Y aurait-il quelque-chose à cacher ?

Pourquoi Mme la Préfète ne réunit-elle pas la Commission Consultative de l’Environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique ? !

Comme cela est prévu dans le règlement intérieur de cette commission, plus du tiers des membres ont demandé, par courrier en date du 21 décembre 2017, la réunion d’urgence de cette instance. Il apparaissait aux signataires qu’il était nécessaire d’entendre rapidement la Direction Générale de l’Aviation Civile, pour disposer d’explications détaillées, relatives aux hypothèses, développement et conclusions, de l’étude de bruit figurant dans le rapport de la Commission de la médiation. Cette étude, réalisée à partir d’un scénario des seuls médiateurs, conduit, en effet, à la présentation de courbes de bruit « surprenantes », en fort décalage avec les études publiques précédentes, et dont les incidences peuvent être très importantes pour le travail des membres de cette commission.

 

Malgré le renouvellement de cette demande, par courriel le 18 janvier 2018, aucune réponse n’a été donnée, à ce jour, par Mme la Préfète aux membres signataires de ce courrier.

Lors des auditions, les médiateurs s’étaient engagés à ce que toutes les données prises en compte pour les études complémentaires soient portées à la connaissance du public.

Alors pourquoi ignore-t-on cette demande ?

Y aurait-il quelque-chose à cacher ?

171220 courrier à Mme Klein Préfète Pays de Loire

Un nouvel incident vient rappeler le fort risque aviaire sur l’aéroport de Nantes-Atlantique

N’attendons pas un drame pour poursuivre l’opération de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-Des-Landes!

A-t-on échappé de justesse, à un scénario du type de celui qu’a connu le vol US Airways 1549, le 29 janvier 2009 à New-York ? ou pire ?

Tout le monde se souvient de ces images :

Samedi dernier, 6 janvier 2018, le Vol QS3402 en escale à Nantes-Atlantique depuis Lyon-Satolas s’apprête à décoller pour rejoindre Ténérife (Canaries). Il est 18h00.

L’appareil est un Boeing 737-8BK décolle au QFU03 de Nantes-Atlantique, c’est-à-dire dans le sens sud-ouest – nord-est de la piste, en direction du centre-ville de Nantes. L’appareil croise rapidement un vol d’oiseaux et au moins un de ses moteurs ingère des volatiles. La montée ne peut s’opérer correctement et l’appareil est contraint d’effectuer un retour immédiat à l’aéroport.

Vraisemblablement ayant subi des avaries notables, il ne repartira de l’aéroport de Nantes-Atlantique (vol TVS737P), que lundi 8 janvier vers 0h30, en direction de Prague.

Ce nouvel épisode vient rappeler le fort risque aviaire qui existe sur l’aéroport de Nantes-Atlantique, et il est vraisemblable que le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) viendra de nouveau le souligner dans le rapport qu’il ne manquera pas de commettre sur cet incident.

Que se serait-il passé si l’avarie moteur de l’appareil en cause s’était avérée plus grave, à l’instar de celle qui avait frappé le vol US Airways 1549 ? L’équipage aurait-il été aussi performant dans la gestion de l’incident et de ses possibles conséquences pour les populations survolées ?

Les habitants de l’Agglomération Nantaise ne souhaitent pas connaître une telle tragédie et attendent avec impatience la décision du Président de poursuivre le transfert de l’aéroport.

EN MARCHE avec….LES ZADISTES ?!?

Dans une lettre ouverte aux candidats déclarés à l’élection présidentielle datée du 6 janvier, l’ACSAN a souhaité connaître les engagements des candidats sur le respect de l’Etat de Droit à NDDL.

Dans une réponse transmise le 16 janvier 2017, l’équipe d’EN Marche écrivait : « Emmanuel Macron, convaincu par des approches de démocratie participative sur des sujets d’aménagement de territoire, s’est déjà dit favorable à ce projet largement validé par le référendum local ».

