la tenue d’un Grand Débat Public. Son abandon, dont les conséquences sont aujourd’hui totalement non maîtrisées, notamment en ce qui concerne la permanence des risques et des nuisances pour les populations qui vont continuer d’être survolées à basse altitude par les aéronefs fréquentant Nantes-Atlantique, ne saurait se régler sans recours à cette même procédure de large association des citoyens.
Nous exigeons donc du gouvernement qu’il se montre exemplaire de ce point de vue dans la mise en œuvre des procédures préalables à la définition des aménagements annoncés de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Il n’est pas concevable que ceux-ci soient déterminés sans recours à un débat public, dans lequel toutes les alternatives seront présentes, y compris celle du transfert, associant l’ensemble de la population et des partenaires sociaux du territoire. Et, en aucun cas, comme cela à l’air de se profiler actuellement, avec la nomination d’un haut-fonctionnaire chargé d’une simple concertation de « haut niveau », sélective quant aux interlocuteurs ciblés.