« yakafokon »

Le cahier de l’atelier citoyen, production de type « yakafoquon », montre l’absence en son sein, de toute réflexion déconomie des transports et s’exonère de toute justification financière, voire environnementale.

Dans un cas comme celui de Nantes-Atlantique, toute desserte ne peut fonctionner que dans une logique de navette cadencée à partir du centre ville et de la gare ferroviaire.

Une extension du réseau tramway, sur les 2km qui séparent le terminus de Neustrie de l’rogare, représenterait un coût d’investissement élevé (15 à 25M /km), avec des difficultés techniques liées à un ouvrage de traversée du riphérique juste en dessous de lignes électriques haute tension (abaissées pour des raisons ronautiques) et à la nécessité de traverser la zone humide du Chaffault en contact direct avec la zone Natura 2000 de la Loire.

Mais les résultats dexploitation dun tel équipement ne deviendraient acceptables (cf évaluation socioéconomique réglementaire pour ce type déquipements) que bien audelà des 2 000 voy/j actuels.

Et quand à l’aménagement du réseau ferroviaire, pour une telle navette cadençable à 20, cela cessiterait le doublement et l’électrification de la ligne entre l’Ile de Nantes et l’rogare, notamment dans la traversée du centre urbain de Rezé (qui compte six passages à niveau), pour une ligne jà fortement occupée par les TER desservant le Pays de Retz.

Les coûts d’investissement et dexploitation dun tel système ne seraient justifiés quen cas de forte densification de l’ensemble du secteur. Par ailleurs, les trains intercités en provenance des villes de l’hinterland de l’roport ne desserviront que la gare de Nantes, et il est inimaginable, pour des raisons dexploitation et déquilibr économique, quelles aillent sur un terminus isolé avec des contraintes de capacité daccès.

Les nuisances sonores

Latelier citoyen affirme « Nantes Atlantique maintenu ne signifiera pas plus de personnes soumises aux nuisances sonores, au contraire » ; c’est totalement faux, et insupportable pour les habitants concers. Il affirme que la DGAC ne prend en compte les avions en cours de développement quaprès 2037.

Il s’agit là dune affirmation fallacieuse, le rapport DGAC de septembre 2013 affirmant quà l’horizon 7M de passagers, tous les avions seraient de nouvelle génération, mais que, s 2030, il est tenu compte dune évolution progressive de la flotte. Il affirme par ailleurs que les prévisions de la DGAC en matière de trafic, passagers et mouvements davion, sont surévaluées. Les opposants au projet ont toujours minimisé la réalité des évolutions, alors que les trafics 2015 (4.400.000 passagers) sont bien supérieurs aux prévisions les plus optimistes.

Les mouvements commerciaux, passés de moins de 40.000 à plus de 49.000 depuis 2010, continueront à augmenter et la prévision DGAC de 65400 mouvements commerciaux à l’horizon 2030 constitue une hypotse de travail réaliste, compatible avec un objectif de précaution qui doit servir de logique aux réglementations de protection contre les nuisances sonores.

Latelier citoyen semble consirer que la modernisation des avions et l’évolution des trajectoires impliqueront uniformément la réduction des zones impactées par les nuisances sonores. Cela vaut pour les trajectoires de décollage, le bruit étant alors directement fonction des moteurs. Mais cela ne vaut en aucune façon pour les trajectoires datterrissage pour lesquelles ce sont les bruits rodynamiques qui prédominent.

Les zones de nuisances sonores se réduiront donc en épaisseur, mais s’allongeront sous les alignements datterrissage, ce qui, avec la mise en place iluctable dun dispositif d’ILS té nordest et le rééquilibrage des mouvements entre les deux tés de la piste, mettrait le cœur de la métropole nantaise (survol de la Tour Bretagne) en zone C du PEB. Cette problématique est spécifique à Nantes, dont le centre ville est à moins de

7km de l’entrée de piste, et non comparable à celles de Londres dont le centre est à plus de 20km des pistes dHeathrow, ou à celles de Genève, Toulouse ou Bordeaux, dont les centres villes ne sont pas sous les trajectoires.