Bien évidemment, nous ne pouvions que saluer la position légaliste de ce candidat.

 

Mais depuis, E Macron a rencontré WWF, qui soutient les zadistes, attend le soutien explicite de Ségolène Royal et se rapproche d’un consensus mou à la « Hollande ».

Etudier l’aménagement de Nantes-Atlantique avec un médiateur indépendant ! Est-ce à dire que la commission de dialogue ne l’était pas, que les services de l’Etat ne le sont pas, que les experts du CGEDD, nommés par Royal qu’on ne peut résolument pas qualifiée de pro aéroport, ne le sont pas ?

Avoir une préoccupation d’ordre public, c’est très bien et nous l’avons tous, mais qui perturbe actuellement l’ordre public, qui occupe illégalement la zone réservée à l’aéroport, qui crée les zones de non droit?

Quand on connaît les déclarations de personnes qui occupent illégalement cette zone et qui de toute façon ne partiront pas de leur plein gré, refuser d’utiliser la force dans cette situation c’est abdiquer et leur donner raison.

C’est pour cela que nous affirmons qu’avec cette position, indirectement, E Macron soutient les zadistes.

 

La question est posée : « Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? »

Projet ?

Le dossier de transfert a largement dépassé le stade de projet puisque le Maître d’Ouvrage, l’Etat, a publié la déclaration d’utilité publique en 2008, attribué la concession à un opérateur (AGO) en 2010 avec une date de mise en service en 2017 et cette opération en cours a été confortée par le rejet de 154 recours déposés par les opposants.

Il s’agit donc bien d’un choix proposé aux électeurs de Loire-Atlantique sur une opération validée administrativement, techniquement, économiquement, juridiquement, légalement !

Alors, puisque le gouvernement souhaite au-delà des procédures démocratiques être conforté par une nouvelle consultation, l’ACSAN appelle à voter massivement « OUI » à cette question, car le transfert s’inscrit dans la démarche volontaire de l’association, pour faire cesser le survol à basse altitude de l’agglomération nantaise et supprimer ainsi les nuisances et les risques supportés par des dizaines de milliers de personnes.

L’ACSAN continuera son combat pour que la seule opération de transfert, totalement établie aujourd’hui, soit effectivement mise en œuvre à l’automne, comme l’Etat s’y est engagé.

Le chantier est prêt et c’est le seul qui peut commencer dès l’automne.

OUI au transfert à Notre Dame des Landes avec deux pistes

Pourquoi deux pistes?

Parce que

. la spécialisation du côté d’utilisation des deux pistes, permet d’éviter le survol de tout bourg ou village lors des procédures d’atterrissage ou de décollage (l’exigence de non survol provient des Maires des communes impactées à l’époque du Débat Public).

. l’implantation de l’aérogare limite ainsi le roulement des avions en approche ou en départ des zones de stationnement : c’est un gain en temps et en carburant.

. l’exploitation de l’aéroport en cas d’incident ou de travaux sur l’une des pistes peut être maintenue.

. les coûts sont limités du fait de l’inutilité de taxiways en première phase.

Un choix alternatif d’une seule piste, s’il pourrait permettre un fonctionnement à 9 M de passagers, ne règlerait pas la question du survol des bourgs et villages, les bourgs de Grandchamp des Fontaines et Casson étant dans l’alignement est de la piste nord et celui du Temple de Bretagne dans l’alignement ouest de la piste sud.

En conclusion, le choix de deux pistes, sur lequel s’est engagé l’Etat vis à vis de l’exigence de l’intercommunalité afin de préserver la population, choix présent dans le document qui a conduit à la déclaration d’utilité publique, est un choix écologique permettant moins de nuisances sonores pour la population la plus proche, moins de consommation d’énergies fossiles en diminuant les roulements au sol et l’attente des avions.

