Consensus pour l’aéroport : le DIALOGUE ?
Madame Royale, après avoir expliqué que le grand ouest et ses 8 millions d’habitants (plus que l’Irlande ou le Danemark) pourrait bien se contenter d’utiliser les aéroports parisiens pour garantir son accès à l’Europe, comme aux plus belles heures de la centralisation, prône maintenant le dialogue pour sortir de l’impasse apparente du dossier de transfert de l’aéroport de Nantes.
Comment être contre cette volonté d’échange entre personnes dignes de raison !
Mais de quel dialogue s’agit-il ?
Apparemment pas du débat public organisé en 2003 sur les principes du projet, durant lequel tous les sceptiques ou opposants de principe ont pu exprimer leurs doutes,
Ni de l’enquête publique de 2006 menée par une commission indépendante pendant plus de 4 mois, qui a recueilli toutes les contributions souhaitées et tenue des dizaines d’entretiens et de réunions publiques, et s’est conclue par la déclaration d’utilité publique en 2008.
Non, cela « c’était pour la mise en jambes » classique.
Ce n’est pas non plus lors de la commission de dialogue voulue par le nouveau gouvernement de 2012 dans laquelle les associations opposées à ce transfert ont toutes été auditionnées ; « C’était uniquement pour la forme ! ».
Il ne s’agit pas non plus du groupe technique présidé par le Préfet de Région en 2013, réunissant les diverses composantes favorables ou non, qui a examiné les propositions d’aménagement de l’aéroport actuel faites par les opposants et entendu l’analyse réalisée par le seul expert compétent dans ce domaine, la DGAC. Non, cela « c’était pour faire semblant ! »
13 ans de débats, de concertation, d’études, de participation, d’améliorations « pour avoir besoin de créer un nouveau dialogue ? »
L’expression d’une Ministre est insupportable lorsqu’elle contribue à donner corps aux mises en cause intolérables des opposants au transfert sur la compétence et la déontologie des services de son propre ministère et laisse penser que les assertions gratuites d’un « atelier citoyen » techniquement incompétent et uniquement créé pour produire des contre-vérités flagrantes, pourraient avoir la moindre valeur.
Procédures dilatoires, intimidations, voies de fait…, ne font que retarder la délivrance de plus de 40.000 habitants de l’agglomération nantaise, des nuisances et des risques qui sont le corollaire à l’existence de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Le dossier avance, plus de 150 recours juridiques rejetés, les derniers occupants, largement indemnisés, seront expulsables dans quelques jours !
Les habitants de l’agglomération nantaise font confiance au Gouvernement pour que l’engagement de l’État soit respecté et que la liberté des entreprises chargées des travaux soit assurée. »
Dominique BOSCHET
Président de l’ACSAN