Alors que la population aspire à plus de démocratie participative, lors du vote référendaire initié et organisé par l’Etat en juin 2016, non seulement le gouvernement n’a pas eu le courage de respecter le résultat du vote des citoyens en faveur du transfert, mais il a pris une décision contraire à celui-ci.
Il a ainsi renié sa propre parole, les décisions du Conseil d’Etat, de la Justice et l’approbation de l’Europe. Emmanuel Macron a également renié ses engagements, en la matière, renouvelés à plusieurs reprises pendant sa campagne.
Pour que le Grand Débat Public puisse trouver de la crédibilité auprès de la population, il faudrait déjà que l’Etat restaure la confiance indispensable qui a été perdue lors de cette décision contraire au vote des citoyens.
Alors, puisqu’aucun sujet n’est tabou, selon les dires d’Emmanuel Macron, demandons massivement dans le cadre de ce grand débat public le respect du vote des citoyens qui soutenait sans ambiguïté le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Cette demande s’inscrit complètement et en même temps dans les quatre thématiques proposées par le gouvernement.
Chacune et chacun d’entre nous doit exprimer cette exigence, et nous devons inciter, par tous nos réseaux sociaux et politiques, les citoyens de Loire-Atlantique, mais également bien au-delà, à formuler cette exigence.
Comment participer ?
- Lors des réunions locales et auprès des maires.
- Contribuer en ligne à partir du 21 janvier en allant sur le site granddebat.fr
Toujours dans le même esprit, je vous communique, ci-dessous, l’excellent papier de Patrick Mareschal rédigé en réaction aux distinctions accordées le 17 janvier à celle et ceux qui ont œuvré pour cette défaite démocratique.
Fêtes et médailles pour NDDL
Mareschal Patrick
Président chez Conseil de Développement de Loire-Atlantique (CDLA)
Ce 17 janvier, deux informations: – les opposants au projet de NDDL fêtent l’anniversaire de leur victoire. On les comprend ! – plus étrange, l’Etat fête la défaite du Droit et des libertés en récompensant par une médaille les « soldats » dont il a organisé la défaite.
Demande-t-on à Napoléon de célébrer Waterloo, aux marines françaises et espagnoles de se réjouir de Trafalgar ou aux dindes de fêter Noël ? Car le renoncement du 17 janvier 2018 est bien une défaite: de la raison face à la passion, de la vérité face au mensonge, du droit face à la violence, de la démocratie face à l’anarchie.
Le Gouvernement a cru engranger quelques bénéfices politiques à court terme, il a perdu:
· Nicolas Hulot est parti quand même, pour des raisons plus fondamentales et justifiées.
· certains « gilets jaunes » ont retenu la leçon : on obtient plus par la violence et l’occupation de l’espace public que par un vote démocratique des citoyens.
· Monsieur Collomb, qui souhaitait « économiser » ses forces de l’ordre, s’est mis aux abris et Monsieur Castaner est obligé aujourd’hui, samedi après samedi, d’en mobiliser dix fois plus. Et ce n’est peut-être pas fini !
Alors, si on veut susciter la confiance, encore hésitante, dans le Grand débat public, un bon moyen: revenir au respect du vote des citoyens de Loire-Atlantique exprimé en juin 2016.