Autres vérités qui dérangent

Avec les survols à basse altitude pour tous les mouvements côté St Aignan de Grand Lieu, les avions agressent le Lac de Grand-Lieu, et ont des effets sur la faune protégée de cette zone Natura 2000. De plus, la présence de nombreux oiseaux dans les zones d’approche ou de décollage des avions aggrave le risque aviaire, de nature à provoquer des incidents sinon des accidents de vol ; l’étude de sécurité réalisée sur le survol du Lac de Grand Lieu fait état d’un risque accru.

La situation de 2007 à laquelle il est fait référence est totalement dépassée. Et il est quasi-certain qu’en cas d’enquête sur le maintien de l’aéroport avec augmentation de ses trafics, un tel projet se trouverait dans une impasse juridique de ce seul fait.

Ce qui protège le lac, c’est la Loi Littoral qui s’applique qu’il y ait ou non l’aéroport, et elle est traduite dans la DTA de l’estuaire, dans le SCoT de la métropole et dans les PLU de Nantes Métropole.

Certes Nantes Atlantique a été un excellent aéroport … en 2011 ; à l’époque ses performances étaient adaptées à son niveau de trafic, avec 3.250.000 passagers ; le seuil de saturation de l’aérogare à 14.000 passagers/jour n’avait alors été dépassé que sur 6 journées.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui et ça le sera de moins en moins à l’avenir.

Avec aujourd’hui 4.400.000 passagers (+35% en 4 ans), ses performances dans l’accueil des voyageurs se sont fortement dégradées : le seuil de saturation de l’aérogare à 14.000 passagers/jour a été dépassé en 2015 sur 135 journées.

L’analyse économique d’un tel projet est basée sur le gain global qu’apportera une nouvelle plate-forme aéroportuaire, plus performante en exploitation, mieux positionnée par rapport à sa zone de chalandise et présentant un bilan environnemental amélioré.

Il est toujours possible techniquement d’augmenter la capacité d’une plate-forme aéroportuaire. Mais comme le montrent les exemples cités, cela a un coût et l’hypothèse d’un transfert peut s’avérer plus efficiente.

Et d’ailleurs, l’immense majorité des grands aéroports européens disposent, lorsque c’est possible, de deux pistes pour les raisons même qui ont conduit à en prévoir 2 à NDDL (cf Le Monde 01/03/2014).

Dans le cas de Nantes, la réglementation concernant les nuisances aux populations constitue l’élément limitant, du fait de l’évolution inéluctable des survols et tout particulièrement des atterrissages au-dessus du bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, de Bouguenais, de Rezé et du cœur de la Ville de Nantes.

Et une vérité qui dérange… les opposants,

au point qu’ils évitent soigneusement de l’évoquer

Le transfert de l’aéroport libère des espaces permettant d’accueillir 15 000 habitants en milieu urbain

Le transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique s’accompagnera de la disparition des règles du Plan d’Exposition au Bruit des aéronefs, le maintien du trafic industriel (Airbus, …) à raison de quelques avions par semaine n’étant pas de nature à nécessiter une réglementation équivalente.

Les espaces les plus proches de la plate-forme pourront être utilisées pour le développement des activités industrielles et de recherche liées à l’IRT Jules Verne.

Le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu, libéré des contraintes réglementaires du PEB et des nuisances constantes subies par les habitants, pourra s’organiser dans le respect des dispositions de la Loi Littoral, et donc sans grande capacité d’accueil de nouveaux logements mais avec une qualité de vie retrouvée.

Mais à l’intérieur du périphérique nantais, ce sont 350ha de zones urbaines qui ne seront plus contraintes par la réglementation de la zone C du PEB qui exclut actuellement toute création d’habitat collectif.

Ces zones sont actuellement soit en attente d’urbanisation, soit urbanisées avec une très faible densité alors qu’elles disposent, avec une ligne de tramway, des équipements collectifs importants et la proximité des zones d’emploi de l’agglomération, d’une capacité à évoluer sur le long terme comme les autres quartiers comparables de l’intra-périphérique.

Ce sont à terme 6.000 nouveaux logements, soit environ 15.000 habitants, qui pourraient ainsi être accueillis dans des conditions optimales conformément aux orientations de développement durable de la métropole.