De l’autre té, le bourg de Saint-Aignan de Grand Lieu se retrouverait en grande partie en zone B du PEB, zone dans laquelle aucune nouvelle habitation, ni réhabilitation, ne serait autorisée ! (que dire aux habitants jà présents !). A noter que le sentiment d’insécurité des populations va de pair avec l’augmentation des survols à basse altitude de notre agglomération.

peb ils 2030 - 2 - avec tramesLa maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants :

ð les zones de bruit dun nouveau PEB réglementaire (simulation DGAC cijointe) incluraient ainsi de nouveaux secteurs en zone B (centre de SaintAignan de Grand Lieu) ou en zone C (centre historique de Nantes)

ð le nombre dhabitants concers évoluerait de façon importante : 200 =>

1.300 en zone B, 5.900 => 18.300 en zone C, 45.800 => 71.100 en zone D (pour mémoire, les zones de bruit de NDDL avec 9MPax concerneraient 50 habitants en zone B, 600 en zone C et 2.700 en zone D)

Il est indécent de se moquer ainsi du « devenir durable » des habitants de l’agglomération impactés aujourdhui, ou à plus long terme, par le bruit et l’insécurité de l’roport, alors même qu’ils attendent la réalisation dun transfert protecteur des habitants proches et claré dutilité publique

Bilan carbone

 Les architectes « très spécialisés en réfection de grands bâtiments publics » de l’atelier citoyen semblent ignorer qu’une rénovation énergétique et thermique d’un équipement de la taille d’une aérogare, réalisée sous exploitation, coûtera quasiment aussi cher que la construction d’une aérogare neuve hors exploitation.

Et que le bilan carbone d’un tel chantier serait strictement équivalent!

L’économie à long terme

Pourquoi pas 1€ symbolique ou 1 milliard d’Euros !!!

Le montant potentiel de frais de résiliation annoncé par l’atelier citoyen est une pure invention, s’agissant d’éléments qui ne pourraient relever que d’une négociation entre l’Etat et le concessionnaire.

Le raisonnement de l’atelier citoyen, qui a cherché à maximiser outrageusement les charges liées au transfert de l’aéroport tout en minimisant honteusement les supposées charges d’un maintien hypothétique de Nantes-Atlantique, montre là sa totale incompétence pour juger de l’économie à long terme d’un tel projet.

Le recours à un concessionnaire privé dans le cadre d’une exploitation à ses risques et périls, et la maîtrise des financements publics apportés à sa réalisation initiale, constituent la démarche logique pour la réalisation d’un tel projet.

Le transfert à NDDL constitue une opération d’aménagement de long terme profitable à l’ensemble du grand ouest, qui justifie largement les engagements financiers publics qui l’accompagnent.

Quant au maintien de Nantes-Atlantique, il est exclu non pour des raisons financières, mais bien pour des raisons de saturation, de nuisances aux habitants et de réglementation environnementale.

Mme Verchère en pleine projection mentale !!! Ou « Comment cacher ses propres mensonges derrière un pseudo-mensonge d’État »…

Mme Verchère en pleine projection mentale !!!

Ou « Comment cacher ses propres mensonges derrière un pseudo-mensonge d’État »…

La Co-Présidente du Cedpa, égérie de l’Atelier-Citoyen, se réfugie désormais dans la dénonciation d’un pseudo puissant et gigantesque complot, fourbi par les fonctionnaires qui seraient tous corrompus (elle a été elle-même fonctionnaire), par les élus locaux ou nationaux corrompus également (elle a été elle-même élue, notamment Maire de la Commune de Bouguenais), par la justice inféodée au Pouvoir et aux Grandes Entreprises et par des Bureaux d’Études à la botte…

L’outrance du propos n’est-il pas de nature à trahir une certaine confusion qui s’empare des opposants au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes, face à la négation de leurs arguments fallacieux et mensongers ?

Par exemple :

– les prévisions d’évolution du trafic de l’aéroport de Nantes-Atlantique étaient qualifiées de farfelues et mensongères (cf. le document « Un transfert à haut risque » – 1997 qui stipulait que les 4 millions de passagers ne devaient être atteints qu’en 2036!) ; le résultat de 2016 est de 4,4 millions de passagers, soit plus que ce qu’annonçaient les experts !
Bravo les experts. Honte aux opposants manipulateurs !