C’est également un facteur économique car

  • il ne peut qu’inciter les compagnies à utiliser cet aéroport ayant une zone de chalandise attractive combinée à une économie de carburant,

  • il permet des travaux plus conséquents sans fermeture de l’aéroport.

  • La déconnexion des atterrissages et des décollages, qui sont totalement indépendants les uns des autres, permet une fluidité totale des mouvements qui supprime les temps d’attente soit au décollage, soit à l’atterrissage. Là aussi il y a des économies en matière de temps pour les compagnies aériennes et de consommation de carburant, ainsi que d’émissions de polluants.

La conception de cet aéroport du 21ème siècle a choisi de privilégier un surinvestissement initial parfaitement assumé au regard des prévisions de trafic annoncées, pour des économies que l’on retrouve dans le bilan socio-économique de l’opération, le tout dégageant un taux de rentabilité positif !! Ce qui figurait dans le dossier de DUP et qui a été conforté par les réponses des candidats à la concession.

Réaction de l’ACSAN au rapport remis à la Ministre de l’Écologie

 

« Plus personne ne peut contester le désaveu de l’atelier citoyen et le choix de Notre Dame des Landes» ! 

« L’acsan prend acte du rapport remis à la ministre de l’écologie. Ce rapport confirme et valide les études et expertises antérieures tant sur la croissance constante et soutenue du trafic, comme la saturation de Nantes Atlantique, que sur les nuisances sonores et environnementales sur l’agglomération nantaise. 

Si le rapport confirme que le réaménagement de Nantes Atlantique est possible, il invalide les soi-disant expertises de l’atelier citoyen comme l’a déjà démontré l’ACSAN.

Ce rapport reconnaît que Notre Dame des Landes est le meilleur site pour le transfert et confirme donc la pertinence du choix des élus.

Pour l’ACSAN, la suggestion des experts de ne faire qu’une seule piste à NDDL peut être logique mais elle occulte les raisons fondamentales qui justifient les deux pistes dédiées l’une à l’atterrissage et l’autre au décollage pour limiter le survol des bourgs et hameaux ainsi que le temps de roulage des avions, grâce à l’aérogare entre les pistes, dans une perspective écologique.

C’est bien dans l’intérêt des riverains que l’Etat a pris en compte la demande des élus, notamment du SIVU aéroportuaire et de la CCEG, de limiter au maximum les nuisances sonores sur les populations situées à proximité du futur aéroport. 

Ce rapport est un désaveu de l’atelier citoyen et une confirmation des principes que nous soutenons.

Absence de débat contradictoire à la soirée organisée par la CGT!

Aéroport : Absence de débat contradictoire le 30 mars à la soirée organisée par la CGT!

La CGT semblerait regretter l’absence de débat contradictoire à la réunion que l’UD CGT 44 a organisée le 30 mars à la Maison des Syndicats, selon l’article paru dans Ouest France du 5 avril.

A qui la faute ?

Quelles associations ont été invitées ?

Une association pro transfert, Des Ailes pour l’Ouest, quatre associations anti transfert : l’ACIPA, le Cedpa, l’atelier citoyen, les copains 44.

Lorsque l’ACSAN, qui accompagne les débats depuis 2003, a demandé à être invitée, dès la parution de l’annonce de cette réunion dans la presse locale, il lui a été répondu que « seuls quelques intervenants POUR ou ANTI ont été choisis : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier »

Nous vous joignons les échanges de courriels à ce propos. Si on invite 5 associations, est-ce une vision aberrante de chercher à mieux équilibrer les pro et les anti transfert ?

Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que cette organisation est une véritable instrumentalisation pour condamner ce transfert, avec l’intention délibérée d’en faire une caricature « capitaliste pour faire du profit ». Et on peut comprendre que dans un rapport très déséquilibré, sans connaissance des modalités d’organisation de ce débat, la seule association favorable au transfert ait décliné cette offre.