A défaut de transfert, ces habitants qui seront quoi qu’il arrive à accueillir de fait de la dynamique de la métropole devraient s’implanter en milieu périurbain éloigné, avec des enjeux de consommation d’espaces naturels et de déplacements quotidiens défavorables, que le projet de la métropole s’efforce de limiter.

Mme Verchère en pleine projection mentale !!! Ou « Comment cacher ses propres mensonges derrière un pseudo-mensonge d’État »…

Mme Verchère en pleine projection mentale !!!

Ou « Comment cacher ses propres mensonges derrière un pseudo-mensonge d’État »…

La Co-Présidente du Cedpa, égérie de l’Atelier-Citoyen, se réfugie désormais dans la dénonciation d’un pseudo puissant et gigantesque complot, fourbi par les fonctionnaires qui seraient tous corrompus (elle a été elle-même fonctionnaire), par les élus locaux ou nationaux corrompus également (elle a été elle-même élue, notamment Maire de la Commune de Bouguenais), par la justice inféodée au Pouvoir et aux Grandes Entreprises et par des Bureaux d’Études à la botte…

L’outrance du propos n’est-il pas de nature à trahir une certaine confusion qui s’empare des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, face à la négation de leurs arguments fallacieux et mensongers ?

Par exemple :

– les prévisions d’évolution du trafic de l’aéroport de Nantes-Atlantique étaient qualifiées de farfelues et mensongères (cf. le document « Un transfert à haut risque » – 1997 qui stipulait que les 4 millions de passagers ne devaient être atteints qu’en 2036!) ; le résultat de 2016 est de 4,4 millions de passagers, soit plus que ce qu’annonçaient les experts !
Bravo les experts. Honte aux opposants manipulateurs !

– la solution miracle de la construction d’une nouvelle piste perpendiculaire à l’actuelle piste de Nantes-Atlantique, supprimant le risque et les nuisances liés au survol de Nantes et Saint-Aignan-de-Grand Lieu, réalisable pour un coût dérisoire, qui n’affecterait aucune zone habitée, sans problème, notamment écologique, et même certifiée et validée comme génératrice de fortes recettes par un bureau d’études étranger !!!
Disparue des écrans radar… Elle n’apparaît plus nécessaire aux opposants !
Et pour cause, elle impactait des zones Natura 2000 et de nouveaux habitants et nécessitait le déplacement de nombreuses activités !

– les milliards donnés à Vinci pour la construction et l’exploitation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, financés par une augmentation sans fin de l’imposition des contribuables locaux, quand la conservation de Nantes-Atlantique ne coûterait quasiment rien ! Madame Cosse, Secrétaire nationale d’Europe-Écologie-Les-Verts, déclarait même sur Europe N°1 le 20 décembre 2013 : « Savez-vous combien ça coûte Notre-Dame-des-Landes ? 15 milliards ».
Mensonge encore ! Du délire total ! Tout lecteur attentif du contrat de concession, relèvera que la construction et l’exploitation de cet aéroport se fera aux risques et péril du concessionnaire ; qu’il y a une contribution initiale des collectivités publiques (131M€ soit environ un peu moins de 30% de l’investissement initial de la phase 1 d’ouverture pour 4,5 millions de passagers), forfaitisée à la signature du contrat en 2010, remboursable sur les bénéfices ultérieurs de la concession par une clause de retour à meilleure fortune (quasi unique dans ce type de contrat jusqu’à présent) ; et qu’il n’y aura jamais aucune participation à d’éventuels déficits d’exploitation.

La calomnie et le mensonge poussés à leur paroxysme, ne semblent plus être que les seuls argumentaires qui animent les opposants au transfert.

Et l’ancienne élue abandonne ses anciens administrés comme le reste des habitants impactés à leur sort… ce n’est pas grave les avions feront moins bruit dans le futur !!!
Sauf qu’ils risquent d’être plus nombreux et que les modalités d’approche de l’aéroport risquent d’en être modifiées, avec plus de zones densément urbanisées survolées !

Nous conclurons donc ce bref commentaire d’un soi-disant « document événement sur Notre Dame des Landes », par un moment littéraire qui conforte notre analyse et réveillera peut-être des souvenirs chez une agrégée de lettres classiques.

« Messieurs, disait un fameux délateur

Aux courtisans de Philippe, son maître :

Quelque grossier qu’un mensonge puisse être,

Ne craignez rien, calomniez toujours.