– la solution miracle de la construction d’une nouvelle piste perpendiculaire à l’actuelle piste de Nantes-Atlantique, supprimant le risque et les nuisances liés au survol de Nantes et Saint-Aignan-de-Grand Lieu, réalisable pour un coût dérisoire, qui n’affecterait aucune zone habitée, sans problème, notamment écologique, et même certifiée et validée comme génératrice de fortes recettes par un bureau d’études étranger !!!
Disparue des écrans radar… Elle n’apparaît plus nécessaire aux opposants !
Et pour cause, elle impactait des zones Natura 2000 et de nouveaux habitants et nécessitait le déplacement de nombreuses activités !

– les milliards donnés à Vinci pour la construction et l’exploitation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, financés par une augmentation sans fin de l’imposition des contribuables locaux, quand la conservation de Nantes-Atlantique ne coûterait quasiment rien ! Madame Cosse, Secrétaire nationale d’Europe-Écologie-Les-Verts, déclarait même sur Europe N°1 le 20 décembre 2013 : « Savez-vous combien ça coûte Notre-Dame-des-Landes ? 15 milliards ».
Mensonge encore ! Du délire total ! Tout lecteur attentif du contrat de concession, relèvera que la construction et l’exploitation de cet aéroport se fera aux risques et péril du concessionnaire ; qu’il y a une contribution initiale des collectivités publiques (131M€ soit environ un peu moins de 30% de l’investissement initial de la phase 1 d’ouverture pour 4,5 millions de passagers), forfaitisée à la signature du contrat en 2010, remboursable sur les bénéfices ultérieurs de la concession par une clause de retour à meilleure fortune (quasi unique dans ce type de contrat jusqu’à présent) ; et qu’il n’y aura jamais aucune participation à d’éventuels déficits d’exploitation.

La calomnie et le mensonge poussés à leur paroxysme, ne semblent plus être que les seuls argumentaires qui animent les opposants au transfert.

Et l’ancienne élue abandonne ses anciens administrés comme le reste des habitants impactés à leur sort… ce n’est pas grave les avions feront moins bruit dans le futur !!!
Sauf qu’ils risquent d’être plus nombreux et que les modalités d’approche de l’aéroport risquent d’en être modifiées, avec plus de zones densément urbanisées survolées !

Nous conclurons donc ce bref commentaire d’un soi-disant « document événement sur Notre Dame des Landes », par un moment littéraire qui conforte notre analyse et réveillera peut-être des souvenirs chez une agrégée de lettres classiques.

« Messieurs, disait un fameux délateur

Aux courtisans de Philippe, son maître :

Quelque grossier qu’un mensonge puisse être,

Ne craignez rien, calomniez toujours.

Quand l’accusé confondrait vos discours,

La plaie est faite; et, quoiqu’il en guérisse,

On en verra du moins la cicatrice. »

Jean-Baptiste Rousseau

Stop à la désinformation et aux manipulations sur la réalité des nuisances sonores et environnementales

Stop à la désinformation et aux manipulations

sur la réalité des nuisances sonores et environnementales

Pour l’ACSAN, « l’atelier citoyen », soit disant « association indépendante » alors que ses travaux bénéficient du soutien actif de l’ACIPA et du CéDpa, poursuit inlassablement sa lutte forcenée contre le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre Dame des Landes, à travers son action dogmatique de désinformation sur le bruit et les trajectoires des avions sur l’agglomération nantaise et de dénigrement systématique de l’expertise des services de l’Etat, notamment celle de la DGAC, pourtant internationalement reconnue« .

La lecture des rapports de cette soi-disant expertise citoyenne met en évidence des erreurs grossières d’interprétation des données transmises de manière transparente par l’Etat et une manipulation des études prospectives de la DGAC, afin de nourrir des conclusions écrites à l’avance.

Alors que près de 45000 personnes subissent actuellement les nuisances sonores liées au survol de l’agglomération, les opposants au transfert de l’aéroport trouvent normal que les 5000 très fortement impactées aujourd’hui puissent être multipliées par 3 à terme, alors même que le transfert a été déclaré d’utilité publique en privilégiant justement la limitation du survol des habitations.

Il n’est évidemment pas admissible que l’évolution inéluctable et incontestable des trafics sur Nantes Atlantique (cf. les records de cet été 2015 bien au-dessus des prévisions) condamne les habitants de Saint-Aignan-de Grand-Lieu et de Bouguenais-lesCouëts à subir des nuisances sans cesse croissantes, alors que le transfert de l’aéroport est maintenant entériné suite à des années d’études par des spécialistes, de nombreuses procédures de concertation et d’enquêtes publiques, et plus de 150 décisions de justice.