Ce transfert est pourtant bien une formidable opération porteuse de création d’emplois : chercher l’erreur pour une organisation syndicale soucieuse de développer l’emploi.

Emplois non seulement par rapport au chantier de construction de l’aéroport, mais aussi et surtout :

  • emplois liés à la construction de logements rendue possible par la disparition du plan d’exposition au bruit

  • emplois liés à la confortation et développement du pôle industriel et de recherche de Bouguenais,

  • emplois liés à la réalisation de plusieurs grands chantiers pour Nantes Métropole dans ce secteur sud,

  • emplois liés à la dynamique économique engendrée sur le territoire de la communauté de communes Erdre et Gesvre, le moins bien doté actuellement en terme d’emplois par habitant,

  • emplois liés au développement économique impulsé par ce projet structurant pour tout le Grand Ouest.

La position de l’UD CGT dans ce dossier apparaît bien partisane, aux antipodes de la concertation démocratique et peu soucieuse de l’avenir de l’emploi et des travailleurs !!!

Echanges courriels ci-dessous :

De : Dominique Boschet [mailto:acsan.asso@gmail.com]
Envoyé : lundi 7 mars 2016 08:40
À : UD CGT44 <udcgt44@cgt44.com>

Bonjour,

Je viens d’apprendre par la presse que vous organisez un débat sur l’aéroport NDDL le mercredi 30 mars, 21h à la maison des syndicats.

Vous avez invité à celui-ci le président de région, président du SMA, les syndicats et les associations pro et anti aéroport.

L’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, accompagne cette procédure depuis 2003 et n’a pas été conviée à ce débat.

Je vous serai reconnaissant de bien vouloir inviter mon association qui participe régulièrement à toutes les opérations liées à ce transfert et de plus réserver plusieurs places à cet effet dans la salle.

Cordialement

Dominique Boschet

Président de l’ACSAN

Expéditeur: UD CGT44 <udcgt44@cgt44.com>
Date: 8 mars 2016 11:55:46 UTC+1
Destinataire: Dominique Boschet <acsan.asso@gmail.com>
Objet: Rép : aéroport débat du 30 mars

Bonjour,

Nous comprenons l’intérêt que vous portez à ce dossier mais ne pouvons répondre favorablement à votre demande de participation. La priorité va aux structures de la CGT qui mandaterons 2 représentants chacune.

Seuls quelques intervenants POU ou ANTI ont été choisi : nous ne pouvons inviter toutes les associations impliquées dans ce dossier.

Cordialement

  1. Lemaire UD CGT 44

SCOT 2016 2030 « Courage, fuyons ! »

SCOT 2016 2030 « Courage, fuyons ! »

ou comment les élus d’EELV ont réussi à ne pas voter un texte qu’ils ont co-produit et qu’ils soutiennent (trame verte et bleue, énergie, habitat, maîtrise de la consommation des espaces naturels) alors que leur opposition au transfert de l’aéroport leur interdit de l’approuver.

Vous avez sans doute lu dans la presse quotidienne, Ouest-France, Presse Océan et le canard enchaîné, des articles de presse qui parlent du contentieux européen et laissent entendre que le début des travaux serait bloqué jusqu’en 2017.

Ils s’appuient pour cela sur les affirmations d’EELV et notamment d’un de leur député européen Yannick Jadot.

Ce traitement de l’information est parfaitement scandaleux puisque les journalistes relaient les informations reçues par les opposants sans cette rigueur indispensable et nécessaire pour vérifier les affirmations reçues.

Il nous a semblé utile de vous communiquer quelques informations sur ce fameux contentieux européen afin que vous soyez en mesure de contredire certaines affirmations erronées.

  1. Il faut sans doute rappeler que la commission européenne n’a pas le pouvoir, ni la volonté, d’interdire le transfert de l’aéroport. Elle peut tout au plus décider d’amendes si la réglementation européenne n’était pas respectée et nous n’en sommes bien évidemment pas là. Il faut reconnaître que dans l’article de Presse-Océan est relaté le propos d’un fonctionnaire bruxellois qui indique que « le droit de l’Union européenne, notamment le droit à l’environnement, n’empêche pas la construction d’un aéroport ».

