L’atelier citoyen réinvente les règles et procédures et c’est rafraîchissant. Mais faire croire à l’aide d‘un schéma trompeur qu‘on pourrait plus que doubler l’altitude au–dessus de Nantes est proprement scandaleux.
Les trajectoires d’ores et déjà appliquées à Nantes-Atlantique se font en descente en continu avec une pente d’environ 3,1° (environ 5,4%), contrairement au schéma présenté par l’atelier citoyen ; la DGAC précise que les descentes en continu n’ont d’effet qu’au-delà de 10km de l’aéroport.
À ce jour, la trajectoire théorique fait passer les avions 400m au-dessus de la gare de Nantes, 200m au–dessus du secteur de Trentemoult et moins de 150m au–dessus du bourg de Saint-Aignan.
L’Atelier citoyen préconise également une augmentation de la pente de descente de référence.
Certes dans des cas très particuliers, comme à London–City-Airport, les avions pratiquent une pente plus importante (5,4 au lieu de 3,1), mais avec des appareils très spécifiques.
Dans le cas d’une telle procédure, les bruits aérodynamiques (prédominants sur ceux des moteurs en phase d’atterrissage) seraient plus importants du fait de la traînée complémentaire des avions volets sortis.
Des aéroports européens ont envisagé d’augmenter leurs pentes de descente, mais n‘envisagent que des adaptations très mineures sans effet sur les altitudes de survol des secteurs proches des pistes ; les expérimentations en cours à Francfort et à Heathrow sont en fait limitées à 3,2° pour des raisons environnementales.