Il n’est pas non plus imaginable que le centre historique de Nantes, partie la plus densément peuplée de l’agglomération, soit survolé quotidiennement par plus de 200 avions en période de pointe.

L’hypothétique révision du Plan d’Exposition au Bruit (PEB) des aéronefs sur Nantes Atlantique impacterait automatiquement de nouvelles zones déjà urbanisées. Cela concernerait plus de
80 000 personnes en zone D et plus de 15000 habitants en zone C de nuisances sonores fortes. Il convient d’y ajouter les nuisances environnementales notamment pour le lac de Grand-Lieu classé en zone Natura 2000.

Les contraintes d’urbanisme pour l’agglomération nantaise, déjà importantes avec plus de 350ha sur lesquels l’habitat collectif ne peut être implanté, seraient encore plus fortes et amèneraient à renvoyer de nombreux habitants à des dizaines de kilomètres de l’agglomération.

 » N’en déplaise aux donneurs de leçons de l’atelier citoyen, leurs hypothèses irréalistes sont totalement inacceptables pour les habitants de l’agglomération nantaise. Le maintien de Nantes-Atlantique n’est pas une alternative crédible. Seul l’engagement des travaux pour le transfert de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes permettra d’assurer la sécurité ainsi que la fin des nuisances sonores et environnementales pour des dizaines de milliers d’habitants de l’agglomération nantaise ».

Dominique BOSCHET

Président de l’ACSAN

Commentaires sur les rapports de l’atelier citoyen

Oui, l’augmentation prévisible des trafics passagers, que ne conteste plus l’atelier citoyen, se traduira mécaniquement par une augmentation des mouvements d’avions

L’hypothèse prudente présentée par la DGAC correspond tout à fait au principe de précaution à privilégier dans un document réglementaire tel que le PEB.

L’hypothèse de l’atelier citoyen d’un emport moyen des avions à Nantes comparable à celui de Lyon et Marseille constitue une approximation plus qu’optimiste ne tenant aucun compte des compositions respectives des trafics de ces villes.

De même, affirmer que la modernisation des avions à l’horizon 2030 n’est pas prise en compte par la DGAC constitue au moins une erreur de lecture et au pire une manipulation grossière.

Comme indiqué par l’expert national, les bruits émis au décollage se réduiront probablement, au bénéfice des espaces situés sous les trajectoires correspondantes.

Par contre les bruits des avions à l’atterrissage, essentiellement aérodynamiques, devraient augmenter avec l’évolution du trafic, allongeant d’autant les zones de bruit du PEB dans l’axe de la piste, vers Saint-Aignan et le centre de Nantes.

Le rééquilibrage des atterrissages par le sud-ouest et par le nord-est (actuellement 60%/40%) sera comme l’indique la DGAC inéluctable avec l’évolution des trafics et la probable limitation des atterrissages dos au vent.

Mais on comprend bien que toutes ces logiques gênent l’atelier citoyen puisque cela augmente d’autant les survols des zones les plus peuplées du centre de l’agglomération !

Et que penser de la tentative d’expliquer que l’on pourrait améliorer les trajectoires :

. la descente en continu à 3,1% est déjà en service, contrairement au schéma présenté par l’atelier, et une augmentation de la pente augmenterait les bruits aérodynamiques par la nécessité d’une traînée supérieure,

. et la mise en place d’un ILS en approche 21 (au-dessus de Nantes), jugée inutile dans le rapport « Bruit » et indispensable dans le rapport « Trajectoire », est effectivement considérée par la DGAC comme devant s’imposer à terme, et poserait dès lors la question du survol de l’hyper centre de Nantes que la procédure dérogatoire actuelle s’efforce d’éviter.

La maîtrise des nuisances sonores constitue un enjeu essentiel pour les habitants

Les trafics actuels de Nantes Atlantique impactent plus de 45000 habitants (zone D) dont plus de 5000 (zone C – lden supérieur à 55).

Le maintien de Nantes Atlantique entraînerait le doublement de ce dernier chiffre, voire le triplement en cas de redressement des trajectoires au-dessus de l’hyper centre de Nantes.

Est-il besoin de rappeler que moins de 600 habitants seraient impactés à très long terme (9M de passagers) sur le site de Notre Dame des Landes !