  2. De quoi s’agit-il exactement?

  • La commission européenne a demandé à la France de procéder à une évaluation environnementale globale, incluant les opérations annexes au projet, tels que les projets de desserte ferroviaire ou ceux de développement économique ou urbain associés.

  • Cette Directive publiée en 2004 devait être rendue applicable dans les législations nationales fin 2008, donc postérieurement à la publication de la DUP de l’aéroport ; mais la France n’a transcrit la Directive, dans le cadre d’une réforme des enquêtes environnementales, qu’en 2011, se mettant ainsi en infraction avec la règle européenne.

  • Le contentieux repose donc sur une insuffisance et un retard d’informations dans ce domaine, bien que l’antériorité de la DUP le sort sans doute du champ d’un tel contentieux (plusieurs centaines d’autres dossiers sont concernés en France).

  • A la décharge de l’Etat, celui-ci ne disposait que de peu d’éléments concernant le concept de ligne de tram-train devant desservir l’aéroport (études du Syndicat Mixte Aéroportuaire) et d’aucun, concernant le concept de ligne nouvelle reliant Nantes à Rennes et la Bretagne-sud via l’aéroport ; ce dernier dossier a fait l’objet d’un Débat Public fin 2014.

  • A l’issue de ce Débat Public, et pour répondre à la demande de la Commission européenne, l’Etat a ainsi produit en 2015 l’évaluation environnementale globale demandée et l’a intégrée à son « porter à connaissance » dans le cadre de la préparation de la révision du SCoT de la Métropole Nantes – Saint-Nazaire, document de projet de territoire répondant le mieux aux attentes de la Commission Européenne.
    Cette « évaluation environnementale » globale a fait l’objet d’une concertation à l’automne 2015 et est tellement bien connue des élus écologistes opposés au transfert de l’aéroport qu’ils ont produit à l’époque une note de contestation.
    L’intégration de ce document dans le ScoT, dont l’arrêt a été voté ce jour à l’unanimité des présents, n’est donc pas une surprise et l’article du Canard Enchaîné, comme la décision des élus écologistes de quitter la séance du SCoT, ne constituent qu’une gesticulation politicienne de plus, de la part d’élus minoritaires qui cherchent à manipuler les médias pour faire croire à l’existence d’un contentieux majeur, alors qu’
    en l’état des discussions avec la Commission Européenne, ce contentieux ne devrait en aucune façon être de nature à remettre en cause la mise en œuvre du transfert de l’aéroport.

Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

Pourquoi le futur aéroport contribue à la protection des terres agricoles ?

L’aéroport de Notre Dame des Landes, c’est 1239 ha, avec seulement 150 ha imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Le transfert de Nantes-Atlantique aura pour conséquence la suppression du PEB sur l’agglomération nantaise ce qui permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique

Lettre au journal Le Monde

Madame, Monsieur,

Dans votre édition du Monde du 27 février dernier, vous avez publié  un article sur la manifestation des opposants à l’aéroport de NDDL.

Vous présentez dans un encart les associations pour ou contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à NDDL.

Je n’y ai pas trouvé trace de l’association que je préside, l’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise, dont je vous joins la fiche de présentation afin de compléter votre information dans ce domaine.

Je vous serais reconnaissant d’apporter un rectificatif à cette présentation.

Puisque la presse se fait régulièrement l’écho de propos tenus par les opposants, permettez-moi d’apporter quelques éléments en réaction à des affirmations que je crois sincères de la part de certaines personnes interviewées, mais qui sont le résultat de caricatures simplistes et d’un manque évident d’analyse et de connaissance de ce dossier émanant d’opposants à bien autre chose que ce seul transfert d’aéroport.