Quand l’accusé confondrait vos discours,

La plaie est faite; et, quoiqu’il en guérisse,

On en verra du moins la cicatrice. »

Jean-Baptiste Rousseau

Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Les cahiers de l’atelier citoyen

Amalgames et contre-vérités destinés à ceux qui veulent nier l’évidence de la nécessité du transfert de Nantes Atlantique

Pour les habitants de l’agglomération nantaise, les cahiers de « l’atelier citoyen, outils de communication de l’ACIPA et du Cedepa » présentés en réunion publique ce 17 novembre à Saint Aignan de Grand-Lieu, sont constitués, sur l’ensemble des thèmes abordés, d’approximations qui demandent, selon leurs auteurs eux-mêmes, à être vérifiées.

La lecture des rapports issus de cette réflexion met en évidence une manipulation des études disponibles afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.

Sur le plan financier, ils intègrent dans le coût de l’aéroport un pont pour le franchissement de la Loire et le tram-train : ces deux équipements structurants représentent 85% des charges affichées pour les collectivités territoriales.

Quand on sait que près de 80% des utilisateurs de l’aéroport actuel sont situés au nord de la Loire, cette prise en compte d’un nouveau pont est une véritable tromperie, sachant que de toute façon la nécessité de construire un tel ouvrage est sans rapport direct avec le transfert de l’aéroport.

Même constat pour le tram-train qui répond pour 80% de ses trafics potentiels à une problématique plus large de desserte des territoires périurbains du nord de l’agglomération et qui n’est pas principalement liée au transfert.

En terme d’emplois, ils indiquent une perte importante d’emplois dans le secteur sud loire avec ce transfert. Contrairement à ces affirmations, le développement de l’activité industrielle au sud-Loire de l’agglomération nantaise, facilité par le transfert de l’aéroport et le développement de l’IRT Jules Verne, contribuera au développement de l’activité d’Airbus, et se traduira par la création de 5000 emplois nouveaux, tout en permettant à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres de bénéficier des 2000 emplois de la plateforme aéroportuaire transférée.

En matière de bruit et de trajectoires, la critique honteuse des études produites par la DGAC, service expert reconnu au niveau européen, ne peut cacher que le maintien en service de l’aéroport de Nantes Atlantique condamnerait de plus en plus d’habitants de l’agglomération à subir les risques et nuisances du trafic aérien, en constante progression, avec un redressement inéluctable des trajectoires au-dessus du centre historique de Nantes et un allongement des zones soumises à la réglementation de protection contre le bruit sous les trajectoires d’atterrissage.

Pour l’aménagement de la piste et de l’aérogare de Nantes Atlantique, les propositions, techniquement contestables et totalement sous-évaluées, nécessiteraient une enquête publique environnementale, qui, du fait de la proximité des zones Natura 2000 de la Loire et du Lac de Grand lieu mais aussi des enjeux de nuisances sonores, n’a aucune chance de se conclure positivement et cela les « porteurs » de ces propositions ne peuvent l’ignorer.

En matière de desserte par les transports publics enfin, l’atelier citoyen semble penser que la proximité d’un terminus de ligne de tram et l’existence de voies ferrées sur le site suffiraient à permettre de créer à faible coût une desserte tramway ou train de qualité.
C’est ignorer les principes de l’économie des transports qui doivent intégrer les enjeux de trafic, les coûts d’investissement et d’exploitation et les contraintes environnementales des secteurs traversés. Il est hasardeux de prétendre que cette desserte soit simple et peu onéreuse : où se situe l’analyse environnementale concernant le thalweg du ruisseau du Chaffault qui sera modifié par cette implantation ? Où se situe la faisabilité technique de la traversée du périphérique combinée au passage sous les lignes à haute tension, dans le couloir d’atterrissage des avions en piste 21 ? Où se situe le bilan socio-économique obligatoire d’un tel prolongement ?
L’actuelle navette routière TanAir, exploitée entre la gare et l’aéroport à une fréquence de 20 minutes et connectée au tramway à Neustrie, accueille plus de 500.000 passagers par an et offre un service de qualité répondant aux enjeux actuels et reconnu par les usagers avec un bilan d’exploitation équilibré.

Sans minimiser l’investissement de celles et ceux qui ont participé à ces ateliers, ces quelques exemples sont le reflet d’un manque réel d’expertise et la présentation de ces données, en particulier sur le plan financier, relève d’une manipulation partiale des chiffres.

Dominique Boschet, Président de l’ACSAN