Car très honnêtement, tout le monde peut être contre le bétonnage des terres agricoles et pour la protection de notre planète ! Mais des slogans de ce type ne peuvent résumer la réalité du dossier du transfert de l’aéroport de Nantes.

Ce qui nous différencie n’est pas ce souci de la protection de l’environnement qui nous entoure, même si cette protection concerne prioritairement, pour notre association, les femmes et les hommes qui subissent les nuisances sonores et environnementales liées au survol à basse altitude de notre agglomération, plus de 40000 personnes, sujet dont les médias font bien peu de cas.

Non, ce qui nous différencie est l’approche politique du développement durable de notre territoire, entre, pour les opposants, une conception qui repose sur la décroissance et le renfermement sur soi, et, pour nous et la majorité des habitants de la métropole Nantes – Saint-Nazaire, un projet qui privilégie une croissance raisonnée au sein de l’Europe.

Il apparaît que la stratégie des opposants, qui utilisent des slogans simplistes et caricaturaux, est efficace puisque cela leur permet de séduire et de mobiliser ceux qui regardent le dossier de loin, et que cela simplifie apparemment la vie de beaucoup de chroniqueurs qui privilégient la forme sur le fond.

Il est cependant nécessaire de dépasser ce type d’approche et d’analyser de façon plus fine les éléments de ce dossier, et nous attendons d’un quotidien de la qualité du Monde et de ses chroniqueurs qu’ils se montrent exemplaires dans leurs enquêtes et leurs publications sur un tel dossier.

Je vous joins donc trois fiches élaborées par notre association qui soulignent d’une part la nécessité du transfert, d’autre part l’intérêt écologique de celui-ci, et enfin le coût maîtrisé de cette opération, loin du gâchis d’argent public évoqué par les opposants ; ces données sont factuelles et tirées des documents contractuels et ne relèvent pas d’une interprétation imaginaire.

Je vous joins également nos commentaires sur les éléments du dossier mis en cause par les opposants à travers les travaux de leur « atelier citoyen » ; une analyse comparée un tant soit peu attentive de ces documents, et des expertises produites en 2013 par la DGAC, ne peut que permettre de constater que le maintien de l’activité aéroportuaire sur Nantes Atlantique constituerait un non sens technique, économique, environnemental et urbanistique.

Sur le sujet de la consommation des espaces naturels et de la protection des terres agricoles, l’analyse est tout aussi édifiante.

Si l’on s’en tient au secteur prévu pour l’aéroport de Notre Dame des Landes, 1239 ha, cela peut frapper l’imagination, surtout lorsqu’on arrondit hâtivement à 2000 ha ou plus, alors que seulement 150 ha seront imperméabilisés pour les pistes et bâtiments.

Si l’on regarde plus attentivement les conséquences du transfert de Nantes-Atlantique, la suppression  du PEB sur l’agglomération nantaise permettra une urbanisation cohérente de 350ha à l’intérieur du périphérique, avec possibilité de construction de 6000 logements et d’accueil de 15000 habitants.

Si ces 15000 habitants devaient se loger à l’extérieur de l’agglomération, dans des communes situées à plusieurs dizaines de kilomètres, les aménagements pour accueillir ces personnes dans des habitations à l’horizontale, nécessiteraient une consommation de terres agricoles et naturelles bien supérieures à celle prévue pour le futur Aéroport ; de plus, cette extension de l’aire urbaine contribuerait à augmenter les déplacements en voiture, source de consommation d’énergies fossiles et d’émission de gaz à effet de serre.

On voit bien à travers cet exemple que ce qui paraît simple et évident au premier abord nécessite   de regarder et d’analyser la complexité de ce dossier pour conclure ou non à l’intérêt de ce transfert.

L’ACSAN est à disposition des journalistes du Monde qui souhaiteraient approfondir l’ensemble de ces sujets.

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

association loi 1901

membre de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique